• Aimé Forget, un illustre inconnu

    Aimé Forget, Manche / Orne

    Homme oublié de nos jours et, pourtant, il est l’auteur d’une invention digne d’intérêt.

     

    Aimé Bernard Eugène Forget

    est né le 20 mai 1837 à Saint-Laurent-de-Terregatte au lieu dit l’Angevinière. Il est le onzième enfant (sur quatorze) de Louis Jean Marie Forget et de Louise Françoise Jeanne Jaunet, un couple de cultivateurs.

    lien geneanet cgs61

    Le 17 juin 1863, ce cultivateur épouse une jeune ducéenne Angélique Catherine Georges domiciliée chez sa mère, commerçante du bourg et s’installe à Ducey, dans une maison située à proximité de l’église. Son épouse lui donnera cinq enfants :

     

    – Louis Ambroise FORGET, né le 23 mai 1864

    – Marie Angélique Auguste FORGET, née le 9 novembre 1866

    – Aimé Charles Auguste, né le 28 novembre 1868

    – Angélique Catherine FORGET, née le 10 décembre 1869

    – Angèle Marie FORGET née 9 ans plus tard, le 14 février 1878 mais décède deux mois plus tard, le 27 avril 187.

     

    Participant activement à la vie locale, Aimé FORGET devient conseiller municipal de 1870 à 1899 et, ce qu’on peut appeler un “distillateur-liquoriste”. Etudiant les contraintes techniques de l’élaboration de l’eau-de-vie, il met au point une invention fort curieuse…

     

    L’invention FORGET

    En 1863, Aimé Forget fonde à Ducey la“Cidrerie et distillerie des Montgommery” et travaille sur l’élaboration d’un nouveau procédé de distillation. Partant d’un constat que : “la distillation des eaux-de-vie faite d’une seule chauffe est généralement défectueuse”, il met au point “un appareil rectificateur à distillation intermittente et continue, pouvant s’adapter à toutes les chaudières au moyen duquel on obtient d’un seul jet le résultat de deux chauffes simultanées”. Cet appareil est breveté S.G.D.G le 17 février 1869. Aimé FORGET quitte sa maison pour s’installer Rue du Génie puisqu’il a choisi comme témoin pour l’enregistrement de l’acte de naissance de sa fille Angélique, un voisin Auguste TENCERE charron.

     

    Aimé Forget, Manche / Orne

     

    Le 14 novembre 1871, une commission de trois personnalités scientifiques se rend à Ducey pour étudier et faire fonctionner “l’appareil distillatoire portatif breveté d’invention de M. Forget”. Elle a été nommée par la Société Académique d’Avranches, composée de M. A.-M. Laisné, licencié ès-sciences, ancien professeur au collège Rollin et ancien principal du collège d’Avranches ; H. Cauquelin, pharmacien de première classe, membre du conseil d’hygiène et de salubrité d’Avranches et inspecteur de pharmacie ; et Besnou, pharmacien en chef de la marine en retraite..

     

    Après l’observation et la démonstration de l’appareil, un rapport est rédigé dans lequel il est noté qu’il est “spécialement destiné à la conversion directe et immédiate des vins et des cidres en eau-de-vie ou alcool de 50 à 70° volumétriques”. Ils concluent par ces termes : “cette pièce est d’une simplicité remarquable”.

     

    Un certain M. Besnou, qui a été témoin du fonctionnement de la machine, écrit un article le 16 juillet 1875 qui parait dans l’Annuaire des cinq départements de la Normandie publié par l’Association normande pour les progrès de l’agriculture, de l’industrie, des sciences et des arts :

     

    « Il n’y a guère que deux industries agricoles à signaler dans nos campagnes : la fabrication des eaux-de-vie de cidre et celle du kirsch. Elles sont peu importantes, elles ont énormément diminué et elles tendent de plus en plus, par suite du prix des cidres, à disparaître.

     

    Cependant, il faut reconnaître que les produits obtenus sont généralement meilleurs, et, à cet égard, il est bon de signaler ici un appareil à système nouveau présenté par M. Forget, de Ducey, qui donne des résultats convenables ? La distillation du cidre et la rectification des eaux-de-vie marchent de front, grâce à l’introduction intelligemment entendue d’un bain-marie rectificateur dans la cucurbite. Ce système que j’ai fait et vu fonctionner et sur lequel j’ai fait en 1872 ou en 1873 un rapport favorable, me semble devoir mériter la visite spéciale et la mise en marche devant l’Association entière ».

     

    Aimé FORGET reçoit la même année, une médaille d’argent pour son appareil distillatoire et une autre pour son alcool distillé et rectifié.

     

    Louis FORGET, fils, reprend le flambeau

    Aimé FORGET rachète la maison de l’aubergiste Guy-Pierre Prunier située Rue du Génie, à proximité immédiate du Château dans laquelle il produit le “Calvados des Montgommery” et des cidres de table (1ers crus de l’Avranchin) puis cède l’affaire à son fils aîné, Louis. Le magasin de la distillerie se situe Rue Boishue.

    Aimé Forget, Manche / Orne

     

     

    Maison FORGET de la Rue du Génie, au premier plan, à droite.

    Aimé Forget, Manche / Orne

    Il est cité dans la revue mensuelle des intérêts pomologiques, en 1891, intitulée Le cidre et le Poiré.

     

    « Les personnes qui achètent des pommes sont MM. FORGET de Ducey, GLORIET à l’Ile-Manière à Saint-Quentin-sur-le-Homme, et SAMSON près de la Gare à Avranches. Prix du cidre nouveau 140 à 160 fr le tonneau de 1 500 litres ».

     

    Le 1er juillet 1896, Louis épouse à Saint-James, Marie Adélaïde Victorine Aimée DUBREUIL, fille d’un négociant de Saint-James Auguste DUBREUIL. Son cousin Louis FORGET, négociant et domicilié à SEES est témoin ainsi que son beau-frère Auguste DUBREUIL également négociant.

     

    Aimé Forget, Manche / Orne

    Louis Ambroise FORGET

    Aimé Forget, Manche / Orne

    et son épouse Marie Adélaïde Victorine Aimée DUBREUIL

    Aimé FORGET continue ses recherches. Il rédige une lettre parue dans la Revue « Le Cidre et le Poiré » en 1898, dans laquelle on y apprend la remise d’un prix.

     

    « Nous recevons de M. Forget la lettre savante que nous nous empressons d’insérer, en adressant nos cordiales félicitations à notre Collaborateur pour la récompense qui vient de lui être décernée:

     

    « Monsieur le DIRECTEUR,

     

    J’ai le plaisir de vous annoncer que le mode de greffage a l’aide du liège, a propos duquel j’ai fait un petit article pour la Revue au mois de février dernier, plaît beaucoup et est remarqué. Le Concours horticole, récemment tenu au Havre, m’a honoré d’une médaille d’argent offerte par la ville du Havre.

     

    Non seulement le liège peut servir pour la greffe par incrustation, mais aussi pour l’écussonnage, il suffit d’interposer entre la plate faite par ce dernier et la ligature une petite lame de liège. J’ai la pleine conviction que tous ceux qui ont pris la peine d’essayer mon petit truc en sont enchantés.

     

    Je profite de cette occasion pour vous faire connaitre que je puis encore en ce moment faire manger à mes bestiaux des mares de pommes ensilés depuis la récolte de 1893 et que les animaux en sont très friands. Ceci me parait propre à convaincre ceux qui n’ont pas encore essayé de cette excellente méthode.

     

    Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, mes bien sincères salutations.

     

     A.FORGET, de Ducey (Manche) ».

     

    Le 29 mars 1909, Aimé FORGET s’éteint à son domicile de Ducey à l’aube de ses 72 ans. Sa femme Angélique GEORGES s’éteint quand à elle le 1er janvier 1923 dans sa 79è année.

     

    Le 8 mai 1916, la femme de Louis, Marie DUBREUIL, décède. Il épouse le 21 janvier 1919 en seconde noce sa sœur Edwige Augustine DUBREUIL, sans profession, née à Saint James le 20 avril 1872. Un contrat de mariage est rédigé par BARBEDETTE suppléant de M. TISON notaire.

     

    Quelques années plus tard, Louis revend son affaire et sa licence à Messieurs Mabit et Jardin qui installeront en février 1922, dans le parc du château, une distillerie de deuxième classe. Ces derniers rachètent la maison de la rue du Génie en 1931.

    Aimé Forget, Manche / Orne

     

    Il serait intéressant de poursuivre les recherches sur un certain Auguste FORGET entrepositaire de vin et de spiritueux, propriétaire d’une distillerie-cidrerie à Sées mais aussi sur Charles FORGET, maire de SEES afin de connaître les liens familiaux avec nos FORGET de Ducey.

    Aimé Forget, Manche / Orne

    Auguste FORGET SEES


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  • Chateau d'O

    Le château d'Ô a été édifié sur la terre qui fut le berceau d'une très ancienne famille normande dont le premier représentant connu, Robert d'O, accompagna en 1035 le duc de Normandie, "Robert Ier le Magnifique", lors de son pèlerinage en Terre Sainte.

    Robert 1er de NORMANDIE

    lien cgs61

    C'est à l'emplacement de l'ancienne forteresse du xie siècle qu'il a été construit par Robert VII d'O tué à Azincourt en 1415 ; Robert VIII d'O, échanson de Charles Ier de Bourbon prendra la suite des travaux ; puis Jean Ier d'O, conseiller et chambellan du roi Charles VIII ; Jean II d'O capitaine des Gardes du corps (ex-garde écossaise) de Henri II et Grand sénéchal de Normandie participera, lui aussi, aux travaux du château. Il a ensuite été embelli par Charles II d'O puis François d'O aux xve et xvie siècles.

    Ce dernier, sans descendance et couvert de dettes à force de mener grand train de vie, conduira le château à sa faillite. En 1616, sous Louis XIII, la terre est érigée en marquisat en faveur d'Alexandre de La Guesle, colonel du régiment de Champagne.

    En 1648, le château est acheté par Pierre de Montagu avant de devenir en 1795, propriété de la famille Rocques.

    En 1878, le domaine est vendu et démembré, et il faudra attendre le classement au titre des monuments historiques en 1964 pour qu'en 1973 Jacques et Yolande de Lacretelle entreprennent sa restauration.

    Image illustrative de l’article Château d'Ô (Orne)

    FAMILLE Pierre II de MONTAGU 

    Conseiller au Parlement de Rouen. baron d'Aunou-le Faucon , et autres lieux , marquis d'O , seigneur d'O , écuyer. Marié le 13 août 1637, Ô - Mortrée (Orne, Normandie, France), France, avec Catherine de ROMERRE dont 3 enfants 

    1* Philippe de MONTAGU

    2* Jacques de MONTAGU

     

    3* Claude Hugues de MONTAGU, écuyer. qui suit.

    Se remarie le 2 juin 1659 avec Claude des BARRES.

     Pierre II est le fils de Pierre Ier (Philippe de Montagu) de MONTAGU, écuyer  Sieur de la Briére , de Montagu , marquis d'O.

    et Marie Anne de RABODANGES, marquise d'O et En 1648, achete le château d'O.

    revenons en a la descendance..

    3* Claude Hugues de MONTAGU Capitaine de Vaissaux du Roi, écuyer , seigneur d'O , marquis d'O , baron d'Aunou-le Faucon , et autres lieux.

    Marié le 11 février 1705 avec Marie Camille BRUSLÉ des JOUIS (DESJOUIT) dont

    A* Marie Claude François Joseph de MONTAGU, chevalier 1713-

     

    B* Dominique Barnabé Pierre de MONTAGU, comte d'O.

    Marié le 5 mai 1751, Saint-Ouen du Château - Bayeux (14), avec Marie Le QUENS de VARVILLE 1722- dont

    A1 Marie de MONTAGU †1816

    A2 Marie Sophie Victoire de MONTAGU

     

    A3 Ne de MONTAGU

    ****************

    A1 Marie de MONTAGU Décédée le 26 novembre 1816 - Le Renouard (61)

    Mariée le 23 septembre 1776  Paroisse Saint-Martin d'O (61) avec Philippe François Isaac de CORDAY de RENOUARD, seigneur du Renouard 1745-1820 dont

    Jean Philippe Auguste de CORDAY Né le 29 septembre 1770 - Le Renouard, 61

    Décédé le 20 avril 1818 - Le Renouard, 61 à l'âge de 47 ans. 

    Marié le 20 avril 1818 avec Charlotte Aimée de CORDAY 1774-1864.

    **********************

    A2 Marie Sophie Victoire de MONTAGU Mariée le 10 mars 1777 avec Antoine de MELLET de BONAS, marquis de Bonas 1744-1822 dont

     Marc Antoine Philogène de MELLET de BONAS, marquis de Bonas 1779-1836. Décédé le 25 février 1836 - au château de Bonas (Gers), à l'âge de 57 ans.Marié avec Anne Joseph Françoise Pauline DUBERNARD de LÉCUSSAN 1786-1868

    **********************

    A* Marie Claude François Joseph de MONTAGU, chevalier 1713 (fils de  Claude Hugues)

    chevalier , seigneur d'O , marquis d'O , Page du Roi dans sa Petite Ecurie.

     Né le 22 février 1713

    Seigneur et patron honoraire de St-Martin des Champs, Enseigne en 1er au régiment des gardes françaises, Mortrée, Marigny.

    Marié le 20 décembre 1736, Martigny-sur-l'Ante, 14700, Basse-Normandie, France, avec Louise Françoise Le BIGOT de MARTIGNY, haute et puissante dame 1716- dont

    c1 Marie Louise Claude de MONTAGU d'O, Damoiselle

     Née  Ô (61), Mortrée

    Baptisée le 29 septembre 1737 - Paroisse de Saint-Martin d'Ô (61), 

    Décédée le 19 février 1772 - chez les Dames de Saint-Chaumont - rue Saint-Denis - Paris (75), à l'âge de 34 ans, Mariée le 10 août 1762, Ô (61), France, avec Louis Gustave HÉRAULT, seigneur de Grandville 1703-1763

    c2 Françoise Catherine Claude de MONTAGU, Damoiselle 1738

    c3 Marie Louise Gabrielle de MONTAGU 1739-1746

    c4 Louis César Marie Joseph de MONTAGU Né - Mortrée, 61570, Basse-Normandie, France

    Baptisé le 7 juillet 1741 - Mortrée, 61570, Basse-Normandie, France

    Décédé le 13 mars 1827 - Argentan, 61, à l'âge de 85 ans

    Marié 01 avec Louise Marie Maguerite Jeanne Le HAYER du BREUIL dont

    D1 Pierre-César-Auguste-Louis de MONTAGU, marquis d'O 1772-1834

    Marié 02 le 18 octobre 1803, Villeneuve-sur-Yonne, 89, avec Marie Catherine Françoise de CUMING 1767

    c5 Philippe Auguste de MONTAGU 1742-

    c6 Marie Camille de MONTAIGU 1744-

    c7 Henriette Belaide de MONTAIGU 1744-

     

    c8 Marie Claude Hugue de MONTAIGU 1745-1748

    ****************

    D1 Pierre-César-Auguste-Louis de MONTAGU, marquis d'O, chevalier de Saint Louis.Né en 1772 - Alençon, 61.

    Décédé le 22 octobre 1834 - Sceaux, 92, à l'âge de 62 ans.Marié le 22 octobre 1796,  Cayenne, 97302, Guyane, avec Mauricette Élisabeth Joséphine Marie Henriette DALLEMAND 1777-/1834 dont

    D1.1 Louis-César-Auguste de MONTAGU d'O, marquis de MONTAGU d'O , Franc Maçon 

    Né le 3 avril 1805 - Cayenne, 97302, Guyane,

    Décédé en juin 1885, à l'âge de 80 ans

    Inhumé - cimetière de Montparnasse - Paris 14e,

    Marquis de Montagu d'O, Propriétaire, ancien propriétaire d'esclaves (Guyanne).

    Marié en 1836 avec "Mélanie" Marie Antoinette FIGEAGOL de LAGRANGE, marquise de MONTAGU d'O 1813-1893

    Recueil des actes administratifs de [   ]Seine AutRecueil des actes administratifs de [   ]Seine Aut

     


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  • Guillaume Jacques Louis LEFRERE   

    Né en 1747 - Sées (61)

    Décédé le 7 mars 1824 - Le Lamentin (Martinique), à l'âge de 77 ans

    Maître chirurgien, Chirurgien à l'amirauté, Chirurgien à bord du Roy d'Angole (1789-1790) Pharmacien au Lamentin (Martinique).

    Fils de  Guillaume Clement LEFRERE   lien cgs61

    Né le 25 mai 1706 - Sées (61).

    Guillaume Jacques Louis LEFRERE.

    le Roy d'Angole.

    [Journal de navigation du navire Le Roy d'Angole du Havre, capitaine M. Lamoisse chevalier de Saint Louis vers la côte d'Angole] en pdf

    fichier volumineux impossible a telecharger.

    lien Gallica

     

     

     

     


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  •  

    Sées de 1788 à l'an IV

    Les maires 

     

    Sées de 1788 à l'an IV

    Le Paulmier de la Livarderie, seigneur de la Chapelle-Hautegrue, 1788-26 février 1790;

    — Jean Baptiste Duplessis d'Argentré, évêque de Sées, premier aumônier de Monsieur, frère du Roi, 27 février- 14 décembre 1790 ;

    — Le Paulmier de la Livarderie, ilerum, 14 décembre 1790-6 mars 1791 ;

    — Despréaux, 6 mars-ler décembre 1791 ;

    — Gohier,!er décembre 1791-21 février 1792 (démissionnaire);

    — Roger l'aîné, marchand tanneur, 23 février 1792-13 brumaire an IV.

    Greffïers .-Hain père 1788-1790; Hain fils, 1790-19 juin 1792; Delorme 1792-mars 1793; Ilommey fils, mars-juillet 1793 (parti à la défense de la patrie) ; Charles Fromond, 4 juillet 1793-13 brumaire an IV.

    ***********************

    — 19 avril 1789. — Le procureur du roi représente à l'assemblée de ville que Sées souffre d'une disette de pain, qu'un projet de révolte est formé, que le heutenant-général de police a été contraint de taxer le pain à 3 sols la livre, au lieu de 4 sols; malgré l'abaissement corrélatit du prix du blé à la halle, les boulangers se refusent à cuire. Il montre la nécessité de faire cesser ce malaise au moins provisoirement et pour cet instant de crise, en procurant aux boulangers une gratification proportionnée à peu près à la perte qu'ils seront réellement dans le cas de faire jusqu'à la nouvelle et prochaine taxe du pain. Il propose l'établissement d'une garde et de patrouilles de maréchaussée et de hussards pendant la nuit pour proléger la sécurité publique.

    ********************************

     Le grenier à sel de Sées était situé rue du Friche et ruelle du Grenier-àSel, dans un immeuble affermé par la régie au sieur Dennecey des Mottes, par un bail de 9 années, partant du l«r janvier 1783, moyennant 700 livres par an. — Lemaitre en éiait receveur. Le dernier emmassement des sels dans le grenier de Sées datait du 3 juin 1789 et s'était élevé à 2.436 quintaux 37 livres 1/2.

    — 30 juillet 1789. — Représentation faite à l'assemblée du corps de ville « que la disette des denrées de première nécessité rend aujourd'hui le prix du pain si excessif qu'il est presque impossible aux pauvres de se procurer leur subsistance ».

    — 4 août 1789. — Arrêté du corps municipal relatif à la police des grains : lo II annonce pour le lendemain la liberté de la halle, qui sera protégée tant par la maréchaussée que par le détachement du régiment Commissaire général et par la milice citoyenne .

    — 13 août 1789. — Les boulangers de Sées présentent en (ouïe leurs réclamations au corps municipal. Vu les circonstances et la proximité de la récolte, qui va produire du froment en quantité suffisante pour l'approvisionnement de& halles, ils demandent la liberté de cuire comme par le passé du pain de pur froment pour ceux qui en exigeraient, et une autre espèce faite de farine de seigle.

    — 2 octobre 1789. — Organisation intérieure du Comité national qui nomme, comme président, l'abbé de Malherbe, archidiacre du Houlme et vicaire général du diocèse de vSées ; comme procureur-syndic et commissaire-rédacteur, l'abbé Lejeune, chanoine ; comme commissaire-adjoint, Hommey^, procureur, et comme secrétaire Pilon, « étudiant en pratique ».

    — 21 octobre 1789. — Le Comité national confisque, au profit des pauvres, trois boisseaux de blé à Plessis, domestique du curé de Macé, pour contravention à son arrêté du 7 octobre

    -- 21 octobre 1789. — Sur le rapport du commissaire de police et des deux prud'hommes préposés à la surveillance des halles, le Comité national arrête que le pain de toute espèce sera diminué d'un liard par livre.

     — 21 novembre 1789. — Le Comité national, après avoir entendu Durand fils, boulanger, qui reconnaît la mauvaise qualité du pain vendu à Sennegon et l'explique par un défaut de mouture faite à la suite de la levée des meules du moulin ; tenant compte de sa « bonne conduite ordinaire » et des mesures qu'il a prises pour empêcher à l'avenir semblable inconvénient, arrête, « pour cette fois seulement et sans tirer à conséquence », que Durand remboursera simplement à Sennegon le prix du pain en question.

    28 novembre 1789. — Le Comité national, vu le procès-verbal du commissaire de police dressé à Louis Hubert, blatier à Forges, le 21 novembre, pour avoir vendu du blé sans mesure aux halles ; oui ledit Hubert dans sa défense, confisque au profit des pauvres le blé saisi, environ un bois- seau et demi, condamne Hubert aux frais de l'approche et 28 novembre 1789. — Le Comité national, vu le procès-verbal du commissaire de police dressé à Louis Hubert, blatier à Forges, le 21 novembre, pour avoir vendu du blé sans mesure aux halles ; oui ledit Hubert dans sa défense, confisque au profit des pauvres le blé saisi, environ un bois- seau et demi, condamne Hubert aux frais de l'approche.

    ***************************************************************************************

    1790

     

    — 28 mai 1790. — A la requête des entrepreneurs et après lecture d'un rapport de Maillet, inspecteur des pontset chaussées du département, le Conseil général décide la réfection totale du pavage de la rue Saint-Martin  et la reconstruction en pierre du pont Saint-Martin. « L'élargissement duruisseau depuis le dit pont jusqu'au vivier et la construction de l'autre pont pour l'allée de MM. les Bénédictins en face du canal et nouveaux lavoirs seront faits aux frais de ceux à qui cet ouvrage peut tomber en charge. »

    Le bois-taillis des Glands, appartenant à l'abbaye St-Martin de Sées et situé dans la paroisse de la Place de Sées, avait une contenance de 8 arpents 80 perches.

    — 29 juin 1790. — Le maire et les officiers municipaux de la ville de Sées en exécution de la délibération prise par le Conseil général de la commune le 31 mai dernier , conformément à l'autorisation qui leur y est donnée, déclarent être dans l'intention de faire au nom de la commune l'acquisition des domaines nationaux dont la désignation suit  . Savoir : Domaines de l'ahhaye de Saint-Martin dont le chef-lieu est situé en la ville de Sées «

    1. La ferme de Cresmel, située en la paroisse de la Place de Sées, aflermée par adjudication (*), devant le notaire de Sées, du 11 mars 1786, dont la jouissance*a commencé du 1er mars 1780 pour six années, pour la somme de 8.650 livres, et comme elle est afïermée en exemption de dîme, il faudra que le prix en soit défalqué par les experts, ci. 8. 650 livres. «

    2. La terre des Fermes (-), en la paroisse de Condé afïermée de la même manière et le même jour, dont la jouissance a com- mencé de même, pour le même temps, pour 2.000 livres, par an, ci 2.0001. «

    3. La terre de la Madeleine (•^), en la paroisse do la Place de Sées affermée de la manière ci-dessus devant le même notaire, le 27 mai 1780, pour six années commencées du 1er mars 1788 pour 2.050 livres, ci 2.0501. «

    4. La ferme de Martigny (^), en la paroisse d'Aunou près Sées, avec la dîme de la paroisse, affermée par bail du 13 décembre 1782 par devant le notaire de Sées et pour neuf années, dont la jouissance a com- mencé du 1er mars 1783 pour 5.500 livres et 50 boisseaux de blé, et en outre de livrer au curé de la paroisse pour sa portion congrue 30 boisseaux de blé, 30 boisseaux d'orge, 30 boisseaux d'avoine, un boisseau de fèves. 

    un boisseau de pois, et 400 gerbes de grosse paille, lequel sieur curé jouit en outre des menues dîmes ('). Ainsi il taudraitune évaluation par expert, mais comme la terre est aftermée par un nouveau bail {^) passé devant le notaire de Sées le 1er novembre dernier pour entrer en jouissance le 1er mars 1792 et pour neuf années, pour [le prix de 2. 400 livres, ce bail peut être suivi, ci. , «

    5. La ferme de mesnilgault , située en la paroisse de la Cliapelle près Sées, affermée par bail du 13 décembre 1784 pour neuf années par devant le même notaire, lesquelles ont commencé du ler mars 1785, pour 800 livres, ci .

    6. La ferme de la Mélairie (*), située en > la paroisse de St-Ouen de Sées, affermée pour neuf années par bail passé devant le même notaire, le 5mars 1783, à commencer la jouissance dès lelc-du même mois, pour 1.300 livres par an, ci 1 . «

    7. La ferme de la Mulotière (^), en la paroisse de Boitron,près Sées, affermée par bail passé devant le notaire de Sées, à commencer du 1er mars 1790, pour neuf années, pour 1 .000 livres, de laquelle terre dépend un pré situé paroisse de Marchemaisons, ci... 

    « 9. La ferme de la Blaisinière ('^), située en la paroisse d'Aunou près Sées, affermée, par bail passé devant le même notaire et par adjudication, pour six années qui ont com- mencé au l^r mars 1789, pour 1.200 livres.

    10. La ferme de Bois-Roger (3), située en la paroisse de Neauphe près Sées, affermée par bail passé devant le même notaire le 30 juin 1785, pour neuf années qui ont com- mencé le le mars 1787, pour 700 livres par an.

    « 12. La ferme de Guichaumont, située dans les paroisses de Bray, Gléray et Belfonds près Sées, affermée par bail du 30 juin 1780 devant le notaire de Sées, pour neuf années.

    13. La ferme de Hamel ('), en la paroisse de St-Cénery près Sées^ affermée pour neuf années par bail passé devant le même notaire le 11 décembre 1782 pour commencer à jouir au 1er mars 1783, pour 1.000 livres, ci  «

    14. La ferme de lahibout (2), située en la paroisse de la Place de Sées, affermée par bail passé devant le même notaire du 20 juin 1781, pour neuf années qui ont com- mencé au Icrmars 1782, pour 1 .200 livres, 

    15. Les prés du Crochet {^), situés en St-Gervais de Sées, par adjudication pour six années, passée devant le notaire de Sées, à commencer à entrer en jouissance au 1er mars 1786, pour 1.950 livres, 

    6. Les moulins du Val et de Sévilly et le moulin à vent de St-Martin (*), situés dans les paroisses de St-Ouen et de ïa Place de Sées, par bail passé devant le même notaire du 24 décembre 1781, pour six années qui ont commencé le 15 novembre 1783, pour 1.200 livres par an,

    17. Le moulin l'Abbé situé en la paroisse de Macé, affermé par adjudication devant le même notaire, pour six années qui ont com- mencé le 11 novembre 1789 pour 1.989 livres,

    ************************************

    Il y avait à Sées 6 foires par an ; elles avaient lieu le mercredi des Cendres, le jeudi saint, le 3 mai, le jour de la Pentecôte, le jour de Saint Gervais, le 24 août, jour de la Saint Barthélemj^ ; toutes ne duraient qu'un jour. Le commerce y consistait en bestiaux de toutes espèces, di-aperies, soieries, mouchoirs, mousseline, mercerie et quincaillerie de toute espèce ; fils, laines, bas de laine, etc. 11 y avait aussi 3 marchés par semaine : le mercredi, une halle aux grains : blé, seigle, orge, avoine et autres grains; le vendredi, un marché dit porche, où on ne vendait que des légumes et du lait ; le samedi avait lieu le fort marché ; outre la vente des fils de chanvre, fils de lin, laines, peaux de mouton, volailles de toute espèce, beurre, (cufs, fromages, légumes, il se tenait une halle pour le blé et.auti'es grains, analogue à celle du mercredi.

    — 17 mars 1791. — « Sur la remontrance que les jardins des Cordeliers (^) sont absolument négligés et qu'on introduit des vaches dans l'enclos », le Conseil municipal autorise Delaunay et Dubu, officiers municipaux, nommés commissaires : 1° à vérifier les faits ; 2« à faire défense aux religieux ou au concierge de laisser divaguer aucun animal dans le plant et l'enclos sous peine de répondre du dommage ; 3° à faire tailler les arbres des jardins ; en un mot à examiner l'état actuel du tout et à proposer le plus tôt possible au Conseil ce qu'ils croiront le plus utile de faire relativement à ces objets pour leur conservation ou la récolte des fruits.

    * Les jardins des Cordeliers étaient devenus propriété nationale.

    — 23 septembre 1791. — Le Conseil général, désirant « accélérer l'assiette de la contribution mobilière de 1791 , nomme deux commissaires;, Fétizon et Lapierre, chargés de dresser un état de tous les habitants domiciliés dans la commune. Cet état sera déposé au greffe de la municipalité, où chacun pourra en prendre connaissance. Les habitants seront avertis que, dans la quinzaine, ils sont tenus de passer la déclaration prescrite par l'art. 33 du titre III de la loi du 18 février 1791 (*).

    (*) D'après cet article, tous les habitants domiciliés devaient déclarer au secrétariat de la municipalité si leurs facultés leur donnaient la qualité de citoj'en actif; le nombre de leurs domestiques, des chevaux et mulets de selle, carrosse, cabriolet et litière, la situation et la valeur annuelle de leur habitation, leur qualité de célibataire ou d'homme marié, et le nombre de leurs enfants, leur métier ou profession, enfin, les sommes auxquelles ils auraient été taxés pour l'imposition foncière, en qualité de propriétaires, dans les autres départements.

    *) La municipalité de Sées avait célébré plusieurs fêtes et allumé plusieurs feux de joie au cours de l'année 1791: le 16 mai, à l'occasion de l'installation de l'évêque Lefessier; le 25 juin, à l'occasion de l'arrestation du Roi à A'^aren- nes, et le 16 septembre, à l'occasion de l'acceptation de la Constitution par le Roi.

     


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  • CHAILLOUE 

     

    plan

    Le premier château, une maison forte, date peut-être du XIe. L'édifice est disputé aux troupes anglaises pendant la Guerre de Cent Ans.

    CHAILLOUE - Le chateau de Chailloué plan

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     Le chateau de Chailloué

     

     

    L'édifice connait des transformations profondes au xXVIIie et XIXe. Le logis central est refait au XVIIe.

    Après des péripéties concernant le fief aux XVIIe-XVIIIe, le domaine est vendu lors de la Révolution française.

     *

      

     Le chateau de Chailloué

     C'est à Chailloué qu'eut lieu en 1103 une bataille opposant Robert de Bellême, comte d'Alençon et son suzerain, Robert Courteheuse, duc de Normandie. Le duc de Normandie fut vaincu.

     Le chateau de Chailloué

    En 1333, la terre de Chailloué est aux mains de maison de Vieux pont. Cette « maison forte » demeure dans la famille de Vieupont au cours du 17ème siècle. Elle se présente comme une demeure entourée par des douves, un pont-levis et quatre tourelles de défense. On retrouve des références médiévales dans les soubassements du château, même si le 17ème siècle s'impose nettement par la présence dominante de la grande tour nord-ouest surmontée de son lanternon ainsi que des deux pavillons d'entrée. Le château a fait l'objet de nombreux remaniements

    .

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     Le chateau de Chailloué

     

    CHÂTEAU DE CHAILLOUE

     

    On sait qu’il existe, qu’il est toujours là, il n’y a en effet aujourd’hui que très peu d’agitation, mais cela n’a pas toujours été le cas. En effet, autrefois, il y eu

    une vie mouvementée dans ce château:

    Ce fut une vraie saga, pour ne pas dire une véritable épopée familiale de plus de trois siècles avec les seigneurs De-Vieux Pont se succédant de génération en génération. Ce château est estimé du 13ème siècle, aussi au regard de l’époque et de l’histoire écrite, on peut penser qu’il existait auparavant un ancien

    château fortifié plus sommaire détruit par des guerres de pouvoirs entre seigneurs.

    Dans cette longue période, les seigneurs de cette lignée ont participé à une croisade.

    Dans le cadre de la succession de guillaume le conquérant, en 1102, une bataille s’est déroulée à Chailloué entre le puissant seigneur de Bellême et les guerriers de robert II nouveau duc Normandie, cette bataille fut une victoire pour le comte de Bellême. La contrée aurait subit pillages et incendies, aggravant ainsi les conditions de vie déjà bien difficiles de la population.

    Lors de la guerre de 100 ans, un seigneur dénommé « De Vieux-Pont » alors guerrier, fut tué à la célèbre bataille d’Azincourt ou les Français ont subi une

    grave défaite devant les Anglais. En fin de cette période, une bataille a eu lieu à Chailloué entre les Français et les Anglais. Cette bataille était conduite par le

    duc d’Alençon et ses vassaux (y compris les seigneurs de Chailloué), leur épopée se termina par la prise de la place de Verneuil. Célèbre château fort ou il subsiste aujourd’hui la tour grise, l’ancien donjon.

    Plus tard Gabriel De Vieux-Pont s’est illustré à Argentan (probablement en 1589) accompagnant le roi Henri IV dans le cadre de la guerre des religions

    (opposant les protestants et catholiques) pour la prise de la ville, tenue alors par les catholiques.

    Un seigneur De Vieux-Pont a eu des démêlés avec le conseil d’état du Roi, en effet, celui-ci prenait un droit de péage de façon abusive pour le passage d’un

    pont,

    Probablement, ce pont était celui de l’ancienne route Romaine sur le don. (Rte du vieux Bourg) Il a du se soumettre et prêter allégeance au Roi à la suite de la

    décision du conseil d’état qui lui retirait ce droit de péage que le dit seigneur s’était attribué. La route départementale 438 a été route Nationale 138 après

    avoir été route Impériale n’existait pas, il existait deux ponts de pierre antiques sur le don, (En fait il s’agissait de deux ponts successifs ou pont à quatre arches pour franchir à la fois le Don (la rivière) et aussi les marécages, ce pont était bien d’origine Romaine (d’après l’Abbé Barré). Au lieu-dit le gué de Chailloué, le passage du bief du moulin de Coardon était un passage à gué d’où le nom du lieu.

    Yves De Vieux-Pont a acquis le terre de Chailloué en 1392 de Jean De Vieux-Pont, chevalier, seigneur de Sologne, Après la longue saga de la famille De-Vieux

    Pont, le successeur de cette famille fut, Mr Sabrevois dont on ne sait rien, puis en 1748, Mr Pierre Louis Le Carpentier, vicomte alors conseiller au parlement de Normandie, puis à partir de la révolution, député d’Alençon, représentant la noblesse à l’assemblée constituante.

    Ce dernier démissionna de son mandat environ un an après. Au regard de ses arguments, il semblait « plutôt gêné » peut-être ne partageait-il pas la remise en

    cause des privilèges. C’est probablement, son frère Pierre, alors chapelain, qui résidait à st Honorine. Dans cette période troublée de l’histoire de France, le

    domaine fut vendu.

     Le chateau de Chailloué

     Le château fut acquis par Mr Grimoult, ensuite par Mr Huet puis par Mr Billaudot.

    La transmission orale et la mémoire de Anne Marie Cercueil permet de savoir que le Maréchal Lyautey est venu au château dans la période autour de 1914-1918

    Pendant la guerre 39-45,le château fut réquisitionné et occupé par les troupes Allemandes, puis en 1944 occupé par des troupes Afro-Américaines. Outre Leur rôle d’occupant, ces troupes

    avaient en charge le désarmement, le dégagement des voies de circulation, le maintient de l’ordre, mais surtout l intendance générale destinée à venir en appui logistique, au profit des troupes avancées. Il est possible que ces mêmes troupes aient été utilisées pour la gestion et la garde du camp de prisonniers de Nonant le Pin, devenu terrain de l’entreprise GDE. prisonniers

     (provenant essentiellement de la poche de Chambois)

     Le chateau de Chailloué

     

    *

    La possession d’un vicomté

    Administrativement le Vicomté de Chailloué avec ses prérogatives rendait compte à son suzerain, le duc d’Alençon devenu intendant du baillage par la suite, qui lui-même

    rendait compte à l’administration Royale. Le vicomté avait le droit de police, de justice de base, ainsi que les attributions administratives et fiscales. Le domaine d’un vicomté

    consistait donc à percevoir rentes et droits seigneuriaux; Ils se percevaient au nom du souverain, sur les fiefs et les paroisses dépendant de son ressort. En plus des impôts et

    rentes diverses, il existait de nombreux autres péages ou taxes: les halles et marchés, le produits des amandes, des greffes, des notariats, le droit de nommer aux offices, droit

    de moudre au moulin etc… Certains des péages et taxes perçus étaient dévolus au seigneur; elles s’ajoutaient aux différentes rentes. La noblesse (privilégiée) ne payait pas

    d’impôts; Le clergé payait une contribution depuis 1551, mais c’était l’église qui décidait du montant à verser. La perception des impôts, par les services du seigneur, se réalisait à domicile, avec perquisition ci-nécessaire (il y avait l’impôt en nature sur les récoltes).

    De plus, le seigneur de Chailloué possédait au titre de vassal auprès du puissant marquis (1) de Nonant un quart de fief de la paroisse de Marmouillé; Cette paroisse était

    attachée au baillage d’Exmes. La paroisse de Marmouillé était divisée en sept seigneureries, « Bonnevent » relevant de la baronnerie des Harcourt, la « Mauvaisinière » et

    son moulin relevait du seigneur d’Exmes, « le Hamel » , « la Courbe » et le moulin probablement fiefs du marquis de Nonant étaient baillé à différents seigneurs de 3è rang.

    Le seigneur de Chailloué avait probablement trois seigneurs subalternes (ses vasseaux) l’un situé manoir de la « gauchetière », l’autre manoir de « Villepelée » et probablement aussi, dans le fief de Marmouillé appartenant au Marquis de Nonant « Bonnevent ».

    Notes:

    1) les barons et marquis officiers du roi étaient installés dans un fief et étaient indépendants des autres seigneurs, même plus puissants; ils rendaient compte directement à l’administration royale

    Le titre de Marquis était attribué par l’administration Royale à un baron s’étant illustré sur le champ de bataille. (en règle générale) .

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