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Par cgs611 le 20 Janvier 2021 à 11:00
les bruyères cité plus bas
Monographie; Une monographie est à l'origine un livre ou un traité non périodique, c'est-à-dire complet en un seul volume ou destiné à être complété.
Neauphe-sous-Essay par l'Abbé Gaty..
NEALPHA écrivait-on en latin : C'est le nom de la
paroisse de Neauphe, désignée avant le xixe siècle : Neaupheprès-Sées.
Son origine nous est inconnue. Son église prouve sa haute
antiquité. Cet édifice n'est pas sans cachet, nous écrit
M. l'abbé Loiseau, curé de la paroisse, avec ses hautes
fenêtres et ses profondes chapelles, ses murs épais, ses
arcades aux géantes dimensions. Elle était sous le patronage
et le vocable de la Sainte Vierge. Le chanoine en semaine de
la Cathédrale de Sées y avait droit de présentation, disent les
Annuaires de 1771 et 1789. Le prêtre touchait un tiers des
dîmes ;
les prébendes de Carrouges et les moines de Lonlay
s'en partageaient les deux autres parts, nous assure le Pouillé
de Sées. Onze acres de terre labourable et un arpent de pré
formaient le meilleur revenu de la cure. C'était bien une
paroisse à portion congrue.
Cependant on s'en disputait le bénéfice. Des prêtres, que
l'étal de fortune de leurs familles mettait au dessus des
inquiétudes du lendemain, comme : Richard Cornegriie
en 1474, Gabriel Paulmier en 1594, Nicolas Paulmier en 1599,
Germain Marescoten1(539, Robert Maheu en 1(576, y
remplirent
les fonctions de leurs ordres. C'est qu'en effet l'existence ne s'y
écoulait pas dans la simple monotonie des rapportsvillageois:
auprès des chaumières s'élevaient les manoirs, auprès des
campagnards habitaient les gens de haute lignée. C'est ce
trait qui nous a
frappé en lisant les notes recueillies par le
prêtre savant et modeste, qui dessert actuellement cette
paroisse. Neauphe était vraiment un terroir de noblesse,
parsemé de gentilshommières.Le site s'y prêtait bien, auprès
de la ville d'Essay toute peuplée de gens de loi, de Procureurs
et de Conseillers du Roi, qui devaient leurs charges à leurs
titres et conservaient avec dignité de père en fils, et leur robe
et leur blason. Puis, non loin de là étaient les cités de Sées
et d'Alençon où l'Évêque et les Ducs tenaient cour de
noblesse.
Mais quels nobles gens habitaient donc à Neauphe ? Leurs
noms nous sont restés dansles registres paroissiaux.Nommons
les DE MEURDRAC, DE LANCHAL, D'OLLIAMSON,DEMONTAIGU D'O.
**************
De Meurdrac. — Voici Charles de Meurdrac, fils
d'Emmanuel, qui épouse demoiselle de très haute lignée
Charlotte de Harcourt. Il habite le manoir de Cordai. Souvent
sous son toit vient goûter les joies de la famille, Philippe
de Meurdrac, son parent, curé de Damigny, dont il a été le
présentateur. Il perd son épouse en 1(571 : sa tombe est
creusée dans l'église. Jacques, son fils, meurt en.la même
année. Alors Catherine Jourdaine de Meurdrac, qui habitait
Damigny, où elle fut fondatrice de la chapelle de la Présentation au logis du dit lieu, vient souvent gouvernerla maison
de son frère ;
elle est la providence de l'église, la marraine de
la plupart des enfants. Charles de Meurdrac, chevalier,
seigneur de Boissei, de Damigny, de Neauphe et de Cordai,
meurt en septembre 1G87.
En sesrecherches sur la noblesse de la généralité d'Alençon,
de Marie inscrit que de Meurdrac portait en ses armoiries :
de sable à la fasce d'argent, accompagné de six merlettes,
trois en chef et trois en pointe. Ce blason figure d'ailleurs
dans les Echos de Damigny-, septembre 1903, sur un croquis
du logis seigneurial, dessiné par Louis Barillet de l'école des
Beaux-Arts.
********************
De Lanchal. — Les registres nous apprennent que vers
1670, le chevalier Messire de Lanchal étaitmaréchal de logis
de la Maison de Monseigneur le Duc d'Orléans. Il prit part
en 1688, dans les rangs des troupes impériales de l'Autriche,
à la campagne qui eût pour résultat, sous les murs de
Belgrade, la défaite des Turcs. Sa commisération envers un
pauvre enfant que cette guerre avait fait orphelin, valut à
l'église de Neauphe la cérémonie suivante :
« Le samedi, vingt-cinquièmejour de Mars l'an mil six cent
«
quatre-vingt-dix, à l'office des cérémonies de l'eau bénite
«
de Pâques, a été baptisé dans l'église de Notre-Dame de
« Neauphe près Sées, par moi, prêtre soussigné, habitué en
«
la dite paroisse, un enfant Turc, âgé d'environ six ou
« sept ans, que Messire de Lanchal, seigneur de cette paroisse,
« ayant amené d'Allemagne, a dit être originaire de la ville
«
de Belgrade, et fils d'un Aga — Chef militaire chez les
« Turcs — son père et sa mère ayant été tués à la prise de la
«
dite ville par les Allemands;
lequel enfant Turc a été
«
nommé François ; son parrain Monsieur le Curé de la dite
« paroisse, sa marraine Madame de Lanchal, femme du dit
«
seigneur de Lanchal. — C. de Bruslay de Lanchal
; Pichon,
«
curé; P. Sébert, prêtre. »
Le marquis de Lanchal menait grand train de vie en son château de Neauphe : le personnel était nombreux. II avait des soldats chez lui, comme tous les grands officiers du temps. « Le 22 novembre 1690 est inhumé, dans l'église de Neauphe prés Sées, Bénoist Sungère, fils de Jean, de la paroisse d'Amplemus à cinq lieues de Lyon, âgé de viron vingt-six ou vingt-sept ans et cavalier dans la Compagnie de Rochbâton, régiment de Rocquespine. » Il possédait un maître de piano pour sa fille Charlotte. « Le 29 août 1694 Mathurin-Marin Guilhot, seigneur de Lafond, maître-joueur de clavecin depuis neuf mois de Monseigneur de Lanchal, châtelain de Neauphe, a été inhumé dans l'église après avoir souffert une maladie de douze jours. » Près des bois, qui avoisinaient son château, Messire de Lanchal avait établi une canardière : et Jean Baudet, originaire du diocèse de Baveux, est indiqué sur son acte de décès du 23 mars 1699, sous le titre de Canardier de Monseigneur de Lanchal. Enfin son maître d'hôtel est Jacques Boysard, seigneur du Ménil, qui accepte d'être parrain en 1702 de Jacques Blanchard, en 1711 de Marie-Anne Rocher, en 1712 de Françoise - Nicole Rombault.
Quelques années après le gendre du marquis de Lanchal
aura un équipage de chasses et son piqueurFrançois Piavent,
originaire de Rarbery près Caen, épousera en 1748 Geneviève
Mary.
Mais quelle était l'origine de la maison de Lanchal ? Nous
devons à l'obligeance de M. Louis Duval, archiviste départemental, les renseignementssuivants :
Le fief des de Lanchal était à Semallé, proche Alencon, où
se trouvait le domaine de ce nom. — En 1400 Desvaux
de Lanchal est garde des sceaux à la généralité d'Alençon
(Archives, série H, liasse 532). — En 1679, Desvaux Le Noir
de Lanchal est mentionné encore dans les Archives (même
série H, liasse 550). — Dans les registres de la Chambre des
Comptes de Rouen, Louis Duval, escuyer, sieur de Lanchal,
trésorier de France, prête aveu de son fief le 3 août 1652 ;
il le
prête de nouveau en 1655. — Philippe Duval de Lanchal
obtient le 12 août 1655 délai de prestation d'aveu, ainsi que
François Duval de Lanchal en 1688 et 1692 (Archives,
série H, liasse 28). La première de ces dernières dates
correspond à la campagne que nous avons citée du châtelain
de Neauphe. Nous pouvons supposer que c'est de lui qu'il
est alors question.
Nous avons recherché sur le territoire de Neauphe le
château de Messire de Lanchal. Au bout d'un long chemin
connu sous le nom de l'Avenue, se trouve un vaste herbage
nommé les Bruyères à la Suisse. Le site est magnifique.
Au sommet d'une pente escarpée, au bas de laquelle, en un
vallon étroit, coule vers le midi un mince filet d'eau, le
terrain mouvementé porte traces de vastes constructions,
dont les fondations sont recouvertes par le gazon et les
fougères. Quelques blocs de grès sont encore sur le sol.
Le plan des pelouses et des jardins est encore bien marqué.
Des houx gigantesques, dignes d'attirer l'attention des naturalistes, peuplent cette solitude. Dans le vallon se trouvait
un étang ;
il entourait le parc du midi à l'est ;
la chaussée, en
partie conservée, indique la retenue d'eau. Au delà les bois
de Neauphe étalent sur le coteauopposé leur verte frondaison.
Voilà remplacement du château de Neauphe. Personne ne
sait au pays comment il a disparu.
Catherine de Bruslay de Lanchal mourut en 1728, à l'âge
de quatrevingts ans et fut inhumée dans l'église.
La famille de Lanchal s'allia en 1703 à la Maison d'Olliamson
par le mariage de Charlotte Duval de Lanchal.
D'Olliamson.
— Le jeune époux de Charlotte de Lanchal
fut noble Messire François Hardoùin d'Olliamson, chevalier,
seigneur de Courcy, vicomte héréditaire de Coulibeuf,
seigneur et patron de Bavent, Villerville et autres terres
seigneuriales. Il était fils de René d'Olliamson en son vivant
seigneur de Courcy, Frébois, Couliboeuf et autres lieux.
Et c'est de Couliboeuf que François vint demander la main
de Charlotte. Car sa mère, née Rouxel de Médavy, avait connu
les de Lanchal avant de partir d'Aunou pour habiter le
château de Couliboeuf. La noblesse du pays assista à ce
mariage ;
l'acte en est signé par les :
de Louches, de Bougis,
Charles d'Angennes, seigneur de Fontaine-Riant, d'Escures,
comte de Graville, Pierre Barbier de Vaucelles, seigneur
du Marais, etc..
De ce mariage naquirent trois fils : Hardoûin-Louis en
1704, Léonor-Jarques en 1705, Louis-François en 170(5.
Le premier eût pour parrain « haut et puissant seigneur
Rouxel de Médavy de Grancey, piètre, docteur des facultés
de Paris et de Rome, abbé commendataire des abbayes de
Notre-Dame du Reliée et de Beaugency, Saint-Benoist-surLoire et Saint-Pierre-d'Epreully,
Hardoùin d'Olliamson fut parrain en 1704 avec noble dame
Catherine d'Osmont, abbesse de l'abbaye royale d'Essay, que
représenta Françoise Deshails, épouse de Messire deBursard.
Il portait en ses armoiries : D'azur au baril d'argent en
fasce sur lequel est assis une aigle éployée à deux tètes
d'argent, onglée d'or.
De Montaigu d'O. — Cette famille habitait le manoir de
la Guélandière, antique demeure féodale, sise dans une
enceinte entourée de murs surmontés de grilles de fer.
Un procès-verbal, écrit pendant les jours tourmentés de la
Révolution, nous l'ait savoir que ces grilles étaient jugées
somme remarquables : « Des volontaires passant sur la
route d'Alençon, arrivés à la Guélandière, démolirent les
grilles de fer qui étaient de grande concécance. Après les
avoir mises en pièces ces dévastateurs en ontjeté les morceaux
de tous côtés. » Une femme, qui témoigna de ce fait après
les citoyens Jean Chévrel et Lacôte, déclara qu'elle ne
souhaiterait à personne les dégradations qu'elle avait vu
commettre à la Guélandière.
En ces temps-là, Messire de Montaigu s'exila en Angleterre.
Pendant le xvme siècle, d'autres castels, sis en la paroisse
de Neauphe, avaient pour possesseurs :
la Bretonnière :
Charles Tanneguy Bélier, parent des Bélier de Margerard,
qui habitaient Sées, et des Bélier de Villiers, qui étaient sur
Essay ;
la Rapatrie : Louis Caresme, sieur du lieu ; Anilly :
le sieur Lefèvre de la Houardière ; Bois-Roger :
les de la
Rivière.
Enfin, si, feuilletant les registres, nous y cherchons des
signatures, nous trouvons au bas des actes les : du Fretey,
de Guilbert, de Frottay, du Hamel, de Brusley, du Bû,
Bougis de Beaumée, Ricoeur, alliés aux de Lonlay de Macé,
Salet du Rapail, Salet de Grasmenil, Dumas de Montbail,
de Rouphigny, et les de la Rivière dont la famille formait
légion dans le pays.
******
L'église de Neauphe. — Cet édifice ne possède aucun
caractère de style spécial. Souvent réparé, il le fut toujours
sans architecture. Sa tour est carrée, ses fenêtres sont en
plein-cintre, celles du choeur ont dû avoirjadis des meneaux
qui ont été enlevés pour poser de simples châssis. Dans les
dalles de son pavage se trouve l'épitaphe suivante :
« Hic jacet dominus HyeronimusLetellier Desvaux, rector
« hujus Ecclesiae, quam per triginta très annos pacilice
« gubernavit, locupletavit, adornavit. »
1721-1756.
Une autre dalle en granit, usée par le frottement porte,
à l'entour du portrait presqu'invisible d'un chevalier, revêtu
de son armure, ces mots tracés en belle gothique : « Cy-gist
noble Vaucanu »
la suite de l'épitaphe est effacée. Mais
des croissants ornent encore le blason de ce descendant des
Croisés.
Le rétable du maitre-autel, de style renaissance bien
caractérisé, fut fait en 1773 par François Grégoire, menuisier,
et donné par Charles-François Burin, curé du lieu, et Messire
Lemaréchal, chanoine prébende de Carrouges. Pierre Lair en
fit les peintures aux frais du Trésor.
Dans les chapelles latérales se trouvaient jadis des peintures murales de haute dimension, représentant les scènes
de la Nativité et de l'Adoration des Mages, les personnages
y étaient représentés de grandeur naturelle. Des replâtrages
successifs les ont complètement effacées.
Après la Révolution l'église fut réparée et meublée grâce
aux générosités de la famille de Rouphigny.
La Révolution. — Les registres de la commune ne
signalentpas à Neauphe pendant la Révolutiondes événements
bien différents de ceux qui agitèrent les esprits dans les
autres communes du pays. Notons cependant :
L'an 3e 24 prairial, les habitants adressèrent au district la
plainte suivante :
« Citoyens C'est pour vous représenterque la commune
« de Neauphe est journellement environnée de brigands de
«
la commune de Sées, sous le titre de n'avoir pas de pain,
« et qui paraissent que leur municipalité les appuie, ou du
« moins n'y apporte aucun ordre »
Il y eût des combats dans la circonstance autour de la
grange dixineresse qu'occupait le citoyen Thomas Daniel.
Déjà le 5 ventôse de la même année des volontaires avaient
pillé, avons-nous vu, le château de la Guélandière, domaine
confisqué sur l'émigré de Montaigu, brisé les fenêtres, enlevé
le mobilier, malgré les protestations du sieur François Gelée
de Mortrée qui en avait la garde.
Et les médecins de l'époque avaient des idées géniales.
Lisons plutôt :
« Liberté, humanité, fraternité.
« Nous soussigné, officier de santé pour le canton d'Essay,
nommé par le district chirurgien-major de la garde
nationale de la commune de Sées, certifions que le citoyen
« Louis Guibout de la commune de Neauphe, charretier de la « demi-brigade établie à Charleville, envoyé dans ses foyers « comme incapable de servir la république ainsi qu'il nous « l'a fait assavoir par des certificats des officiers de santé de « l'hôpital militaire de Mézières, et ce pour cause d'une « difformité simple de la rotule de la jambe droite qui ne lui « est venue que par une luxation mal réduite, de manière « qu'il est desjours où il ne peut plus marcher. Si cependant « on lui appliquait un ressort élastique, il pourrait encore « être susceptible de quelques travaux ou de quelques « médicaments consolidants que je lui conseille de faire. « "Pour toute ressource et pour les mettre en usage, nous « lui accordons quatre décades,saufplus ample prolongation « si besoin est. »
Le 9 pluviôse an 6, plantation d'un arbre de la Liberté :
« Le Capitaine de la garde nationale sédentaire de la
« commune, est commandé par les agent et adjoint de
« rassembler à cet effet tous les habitants de Neauphe, le
citoyen Bélier, cultivateur à Essay, offrant de choisir et de
« prendre sur ses propriétés les arbres les plus beaux et les
« plus convenables. Pendant la plantation les citoyens assis-
« tants, en reconnaissance de ce renouvellement, pour donner
« des preuves de leur civisme le plus pur, terminèrent la
« cérémonie par lesjeux et des chants républicains. »
Et les gens de Neauphe allaient à Essay prendre part à la
fête de la Jeunesse, et chez eux ils se réunissaient auprès de
l'arbre national pour célébrer la fête de la Fédération.
Lorsque vers l'an 10, le curé Tribout fut revenu de l'exil, il
demanda à s'installer de nouveau à Neauphe ; mais le
presbytère était occupé par le maître d'école. La commune,
pour d'autres motifs encore, fit opposition à son retour.
« Le but formel et l'intention bien prononcée du gouverne-
« ment par les lois organiques des cultes, est de rétablir
l'union, la concorde, le bon ordre et la tranquillité dans les
« différentes communes de la république.
« Or le prêtre Tribout est moins apte que quiconque à
« opérer cette union voulue par le gouvernement, attendu
« qu'il a
soufflé à différentes époques dans la commune
«
l'esprit de discorde et la désunion et qu'il est repoussé
« d'ailleurs par le voeu unanime des habitants exprimé dans
«
les pétitions adressées à l'autorité. »
Cependant d'autres pétitions furent signées en sa faveur.
Le maire fut dénoncé pour avoir fait sonner le tocsin par
dérision au jour où le gouvernement demandait le chant du
Te Deum, qui d'ailleurs ne fut pas chanté à Neauphe à la
réouverture des églises.
Le maire et l'adjoint voulurent maintenir leur opposition ;
ils empêchèrentle curé, qui venait de Sées dire la messe dans
la maison de Pierre Deniot, au village de la Chaussée, de
continuer à la dire. Les conseillers s'abstinrent alors, pour
protester contre le maire, d'assister aux séances de la
commune. Enfin avec le temps les bons habitantsde Neauphe
obtinrent gain de cause contre leurs administrateurs. Leur
curé leur fut rendu.
Abbé GATRY
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