• Pierre-François Godard

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    Pierre Godard, né le 21 janvier 1768 à Alençon et mort le 22 juillet 1838 à Saint-Denis-sur-Sarthon, est un graveur sur bois français.

    Pierre-François Godard "graveur"

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    Maison du graveur Godard à Rance. [ Dépendances de la maison. Photographie du Docteur Guillot vers 1930/40.]

    Pierre Godard était le fils de l’ouvrier imprimeur et relieur Jean Godard (1735-1802), lui-même graveur autodidacte. Il suivit l’exemple de son père et commença à acquérir seul les rudiments de son art tout en apprenant à dessiner. La première pièce de cet artiste dont l’œuvre peut s’élever à 8 000 pièces fut produite pour un Mémoire pour les maires et échevins de la ville d’Argentan alors qu’il n’avait pas quinze ans. Les premières planches sur bois qu’il grava furent celles des Mémoires historiques sur la ville d’Alençon d’Odolant-Desnos de 1787.

    Perrine Dugué.jpg 

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    , Alençon, rue du Jeudi, maison où est mort le graveur Godard. [  photographie du Docteur Guillot.1930/1940 ]      

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    Alençon, hôtel de ville, photographie d'une gravure de Godard.

     

     

    Pierre-François Godard "graveur"

    Pierre GODARD   

     dit Godard II

    Né le 21 janvier 1768 - Alençon (61)

    Décédé le 22 juillet 1838 - Saint-Denis-sur-Sarthon, à l'âge de 70 ans

    Graveur sur bois

    Captivé par le travail de son père, il commence son apprentissage très tôt et comprend vite que la gravure demande une connaissance approfondie du dessin. Il subvient aux frais de ses études en réalisant des images pour les couvents de la ville. Sa sûreté de main est remarquable et sa taille est beaucoup plus fine que celle de son père, mais il ne sait pas employer les tailles et contretailles pour obtenir les hachures et contre-hachures qui produisent le dégradé des ombres.

    Son nom apparaît pour la première fois en 1782 comme graveur dans un mémoire pour les maire et échevins d'Argentan ; il est alors âgé de 14 ans. À partir de 1785, il grave ses propres compositions et en 1787, il illustre les Mémoires historiques sur la ville d'Alençon et sur ses seigneurs de Joseph Odolant-Desnos. Après avoir servi la République de 1792 à 1796, il revient à Alençon. En 1796, il tente quelques essais à l'eau-forte mais ne persevèrera pas dans ce domaine. Pendant la Révolution, l'Empire et la Restauration, il grave quantité de vignettes dont de nombreux emblèmes du pouvoir et des administrations. Il réalise de petits encadrements pour les Sociétés populaires de Nantes et de La Flèche, des billets d'entrée pour l'Académie impériale de musique et la cérémonie du sacre de Napoléon Ier, etc. Très réputé auprès des éditeurs, son talent est mis à contribution pour illustrer de nombreux ouvrages comme les fables d'Ésope (1797) et de Jean de La Fontaine (1801). Ses titres de page, lettres ornées, plans et cartes, illustrations révolutionnaires, jeux de cartes, images populaires et figures religieuses sont appréciés des imprimeurs et des éditeurs. En 1814, il s'installe comme libraire et relieur, dans la rue aux Sieurs, jusqu'à la fin de 1834. En 1821, il illustre, en partie, le Supplément à l'histoire d'Alençon de Jean-Jacques Gautier. Au cours des dernières années de sa vie, il réalise plusieurs lithographies, dont les ruines de l'abbaye de Perseigne (1830).

    La production de Godard II a largement dépassé les limites d'Alençon. Il a répondu à des commandes d'Amiens, Caen, Lille, Lyon, Paris, Quimper, Rennes, Rouen, Saint-Brieuc, Saint-Malo, Strasbourg, Tours, Vannes et même d'Anvers, de Londres et de Rotterdam.

    Pierre François Godard, qui "[...] qui pratiquait son métier avec une telle hardiesse, une telle sûreté, une telle franchise de taille que ses moindres travaux ont donné des épreuves d'une pureté, d'une fermeté et d'une souplesse remarquables qui égalent et dépassent les meilleures épreuves des meilleurs graveurs en bois de son temps", est décédé à Saint-Denis-sur-Sarthon (Orne) le 22 juillet 1838. La bibliothèque municipale d'Alençon possède deux recueils contenant 7 360 de ses œuvres.

    Extrait de Alençon de A à Z (Alain Champion, Éditions Alan Sutton, 2008).

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    Pere de Godard III Pierre François GODARD

    Pierre-François Godard "graveur"

    Né le 8 novembre 1797 - Alençon (61)

    Décédé le 14 novembre 1864 - Alençon (61), à l'âge de 67 ans

    Graveur sur bois, conservateur du Musée (1864), imprimeur, libraire et éditeur français

    Troisième et dernier membre d'une dynastie de graveurs sur bois, Pierre Godard est né à Alençon le 8 novembre 1797. Bénéficiant de l'expérience de son père, Godard II, qui lui fait donner une éducation très soignée, Pierre François débute dans l'atelier familial. Jusqu'à l'âge de 20 ans, il se livre surtout à l'étude du dessin, ne gravant que très peu. Pour se perfectionner, il gagne Paris, puis revient dans sa ville natale pour s'y fixer définitivement comme libraire, sur l'emplacement du magasin Burton of London, rue aux Sieurs.

    De 1824 à 1847, il expose cinq fois au Salon. Sa première exposition attire l'attention des éditeurs et des écrivains ce qui lui vaut ses premiers succès. En 1825, il est mis en relation avec Honoré de Balzac qui a l'intention de publier des éditions compactes des classiques français. L'écrivain viendra deux fois dans notre ville, en 1825 et en 1828. En 1827, Godard III fait paraître un plan d'Alençon "remarquable par sa netteté et son exactitude". Alors âgé de 30 ans, il est considéré "par les critiques de son temps comme le premier graveur sur bois français. [...] Son art est sobre et distingué, sa traduction vigoureuse et vivante par sa précision, son accent et sa variété. Son burin s'est toujours montré digne du crayon des grands dessinateurs de l'époque et la délicatesse de sa gravure le dispute à la finesse de son dessin. Aussi ses œuvres sont-elles d'une clarté élégante, pleines de grâce et de charme, douces, modelées, vaporeuses même, mais toujours énergiques en même temps que suaves". Au Salon de 1827, il est le rival heureux des graveurs sur bois anglais et son nom est mis en vedette dans le compte-rendu paru au Journal des Artistes. Il y présente une gravure - des armes de France et de Navarre, pour le frontispice du Sacre de Charles X dans la métropole de Reims, le 25 mai 1825 - qui "est la plus grande [15 cm x 20] qui ait encore été faite en France jusqu'à présent [...]". Se consacrant essentiellement à l'illustration d'éditions romantiques des classiques français, il travaille également pour une édition des Fables de Jean de La Fontaine parue en 1830.

    En 1857, Godard III est l'un des principaux fondateurs du musée, inauguré le 15 juillet, dont il est le premier conservateur à compter du 10 août. Il remplira bénévolement cette fonction jusqu'à sa mort survenue le 14 décembre 1864 dans sa maison, construite par Achille Oudinot dont il était l'ami, au n° 62 de la rue du Jeudi.

    Auteur d'un nombre considérables de gravures, Pierre Godard fut un graveur de très grand talent et d'une classe exceptionnelle. Il se mit au service de nombreux artistes comme Gustave Doré, Tony Johannot, Jean-Jacques Monanteuil, Achille Oudinot, Horace Vernet, etc. Ses œuvres, d'une grande beauté, pleines d'expression et de mouvement, d'une finesse remarquable, dépassent celles de son père et de son grand-père, Godard I. Il est "l'un des artistes français qui a le plus contribué au perfectionnement de la gravure sur bois". Il pensait que celle-ci "doit s'attacher de préférence à des travaux sobres qui, par le laconisme de leur expression, prêtent de la grandeur même aux plus petits ouvrages".

     

    Sans héritier, Pierre François Godard a légué à la Ville sa bibliothèque et sa collection de gravures. Une rue d'Alençon porte son nom depuis le 7 mai 1875.

    actes a venir

     

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  • Aubry le Panthou, Château d'Osmond

    Aubry le Panthou, Château d'Osmond

    cp 

     

    Château construit dans la première moitié du XVIIIe siècle, vraisemblablement à la suite de la création en 1719 du marquisat d'Osmond, en l'honneur de René Henri d'Osmond, réunissant les terres possédées par ce dernier à Aubry-le-Panthou, la Fresnaie-Fayel, le Mesnil-Froger et Roiville.

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    Château d'Osmond [ Vue sur la façade principale tournée au nord.Epreuve sur papier baryté, préparée pour l'édition, largement retouchée à l'aquarelle violette. (photo 1896)

     

    Aubry le Panthou, Château d'Osmond

    En 1734, l'édifice paraît avancé, puisqu'un mariage est célébré dans la chapelle du château. Il passe ensuite par héritage à la famille d'Escorches et est utilisé comme dépendance après la construction du nouveau château en 1860. Construction de nouvelles écuries dans la seconde moitié du XIXe siècle, destruction d'une partie des bâtiments figurant sur le cadastre de 1827. 

     

     

     

    Château d'Osmond [ Vue sur la façade principale depuis le parc.Epreuve d'atelier sur papier baryté.Ce cliché n'a pas été publié. Il a probablement été réalisé par Henri Magron (photo 1896)

    Aubry le Panthou, Château d'Osmond

    l'Eglise - Collection Bunel

    Au XXe siècle y sont installés : une école, un établissement conventuel jusqu'en 1971, puis un centre bouddhiste. Logis en brique et pierre, couvert d'un toit en croupe brisée; logements de la deuxième cour en pierre de taille et colombier octogonal en pan de bois enduit, couvert d'un toit conique ; écuries en brique.

    Famille d’Osmond et singulièrement celle de la comtesse de Boigne.

    Adélaïde d'Osmond,comtesse de Boigne par Jean-Baptiste Isabey.jpg 

    Un sentier de lumières les conduira vers le carré des Osmond où reposent des membres de cette famille issue de la haute aristocratie établie dans la région Normandie depuis le Xe siècle. Parmi ces tombes se trouve la sépulture d’Eléanore-Adèle d’Osmond, comtesse de Boigne (1781-1866). « Sœur de Rainulphe, cinquième marquis d’Osmond, fille de René-Eustache d’Osmond et d’Eléonore Dillon dont la famille est propriétaire de la distillerie Dillon, en Guadeloupe et qui existe encore, elle est la plus célèbre des Osmond »

    Aubry le Panthou, Château d'Osmond

    René Eustache d'OSMOND

    Les doigts gelés

    Elle ést inhumée dans le petit cimetière d’Aubry-le-Panthou alors que Raymond Cholet, autre membre actif de l’association, avait entrepris de nettoyer ces tombes tombées dans l’oubli. « Les récits d’une tante, les Mémoires de la comtesse de Boigne font autorité. Marcel Proust en était un fervent lecteur et s’inspira d’elle pour créer le personnage de Mme de Villeparisis »

    L'église et le cimetière d'Aubry-le-Panthou

     L’église et le cimetière d’Aubry-le-Panthou

    Née le 19 février 1781 à Versailles, « elle fut la compagne de jeux du premier dauphin Louis-Joseph-Xavier-François décédé en 1789 à l’âge de 8 ans ». Exilée à Naples en Italie, elle rejoint l’Angleterre en traversant le col du Saint-Gothard dans les Alpes suisses. « C’est à ce moment-là qu’elle a eu les doigts gelés ce qui l’amena à porter toute sa vie des petits étuis en or pour cacher ses engelures ».

    Le cercueil forcé

    Ces étuis en or lui seront volés lors du pillage de sa tombe : « C’était dans les années 1970 », témoigne Raymond Cholet qui s’en souvient très bien. Son père, Daniel Cholet, était le maire à l’époque. « Ils ont forcé son cercueil qui était en plomb pour lui voler ses étuis. »

    Cercle des royalistes

     

    À Londres, elle épousa à l’âge de 17 ans le comte de Boigne. « Le couple ne fonctionnera pas. » Elle revient en France en 1804. « Elle faisait partie du cercle des royalistes toléré par Napoléon. Au retour des Bourbon, elle accéda à une position mondaine de premier plan étant l’amie intime de Marie-Amélie de Bourbon-Sicile, épouse  de Louis-Philippe 1er d'ORLEANS, reine des Français. »

    À Trouville l’été

     

    À la belle saison, elle résidait à Trouville. Elle recevait toute la haute aristocratie ainsi que le monde de la littérature et des arts. « Elle était l’une des plus belles femmes de son temps et des plus intelligentes aussi. Louis-Philippe lui aurait dit, tant son sens politique était développé : si vous aviez été un homme, je vous aurais fait ministre ! »

     

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    Famille d'OSMOND 

     

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     Richard d'OSMOND  Seigneur du Ménil-Eudes et du Castelier, Cité dans le grand armorial de France (tome 5).

    Aubry le Panthou, Château d'Osmond

    Cliquez pour lien

    Marié en 1160 avec Alix de GUESPRE dont 1 fils;

    Rodolphe d'OSMOND

    Marié en 1210 avec Marguerite de MONTGOMMERY dont

     

    Jean 1er d'OSMOND, sgr du Ménil-Eudes, du Castelier et de Creully.

     Marié en 1260 avec Gasparde de La ROQUE dont

     

    Jean II d'OSMOND, Ecuyer, Seigneur de la Roque et Mesnil Eude †/1395. officier des arbalestriers du roi Philippe le Bel.

     Marié avec Jeanne de BOUQUETOT dont

    1°Robert d'OSMOND †1438

    2°Jean OSMOND †1415

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     1°Robert d'OSMOND   

    Décédé en 1438

    Chevalier

     

     

     


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  • 14e Hussards, 14e régiment de hussards

     Image illustrative de l’article 14e régiment de hussards

    Le 14e régiment de hussards est un régiment de cavalerie légère de l'armée française existant à la fin du Premier Empire. Il est recréé en 1893 et dissout après la Première Guerre mondiale.

    28 janvier 1813 : Création du 14e régiment de hussards

    11 novembre 1813 : Dissous

    13 décembre 1813 : Recréation du 14e régiment de hussards, avec les débris du 13e et 14e hussards

    16 juillet 1814 : Dissous

    16 octobre 1893 : 14e régiment de hussards, créé avec des éléments des :

    2e, 4e, 5e, 6e, 7e, 15e, et 17e régiments de chasseurs

    détachements des 2e, 3e, 4e, 5e, 7e, 8e et 10e régiments de hussards.

     

    1919 : Dissous.

    14e Hussards

    Quelques photos du 14e Hussards Alencon (61)

    14e Hussards  14e Hussards

     

    14e Hussards

    Les Hussards au camp d'Arçonnay cliquez pour agrandir

    14e Hussards

     

    Alencon, quartier Valaze, 14e hussards, les Fourgonniers

    14e Hussards   14e Hussards

    Quartier Valazé - 14e Hussards - les ecuries cliquez pour agrandir

    14e Hussards

    Alençon -quartier Valazé-corps de garde et carriere couverte vers les années 1910

    14e Hussards   14e Hussards

    14e Hussards   14e Hussards

    Quartier Valazé - 14e Hussards - 1909 . les écuries cliquez pour agrandir

    14e Hussards

    Quartier valazé 14e hussards - les cantines

     

     


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