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Goudehard
Le manoir de Boisjos ou Bois-Jos ou Boisgeaux
Coudehard, château de Boisjos [ Élévation extérieure nord sur les fossés, avec deux tours carrés formant contreforts. ]
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" Le manoir de Boisjos est à Coudehard, dans le département de l'Orne, en région Normandie, en France. Il date du XVe siècle. Sur le chemin qui mène à l'église, on peut admirer ce charmant manoir orné de ses deux tours carrées.
Le manoir du Boisjos fut le PC des troupes polonaises sur la colline et domine la Vallée de la Dives.
Le manoir de Boisjos est une propriété privée, fermée au Public. À proximité, se trouve la stèle des Polonais. "
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L'ancien nom de la commune de Coudehard était " Anne-Perrey. "
Voir carte postale ancienne ci-dessous
" Appartenait en 1542 à demoiselle Perrine de Boisgeaux, épouse de Jean Lepaysant, seigneur du Bas-Fel. Cette demoiselle Perrine était elle-même fille de Françoise Lenfant, femme du seigneur de Fel. Cette famille Lenfant a joué un rôle très en évidence et aussi peu patriotique durant la Guerre de cent ans. Elle avait passé au service de l'Angleterre. À côté de ce vieux logis, il existe un souterrain qui conduisait autrefois à l'ancienne église de Montormel aujourd'hui démolie."
" Construit au début du 16e siècle pour la famille Le Cloutier seigneur de Coudehard ; chapelle saint Nicolas fondée au 12e siècle ; chapelle reconstruite au début du 16e siècle ; appartenant en 1674 au sieur de Chaumont (Duval) "
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Le château est constitué par une ligne de bâtiments en torchis, brique, calcaire et grison. L'extrémité ouest est occupée par l'édifice flanqué de deux tours carrées formant contreforts, une troisième tour octogonale, épaule la façade nord, elle renferme un escalier en colimaçon, dont les degrés, aujourd'hui de bois, s'appuient sur une corniche moulurée. La tour carrée parait avoir servi de latrines. "
Sources; http://tourisme.aidewindows.net/orne/coudehard.htm#chateau
http://remparts-de-normandie.eklablog.com/les-remparts-de-coudehard-orne-a184535998
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Par cgs611 dans Histoire de France à travers les journaux du temps passé. Lumières et lueurs du XVIIIe le 6 Juin 2023 à 12:29
Histoire de France à travers les journaux du temps passé. Lumières et lueurs du XVIIIe
1715-1789
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Le matin des Lumières
S'il existe en histoire des commencements, l'avènement
du Régent en 1715 en fut un, et des plus éclatants. Rien
ne donne mieux l'idée d'une aurore, d'une renaissance,
que les quelques mois qui suivirent la mort de Louis XIV.
Un « siècle » s'achève ; le XVIIIe siècle commence. Non pas
que la situation de la France se soit brusquement
améliorée ; on en découvre en fait la profonde détresse :
l'État est au bord de la banqueroute, le peuple est écrasé
par la misère et les impôts, les guerres et les hivers
terribles de 1694, de 1709, ont dévasté les campagnes.
Les divisions intérieures sont profondes : l'exil des
protestants et la persécution des jansénistes ont marqué
les consciences ; le pouvoir des jésuites sur l'entourage
royal est de plus en plus mal supporté. Tout cela, on avait
à peine osé le dire. Or du jour au lendemain, tout ce qui
était ressenti, murmuré ou sous-entendu, on va le
proclamer. Les opinions secrètes deviennent opinion
publique, et dans les journaux, on verra s'affirmer
l'effacement du despote et les promesses de l'avenir. Une
ère nouvelle s'annonce de tous côtés. Pendant deux ans,
l'imagination est au pouvoir. Qu'il s'agisse de politique,
d'économie, de religion, de société ou d'esthétique, la
rêverie utopiste paraît soudain avoir prise sur la réalité. Le
pouvoir s'emploie à multiplier les réformes, les ébauches
hâtives d'un nouveau régime ; le désordre même semble
devenir signifiant. Tout paraît soudain possible.
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Le testament cassé
Deux mois auront été nécessaires pour que se développe,
dans sa lenteur imposante, l'ordre de la mort, pour que
l'événement s'inscrive dans l'éternité de la monarchie. Sur
son lit de mort, Louis XIV avait murmuré en présence du
Régent : « Vous allez voir un roi dans la tombe et un autre
dans le berceau. Souvenez-vous toujours de la mémoire
de l'un et des intérêts de l'autre ». Tandis que s'accomplit
la liturgie du deuil royal, les « intérêts » du successeur
occupent tout le corps politique. Une intense efferves-
cence gagne tous les étages de la société, et dans le
secret du Cabinet se prennent, avec une incroyable
rapidité, les premières mesures de passation des pouvoirs.
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Gravure sattirique
Un poète anonyme, en qui Buvat croit à tort reconnaître
François Arouet, qui n'est pas encore Voltaire, parut en
septembre 1715 : il attaquait Louis XIV, Madame de
Maintenon, Louvois, le lieutenant de police La Reynie, il
défendait Fénelon contre Bossuet, les jansénistes contre
Le Tellier, les parlemenaires contre le pouvoir absolu : ce
réquisitoire prend place parmi les bilans qui se multiplient
en 1715.
« Tristes et lugubres objets,
J'ai vu la Bastille et Vincennes,
Le Châtelet, Bicêtre, et mille prisons pleines
De braves citoyens, de fidèles sujets.
J'ai vu la liberté ravie,
De la droite raison la règle poursuivie ;
J'ai vu le peuple gémissant
Dans un rigoureux esclavage ;
J'ai vu le soldat rugissant,
Crever de faim, de soif, de dépit et de rage.
J'ai vu les sages contredits,
Leurs remontrances inutiles ;
J'ai vu des magistrats vexer toutes les villes
Par de criants impôts et d'injustes édits.
J'ai vu, sous l'habit d'une femme,
Un démon nous faire la loi ;
Elle sacrifia son Dieu, sa foi, son. âme
Pour séduire l'esprit d'un trop crédule roi.
J'ai vu cet homme épouvantable,
Ce barbare ennemi de tout le genre humain,
Exercer dans Paris, les armes à la main,
Une police abominabl
J'ai vu les traitants impunis ;
J'ai vu les gens d'honneur persécutés, bannis ;
J'ai vu même l'erreur en tout lieu triomphante,
La vérité trahie et la foi chancelante.
J'ai vu le lieu saint avili,
J'ai vu Port-Royal démoli,
J'ai vu l'action la plus noire
Qui puisse jamais arriver.
L'eau de tout l'Océan ne la pourrait laver,
Et nos derniers neveux auront peine à la croire.
J'ai vu, dans le séjour par la Grâce habité,
Des sacrilèges, des profanes
Remuer, tourmenter les mânes
Des corps marqués au sceau de l'immortalité.
Ce n'est pas tout encor ;j'ai vu la prélature
Se vendre et devenir le prix de l'imposture.
J'ai vu les dignités en proie aux ignorants,
J'ai vu des gens de rien tenir les premiers rangs.
J'ai vu de saints prélats devenir la victime
Du feu divin qui les anime.
0 temps ! ô moeurs !j'ai vu, dans ce siècle maudit,
Le cardinal, l'ornement de la France,
Plus grand encore et plus saint qu'on ne dit,
Ressentir les effets d'une horrible vengeance.
J'ai vu l'hypocrite honoré ;
J'ai vu, c'est tout dire, le jésuite adoré.
J'ai vu ces maux sous le règne funeste
D'un prince que jadis la colère céleste
Accorda par vengeance à nos désirs ardents ;
J'ai vu ces maux, et je n'ai pas vingt ans. »
JOURNAL DE LA RÉGENCE, SEPTEMBRE 1715.
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sources lien gallica
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