• Le château médiéval de Pirou

     

    Les oies du Château-fort de Pirou

     

     

    A Pirou, dans la Manche, se trouve un très ancien château-fort. Aujourd'hui remarquablement restauré, il est ouvert aux visiteurs.

    A l'époque des invasions normandes, il était habité par des fées, qui n'étaient autres que les filles d'un seigneur de ce temps. Redoutant ces pillards, connus pour leur violence, elles décidèrent de s'échapper. A l'aide d'une formule contenue dans un vieux grimoire, elles se changèrent en oies, puis s'envolèrent quand parurent les premiers vikings. Lorsque ceux-ci pénétrèrent dans le château, ils ne trouvèrent qu'un vieillard qui put expliquer l'absence des habitants. Les vikings dévastèrent le château et brûlèrent le grimoire. Depuis cette époque, à chaque printemps, les oies reviennent dans l'espoir de reprendre leurs formes humaines grâce aux vieux grimoire, puis repartent à l'automne s'en l'avoir retrouvé...

     

     

    Saint-Germain et le Dragon du Trou Baligan

    Le Trou Baligan est une sorte de grotte qui s'ouvre dans les falaises du Nez de Flamanville (Manche). Complétement dissimulé, il est d'abord fort étroit, puis s'élargit progressivement. On raconte qu'il continuerait jusque sous l'église de Flamanville.

    Un serpent gigantesque, un véritable monstre d'une taille prodigieuse se serait établit dans la caverne. Il en sortait de temps en temps, à la recherche d'une proie, homme ou animal, qu'il emmenait dans son antre pour la dévorer. Désespérés, les habitants de la région s'étaient résolus à lui abandonner chaque semaine un enfant désigné par le sort.

    Un matin de l'an 448, alors que l'on venait de livrer au monstre sa terrible redevance, l'attention des habitants fut attirée par un objet singulier, approchant sur les flôts. C'était un homme, une grande chape sur le dos, une crosse d'évêque à la main, debout sur une rouelle de charrue qui semblait glisser sur les eaux. Il s'agissait de saint Germain-la-Rouelle. Il aborda en face du Trou Baligan et se dirigeat vers le serpent. A demi sorti de son repaire, celui-ci recula pour s'y abriter. Le saint l'en empécha et le toucha de sa crosse. L'animal se tordit de convulsions et s'immobilisa, puis il s'incrusta dans la roche, tel qu'on pouvait encore le voir au XIXème siècle. Saint Germain bénit la foule qui se confandait en actions de grâce, puis s'éloigna sur sa rouelle.

    Pendant longtemps, les enfants de Flamanville étaient conduits à l'église le jour de la Saint-Germain, afin de le remercier et lui demander protection. Autrefois, quand les enfants pleuraient sans raison, montrant des signes de peur, on disait qu'ils voyaient la bête Saint-Germain. Alors on les portait à l'église, afin que le prêtre lisent sur eux l'évangile du jour. On prétend que cela suffisait à les calmer.

    Ce dragon du Trou Baligan est trés semblable à ceux que terrassèrent d'autres saints vers la même époque. Il symbolise le Paganisme, toutes ces anciennes croyances faîtes d'idolatrie, qui existaient dans nos contrées avant l'évangélisation. Le serpent était alors un symbole familier, et les sacrifices d'enfants étaient pratiqués. Le christianisme adopta l'image du dragon terrassé par un être celeste afin de symboliser la victoire sur ces anciennes pratiques et saint Germain est toujours représenté avec un animal fantastique vomissant des flammes à ses pieds.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique