GRANGER Ernest, Henri, 

Communard. Exilé après l'écrasement de la Commune. De 1889 à 1893 député boulangiste.

Né le 20 avril 1844 à Mortagne-au-Perche (Orne), mort le 21 mai 1914 à Macé (Orne) ; publiciste et militant socialiste parisien de tradition blanquiste ; communard ; député de Paris.

 Ernest Granger était le fils d’un avoué normand qui lui laissa une belle fortune. Venu à Paris poursuivre ses études de droit, il s’y lia au mouvement populaire parisien et, dès 1864, il appartenait au noyau blanquiste, « embryon du Parti » — voir Casse. Du 29 octobre au 1er novembre 1865, Granger assista au congrès international des étudiants qui se tint à Liège. Le 21 janvier 1866, il participa à une manifestation blanquiste, rue des Amandiers, dans le XXe arr. de Paris, ce qui lui valut, au procès qui eut lieu le 16 février, une peine de six mois de prison (étaient condamnés avec lui Brideau, Debroz, Jaclard, L. Levraud, E. Villeneuve).

Au cours des années qui suivirent, il fut, avec Duval, Eudes, Genton, Jaclard, Meunier, un des organisateurs des premiers groupes de combat blanquistes. Le 4 septembre 1870, il joua un rôle très actif avec Balsenq et E. Levraud, et tous les trois furent parmi les premiers à entrer au Corps législatif. Il signa le 6 septembre 1870, la déclaration, tirée en affiche, La Patrie en danger, qui commençait par la phrase : « En présence de l’ennemi, plus de partis ni de nuances... »

Pendant le Siège, Granger fut commandant du 159e bataillon de la Garde nationale. Au lendemain du 18 mars 1871, il accompagna Pilhes à Toulouse pour rechercher Auguste Blanqui, mais celui-ci était déjà arrêté. Granger revint à Paris, repartit pour une nouvelle tentative, mais Blanqui avait été transféré de Cahors au château du Taureau où il arriva le 23 mai.

Après la défaite de la Commune, Granger gagna Londres où son aisance lui permit d’adoucir l’exil de ses compagnons moins fortunés. Il fut un des animateurs du groupe blanquiste « La Commune révolutionnaire » et signa, en 1874, son appel Aux Communeux, déclaration athée, communiste, révolutionnaire. Il assura la liaison, par plusieurs déplacements, avec les exilés de Suisse et de Belgique et pénétra même clandestinement en France en 1877.

Rentré à Paris, quelques mois avant l’amnistie de 1880, Granger partagea un modeste appartement avec Blanqui jusqu’à la mort de ce dernier, le 1er janvier 1881.

Au mois de juillet suivant, il fut un des organisateurs du Comité révolutionnaire central (CRC) qui se proposait d’entretenir la flamme que l’intrépide révolutionnaire avait allumée. Après la mort de Eudes, le général de la Commune (5 août 1883), Granger apparut, aux côtés de Edouard Vaillant, comme un des chefs de file du blanquisme. Face à Vaillant, il représentait le blanquisme traditionnel, non imprégné de marxisme. Agitateur plus que révolutionnaire profond, il était sans formation doctrinale, dédaigneux même de la doctrine. « Les termes barbares de socialisation des moyens de production, de socialisation du sol, leur écorchent les oreilles », dit-il des blanquistes. (Le Blanquiste, éditorial de mars 1890). Si Granger croyait à l’opposition entre capital et travail, il n’orientait pas son action selon cet antagonisme. « Les blanquistes n’exigent pas que les travailleurs soient affranchis exclusivement par les travailleurs eux-mêmes, a-t-il écrit. Ils ne prêchent pas la lutte des classes. Ils voudraient qu’il n’y ait plus de classe, car ce serait folie de vouloir vaincre par l’antagonisme des classes : il faut intéresser les meilleurs d’entre les bourgeois à la cause du peuple » (ibid). Dans une optique exclusivement politique, Granger s’écartait même de la pensée profonde de Blanqui : Si ce dernier associait, jusqu’à les confondre, insurrection et révolution, c’est qu’il attendait de la première non seulement un changement politique, mais aussi une transformation sociale : cette vue capitale échappait à Granger.

Au sein du CRC, Granger et Vaillant représentèrent bientôt deux tendances différentes que le boulangisme allait dresser l’une contre l’autre. En juillet 1888, Granger et ses amis soutinrent encore la candidature socialiste révolutionnaire antiboulangiste de Vaillant, à Lyon, et, le 27 janvier 1889, l’ouvrier Boulé contre Boulanger et contre son adversaire républicain à Paris. En août 1889, la rupture éclata. À propos d’une élection dans le quartier de Belleville, Granger et ses amis demandèrent le retrait de la candidature de Susini devant celle de Rochefort : le CRC se divisa par 28 voix contre 28. Granger et ses amis constituèrent le Comité central socialiste révolutionnaire qui, tout en se défendant d’être boulangiste, emboîta le pas au mouvement révisionniste. Granger avait été accueilli en 1884 à l’Intransigeant, par Rochefort, alors qu’il cherchait un gagne-pain et une tribune. En 1885, aux élections législatives parisiennes, en même temps que sur la Liste fédérative socialiste, il figura sur la liste du Cri du Peuple menée par Rochefort et recueillit 26 768 voix. Mais il n’agissait pas que par reconnaissance.

Blanquiste sans consistance doctrinale, il se laissa séduire par le boulangisme, mouvement essentiellement parisien, populaire et patriotique. Ce qu’il y avait de factieux dans ce mouvement ne déplaisait pas au conspirateur traditionnel que se voulait Granger.

L’a-t-il cherché ou prévu ? Ce ralliement au boulangisme lui valut un siège de député. En octobre 1889, il fut élu dans la 2e circonscription du XIXe arrondissement de Paris. Élu actif, il multiplia interventions et propositions, sans succès. Malgré ses efforts de propagande par la parole, par la presse, Granger et ses amis s’isolèrent de plus en plus du mouvement socialiste. Le CRC dissident ne réussit qu’à se manifester dans les commémorations du passé révolutionnaire ou du souvenir de Blanqui, non sans heurts parfois avec ses frères ennemis, comme en ce 28 mai 1890, où des coups furent échangés au cimetière du Père-Lachaise. Granger ne sollicita pas le renouvellement de son mandat en 1893 et renonça à l’action politique.

En 1899, Granger fit don des manuscrits de Blanqui à la Bibliothèque nationale.

Le 23 mai 1914, L’Humanité écrivait que Granger « vient de mourir à Macé, où il s’était retiré depuis une vingtaine d’années ». Le quotidien socialiste ajoutait que son « beau passé sombra dans la crise boulangiste ».

En 2020, sa tombe au cimetière Macé était menacée d’une procédure de reprise.

Sources;  Arch. Ass. Nat. : dossier biographique. — Wladimir Martel, Mes entretiens avec Granger, Paris, 1939, in-16, 283 p. — Da Costa, Les Blanquistes, Paris, 1912 (passim). — M. Dommanget, Blanqui et l’opposition révolutionnaire, et Blanqui... et la Commune, op. cit. — Arlette Marchal, Le Mouvement blanquiste : 1871-1905, DES Paris, 1949 (exemplaire dactylographié, 161 p.). — Michel Offerlé, Les socialistes et Paris, 1881-1900. Des communards aux conseillers municipaux, thèse de doctorat d’État en science politique, Paris 1, 1979. — La Lanterne, 15 mai 1899. — Notes de Louis Bretonnière et de Julien Chuzeville.

Toutain  Prudent François

Ancien Communard

Toutain  Prudent François lien généalogique cgs61

Lieu de naissance : Sées, Orne

Date de naissance déclarée : 21/10/1822

Âge déclaré : 48 ans Âge calculé au 31 mai 1871 : 49 ans

Adresse : Paris - Seine 65 Rue Abbesses (des) (quartier Grandes Carrières)

Profession civile : Marchand de chaussures

acte naissance Sees (61)

acte mariage Paris 18 eme

Communards dans l'Orne en 1871

Quelques communards de et dans l'Orne

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originaires de De  Sées

Sources Archives du Service historique de la Défense : 8J 10

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grisé lien genealogique

Beauvais Théophile Polynisse 20 Sées Peintre en bâtiments

Boucher Athanase Jules Léonard 40 Sées Marin

Delamarre François 53 Sées Charretier

Dudouit Jules 35 Sées Charpentier

Foucault Eugène Jean 39 Sées Ancien notaire

Guillaume Pierre 52 Sées Instituteur

Toutain Prudent François 49 Sées Marchand de chaussures

Valomer Marie Auguste 37 Sées Chapelier

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Dans l'orne

Amand – Auguste Amynthe

Informations personnelles

Lieu de naissance : Vimoutiers, Orne Date de naissance déclarée : 12/05/1831 Âge calculé au 31 mai 1871 : 40 ans

État civil : marié(e) - 1 enfant(s) déclaré(s) Père : Jacques Mère : Davy Marie Anne

Adresse : Paris - Seine 96 Rue Flandre (de) (quartier Villette)

Profession civile : Marchand de chaussures, 

Garde nationale : Sous lieutenant - bataillon n° 29

Date d’arrestation : 06/07/1871

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Anger – Dominique

Informations personnelles

Lieu de naissance : Carrouges, Orne Date de naissance déclarée : 27/09/1838 Âge déclaré : 32 ans Âge calculé au 31 mai 1871 : 33 ans

Adresse : Paris - Seine 107 Rue Vaugirard (de) (quartier Necker)

Profession civile : Jardinier

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Aubry – Joseph Jean

Informations personnelles

Lieu de naissance : Mêle-sur-Sarthe (Le), Orne Date de naissance déclarée : 17/07/1818 Âge déclaré : 54 ans Âge calculé au 31 mai 1871 : 53 ans

Père : Jean Mère : Guérot Félicité

Adresse : Paris - Seine 10 Rue Épée de bois (de l’) (quartier Jardin des Plantes)

Profession civile : Cocher

Type d’activité : Transports, roulage

Branche : Transports

Garde nationale : Garde - bataillon n° 161

Date d’arrestation : 04/05/1871

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Aufroy – Henri

Informations personnelles

Lieu de naissance : Theil (Le), Orne Âge déclaré : 45 ans

Adresse : Paris - Seine 6 Rue Maubuée (quartier Saint Merri)

Profession civile : Garçon de cuisine

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Baligan – Louis

Informations personnelles

Précédemment inculpé à la suite des événements de Juin 1848 : accès à la fiche du site dédié

Lieu de naissance : Chapelle-Vieil (La), Orne Date de naissance déclarée : 22/07/1815 Âge déclaré : 56 ans Âge calculé au 31 mai 1871 : 56 ans

État civil : marié(e) - 1 enfant(s) déclaré(s) Père : François Mère : Corboyer Anne Mélanie

Adresse : Paris - Seine 26 Rue Boulard (quartier Petit Montrouge)

Profession civile : Champignonniste

Type d’activité : Agriculture

Branche : Agriculture

Garde nationale : Garde - bataillon n° 146

Date d’arrestation : 01/07/1871

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Basley – Louis Jean Baptiste

Informations personnelles

Lieu de naissance : Bourg-Saint-Léonard (Le), Orne Date de naissance déclarée : 15/12/1822 Âge déclaré : 49 ans Âge calculé au 31 mai 1871 : 48 ans

Adresse : Paris - Seine 11 Rue Longchamp (de) (quartier Chaillot)

Profession civile : Cocher

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Baussonnier – Auguste

Informations personnelles

Lieu de naissance : Chemilli, Orne Date de naissance déclarée : 14/03/1820 Âge déclaré : 52 ans Âge calculé au 31 mai 1871 : 51 ans

État civil : célibataire ou en concubinage Père : Pierre Mère : Maréchal

Adresse : Paris - Seine Rue Vespotin

Profession civile : Taillandier

Type d’activité : Métaux ordinaires

Date d’arrestation : 28/05/1871

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Bazin – Eugène Simon lien

Informations personnelles

Lieu de naissance : Saint-Pierre-la-Bruyère, Orne Date de naissance déclarée : 28/10/1840 Âge déclaré : 31 ans Âge calculé au 31 mai 1871 : 31 ans

Père : Inconnu Mère : Bazin Marie

Adresse : Paris - Seine 62 Rue Chaussée du Maine (de la) (quartier Plaisance)

Profession civile : Menuisier

Type d’activité : Bâtiment

Garde nationale : Garde - bataillon n° 108

Autre fonction pendant la Commune : Volontaire de Montrouge.

Date d’arrestation : 04/04/1871

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Beauvais – Théophile Polynisse

Informations personnelles

Lieu de naissance : Sées, Orne Date de naissance déclarée : 27/03/1851 Âge déclaré : 20 ans Âge calculé au 31 mai 1871 : 20 ans

État civil : célibataire ou en concubinage Père : Dominique Mère : Boudessous Anne Marie

Marques : Taches de rousseurs

Adresse : Paris - Seine 11 Rue Marché (du) (quartier Grenelle)

Profession civile : Peintre en bâtiments

Garde nationale : Garde - bataillon n° 131

Date d’arrestation : 23/05/1871

Ancien Communard 1871

 Francois Michel Désiré DELAMARE 

Lieu de naissance : Sées, Orne

Date de naissance déclarée : 29/09/1818 Âge déclaré : 52 ans Âge calculé au 31 mai 1871 : 53 ans

Adresse : Paris - Seine 12 Avenue Maine (du) (quartier Necker)

Profession civile : Charretier.

lien genealogique cgs61

acte naissance 1818

La répression judiciaire de la Commune de Paris : des pontons à l’amnistie (1871-1880)

Boucher Athanase Jules Léonard 

Lieu de naissance : Sées, Orne

Date de naissance déclarée : 03/07/1831 Âge déclaré : 40 ans Âge calculé au 31 mai 1871 : 40 ans

État civil : marié(e) Père : Pierre Alexis Mère : René Marie Michèle Maisonnier

Adresse : Paris - Seine 17 Rue Trois Soeurs (des) (quartier Plaisance)

Profession militaire : Marin de 1ère classe

Profession civile : Marin

Type d’activité : Batellerie, marine

Garde nationale : Sergent - bataillon n° 257

acte naissance cliquez pour agrandir

acte mariage parent