• Troisième enfant de René et de Marguerite de Lorraine, respectivement duc et duchesse d'Alençon, Anne, descendante directe des Capétiens, est née, très probablement à Alençon, le 30 octobre 1492, deux jours avant la mort de son père survenue dans cette ville le 1er novembre suivant.

    Devenue veuve après quatre ans de mariage, Marguerite de Lorraine s'applique à former, dès leur jeune âge, l'esprit et le cœur de ses enfants Charles, futur duc d'Alençon, Françoise et Anne.

    Le 31 août 1508, Anne d'Alençon épouse, à Blois, Guillaume IX Paléologue, marquis du Monferrat (Italie), issu d'Andronic Paléologue, empereur de Constantinople. Trois enfants naîtront de ce mariage : Marie, Marguerite et Boniface.

      

    À son arrivée à Casale, capitale du Montferrat, Anne découvre une ville venant d'être agrandie par son beau-père Boniface et les frères de celui-ci, Guillaume VIII et Théodore qui est cardinal. Ces derniers eurent une action déterminante sur les transformations culturelles, institutionnelles et urbanistiques de la ville. Anne et Guillaume poursuivront leur œuvre. Aux XVe et XVIe siècles, Casale se développe et devient un des principaux centres artistiques du Piémont. Le cardinal Louis d'Aragon, hôte d'Anne et de Guillaume, évoque "une ville aux bastions très bien entretenus et très solides, parsemées de belles places et de palais ; Casale est une ville belle et agréable, grâce aussi à la largeur de ses rues, toutes pavées". Quant à leur demeure, elle est "très bien décorée, avec plein de serviteurs et de nombreux gentilshommes habillés avec élégance, [...] l'écurie est bien aménagée et très décorée avec 85 chevaux racés [...]".

    Devenue veuve le 4 octobre 1518, la marquise Anne, de son palais qui existe toujours via Alessandria, gère les terres de Casale sans toucher aux privilèges communaux avec sagesse, clairvoyance et "une dextérité qui fit la joie de ses amis et la confusion de ses ennemis". Animée par une ardente foi religieuse, elle attache son nom à des œuvres importantes : elle protège et comble de bienfaits l'hôpital de la ville, transforme le palais Trévise en couvent, etc.

    Après la mort de son frère, le duc d'Alençon Charles IV, décédé le 11 avril 1525 à Lyon, le duché d'Alençon et le comté du Perche sont réunis à la Couronne de France malgré les protestations des deux sœurs. Anne hérite cependant des seigneuries de la Guerche et de Pouancé qu'elle vendra en 1541 à Charles de Cossé, comte de Brissac, maréchal de France, et que son petit-fils, le duc de Nevers, rachètera en 1567.

    Ayant marqué de son empreinte l'histoire du Montferrat, célèbre par ses vertus et sa piété et restée dans le cœur des habitants de Casale, Anne d'Alençon s'est éteinte le 12 octobre 1562 dans le couvent Trévise parmi les religieuses cloîtrées.

    Le Lions Club d'Alençon est jumelé avec celui de Casale.


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  • Marie Paul Alexandre est né à Alençon le 20 juillet 1838, 74 rue du Cours (actuel cours Clemenceau). Il est le fils de Pierre Marie Cyprien Alexandre, premier commis à la direction de l'Enregistrement et des domaines du département de l'Orne, et de Marie Constance Renault.

    Commençant ses études au lycée de sa ville natale, il les termine dans une institution libre.

    Manifestant très tôt de l'intérêt pour les sciences naturelles, ses aptitudes sont développées par Claude Gillet, botaniste installé à Alençon en 1848. Par les leçons et l'exemple de ce dernier, les progrès de Paul Alexandre sont rapides.

    Il débute dans la botanique par l'étude des plantes phanérogames dont la reproduction s'effectue par des fleurs et des graines ; divers articles sont publiés dans le Journal d'Alençon. Il cultive aussi la bryologie (étude des mousses) et se passionne pour les algues. Mais c'est à la fungologie qu'il consacre surtout ses recherches. Dans ce cadre, il publie en 1874 une notice sur la vie et les travaux de l'éminent cryptogamiste suédois, Élias Fries, professeur à l'université d'Upsal, dont il est le correspondant et l'ami (la cryptogamie est l'étude des plantes pluricellulaires qui n'ont ni fleurs, ni fruits, ni graines, par opposition aux phanérogames). Lorsque Claude Gillet entreprend la publication des Hyménomycètes de la France, Paul Alexandre devient son collaborateur. À cette occasion, Claude Gillet lui dédie deux espèces de champignons jusqu'alors inconnues, la Paxillus Alexandri et la Locella Alexandri, immortalisant ainsi son nom. Au cours de ses dernières années, sans négliger la botanique, Paul Alexandre s'adonne à l'entomologie (partie de la zoologie qui traite des arthropodes et spécialement des insectes) et plus particulièrement à l'étude des abeilles.

    Alexandre (Paul)lien* 

    Paul Alexandre aide volontiers de ses conseils les débutants dans l'histoire naturelle, aimant à faire pour les autres ce que Claude Gillet avait fait pour lui. Il initie notamment l'abbé Arthur Letacq à l'étude des diatomées (algues unicellulaires entourées d'une coque siliceuse bivalve souvent finement ornementée, et qui vivent en mer ou en eau douce), lui ouvrant ses collections et lui faisant part de ses observations.

    Botaniste distingué, auteur de divers mémoires estimés à qui la flore de l'Orne doit plusieurs découvertes intéressantes, membre de la Société linnéenne de Normandie depuis 1871, de la Société d'études scientifiques d'Angers et de la Société d'apiculture de la Somme, Paul Alexandre est décédé le 6 avril 1883, dans sa 45e année, en son domicile, 33 rue de l'Écusson.

    Il laisse le souvenir d'un homme aimable, bon et bienveillant, à la conversation charmante et à la politesse exquise

    sources *

     

    la bibliographie botanique - Association Faune et Flore de l ...www.affo-nature.org › docs › letacq › pdf

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  • Marie Anson, châtelaine d'une grande beauté habitant la tour couronnée du château d'Alençon, est l'épouse d'un tyrannique chevalier tantôt nommé Renaud, tantôt Geoffroy, pourtant tendrement aimé d'elle, parti à la guerre selon les uns, à Paris pour les autres.

    Pendant son absence, au cours de laquelle elle met au monde un enfant, Marie éconduit un galant qui désire obtenir ses faveurs. Pour se venger, ce dernier parvient à se faire remettre trois anneaux d'or en garantie d'une dette, en fait faire de semblables avant de les rendre, et les montre à Renaud en prétendant avoir séduit son épouse.

    Persuadé de l'infidélité de Marie, Renaud court au château. Aveuglé par la colère et la jalousie, il saisit l'enfant par un pied et lui fracasse la tête contre le mur. Puis, sans même demander d'explications à sa femme, il l'attache par la chevelure à la queue de son cheval qu'il lance au galop et la traîne à travers le parc du château où elle laisse des lambeaux de son corps aux ronces et aux cailloux.

    Cependant, avant de mourir, elle à néanmoins la force de murmurer à son époux que ses anneaux sont rangés dans un meuble. Alors, celui-ci, se rend compte de sa méprise en pleurant. Suivant une autre version, il se déguise en moine pour lui arracher le secret de sa faute et doit reconnaître qu'elle est innocente. Marie pardonne à Renaud sa cruauté pour elle-même, mais non la mort de son nouveau-né "trépassé sans baptême". Quant à Renaud, torturé par les remords, il met fin à sa vie en se pendant selon les uns, en se perçant de son épée selon les autres.

    Au XIXe siècle, M. Vaultier, professeur à la faculté des lettres de Caen, et le poète caennais Alphonse Le Flaguais, ont réuni et fondu en une seule version plusieurs variantes de ce conte. En voici quelques extraits :

    [...].

    Elle était prête à tout payer,

    Mais il lui manquait un denier.

    "Laissez-moi des gages, sinon...

    Quels gages, dit Marie Anson,

    Ces trois anneaux, mon seul trésor?

    Oui, laissez vos trois anneaux d'or.

    Demain matin quelqu'un viendra

    Qui, vous payant, les reprendra".

    Sitôt qu'il les eut dans la main,

    Chez l'argentier courant soudain :

    [...].

    "Tu vois ces trois anneaux vermeils,

    Il m'en faut trois autres pareils".

    [...].

    Et prenant l'enfant par un pié,

    Il le jette à bas sans pitié.

    L'enfant brisé sur le carreau,

    De son sang couvre son bourreau.

    Ce fou cruel, d'un bras nerveux,

    A saisi la mère aux cheveux.

    Il la traîne et va la lier

    Aux crins de son rude coursier.

    [...].

    Il n'était ni roche ni buisson

    Qui n'eut sang de Marie Anson.

    [...].

    "À Renaud sans aucun effort,

    Je puis bien pardonner ma mort

    Mais non celle du petit né

    Mort sans baptême assassiné."

    C'est l'âme de Marie Anson, quelquefois appelée la "Dame du parc" ou la "Dame blanche", sous l'apparence d'un fantôme blanc, que les braves gens épouvantés croyaient voir errer chaque nuit de Noël, à minuit ou, selon certains, toutes les nuits, sur le sommet de la tour couronnée, puis jeter un sinistre cri perçant et désespéré avant de s'élancer dans le vide et de s'évanouir dans les ténèbres. On dit aussi avoir vu la malheureuse châtelaine, la nuit, agenouillée sur les bords de la Briante au pied de la tour, obstinée à laver dans l'eau courante les pauvres langes éternellement ensanglantés par la mort de son enfant qu'elle n'a pas encore pardonné à Renaud.

    Mais ceci n'est pas de l'HISTOIRE. Cette légende qui connaît plusieurs versions, publiée pour la première fois en 1763 par un nommé Bouchaud qui ne cite pas ses sources, ne correspond en rien à la réalité locale. Aucun seigneur alençonnais ne s'est prénommé Renaud et pas un d'entre eux n'eut d'épouse appelée Marie Anson, inconnue dans l'histoire alençonnaise. Marie était un prénom très peu usité à l'époque médiévale et le patronyme Anson n'a jamais été relevé dans notre région. Peut-être faut-il voir dans le nom de Marie Anson une allusion à celui d'Alençon ou une aïeule allégorique de la ville comme Mélusine pour Lusignan?

    Mais les légendes qui défigurent les faits historiques ne déforment pas les sentiments humains. Elles sont souvent basées sur des circonstances réelles et sur des détails empruntés à des personnages vivants en des temps et des lieux différents. On peut y trouver des renseignements sur la rudesse des mœurs de nos ancêtres et sur les aventures que devaient multiplier les hasards des guerres lointaines et l'absence de communication entre les maris guerroyant et leurs femmes délaissées dans les donjons solitaires. C'est aux légendes que François Rabelais, William Shakespeare et Victor Hugo ont emprunté Gargantua, Roméo et La légende des siècles.

    C'est ainsi que celle de Marie Anson pourrait être inspirée de l'histoire de Brunehaut reine d'Austrasie, ennemie de Frédégonde reine de Neustrie. Faite prisonnière en 613 par Clotaire II roi de Neustrie, fils de Frédégonde, ce dernier la fit périr, à 80 ans, en l'attachant à la queue d'un cheval sauvage.

    Plusieurs autres légendes sur fond d'apparences trompeuses, de jalousie aveugle et de brutalité offrent plus d'un trait avec celle de Marie Anson.

    À Caen, Guillaume le Conquérant lui-même aurait traité la reine Mathilde, sa femme, de la même façon, mais sans le dénouement mortel.

    Dans notre ville, Guillaume II de Bellême, seigneur d'Alençon de 1033 à 1049 environ, aurait fait étrangler en pleine rue sa douce et pieuse épouse Hildeburge (identifiée à Marie Anson pour certains) qui se rendait à la messe, exaspéré par les reproches qu'elle lui faisait quelquefois sur sa conduite qui n'était pas exemplaire.

    Guillaume III, comte d'Alençon de 1119 à 1171, lui aussi, aurait, à Rouen, traîné sa femme, Alix de Bourgogne, à la queue de son cheval.

    Un autre seigneur d'Alençon de la famille de Bellême aurait précipité son épouse innocente du haut d'un rocher de la butte Chaumont.

    Mais ce sont là des fables grossières réfutées par l'HISTOIRE.


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  • Aristide Boucicault, commerçant, né à Bellême

    Quelques recherches tres instructives car certains historiens en herbes nous trompe avec des dates et des lieux incorrectes voir illogiques mais c'etait sans compter sur ma presence..je vous ai a l'oeil...

    Né en 1810 à Bellême, ce Normand, fils de chapelier, travaille d'abord comme commis dans la boutique paternelle puis devient marchand d'étoiles sur les marchés. Il «monte à Paris» à 19 ans et est embauché comme employé dans un magasin de nouveautés.

     

    Aristide Boucicaut  (1810-1877), Le Bon Marché : le commerçant qui a établi les principes de la grande distribution

    Fondateur en 1852 à Paris du premier grand magasin, Au Bon Marché

     Le Bon Marché : le commerçant qui a établi les principes de la grande distribution .

    A l’Exposition universelle de Paris, en 1855, un commerçant prospère flâne dans les allées. Aristide Boucicaut est l’associé d’un certain Paul Videau, avec qui il gère depuis 1852 Au Bon Marché, un «magasin de nouveautés» de la rue de Sèvres qui vend des draps, du tissu, des articles de mercerie, des matelas et des parapluies. Les affaires sont bonnes, car la première révolution industrielle est en train de transformer la capitale : sa population atteint 1 million d’habitants 

    et le montant de l’épargne y a quintuplé en vingt ans. Subjugué par l’étalage de biens et par l’effervescence de la foule qui s’extasie devant chaque stand, Boucicaut a une idée qui va révolutionner le commerce et poser les fondements de la grande distribution : le libre accès du consommateur au magasin, sans obligation d’achat. Au cours des deux décennies suivantes, il invente le marketing et le merchandising, et fait du Bon Marché un temple de la consommation incarnant les valeurs de la bourgeoisie du second Empire (1852-1870). Emile Zola, fasciné par ce magasin, décrira l’irrésistible ascension d’Aristide Boucicaut dans son roman «Au bonheur des dames».

    LES LEÇONS DE SON SUCCÈS

    * Acheter en grande quantité pour vendre au meilleur prix

    * Soigner la déco du magasin pour souligner la qualité des produits

    * Multiplier les services aux clients pour les séduire et les fidéliser.

    *****

    signature d'Aristide Boucicaut

    Aristide Jacques Boucicaut

    né le 14 juillet 1810 à Bellême (61) et mort le 26 décembre 1877 à Paris (7e) 7e 115, rue du Bac

     

    Tombe Aristide et Marguerite Boucicaut, Cimetière du Montparnasse (1).jpg

    Tombeau de la famille Boucicautau cimetière du Montparnasse et monument a Belleme

    .

    Marié le 5 octobre 1848 Paris (75) a Marguerite GUERIN 

    acte reconstitué

    Aristide Boucicault commerçant, né à Bellême

    dont 1 Enfant 

    Anthony-Aristide BOUSICAUT 1839-1879 (cette date de naissance n'est pas compatible) (je vais regarder)

    **

    Parents

    Jean BOUCICAULT 1785-1863 Né en janvier 1785 - Mamers (72)

    Décédé le 10 juin 1863 (mercredi) - Bêllème (61), à l'âge de 78 ans

    Chapelier

    Marié le 11 octobre 1809 (mercredi), Bellême (61)

    a Jacqueline Françoise CHARPY 1776-1839

    ***

    Acte naissance Aristide Jacques Boucicaut 1810

    Aristide Boucicault commerçant, né à Bellême

     

    acte deces 1877

    Aristide Boucicault commerçant, né à Bellême

     

    **

    Acte naissance de Jean (Pére) 1785 Mamers (72)

    Aristide Boucicault commerçant, né à Bellême


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  • Léopold Bailleul est né en 1880 à Flers. Médecin, il s'installe dans notre ville. Intéressé par la vie locale, il est élu conseiller municipal en 1929, puis maire en 1932. Il assume ses fonctions jusqu'en 1935, ne quittant celles-ci qu'à la suite d'une grave défaillance de santé résultant du surmenage qu'il s'est imposé.En 1934, il est élu conseiller général du canton d'Alençon-Est et ne se résigne à démissionner que lorsque la fatigue se fait plus intense. Président de la Société d'horticulture de 1936 à 1953, président du conseil départemental des médecins de l'Orne, Léopold Bailleul s'éteint en 1953.

    Une rue de la ville porte son nom depuis 1957. Cette voie recouvre un tronçon de l'ancien chemin de Cerisé qui, probablement dès la naissance d'Alençon, vers le IVe siècle, partait de la Sarthe, sur l'emplacement de la rue de l'Abreuvoir où était situé un gué, en direction de Cerisé, et qui était constitué en outre de la rue Becquembois, d'une partie de la rue Cazault, de la rue Odolant-Desnos et de la rue de Cerisé.


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