• Sainte Croix sur Orne

     

     

     

    Le manoir de la Cour est un édifice remarquable connu dans toute la région. Il est constitué d'un corps central flanqué de deux poivrières. Vraisemblablement bâti à la fin du xvie siècle et agrandi à la fin du xviie, il présente une couverture en tuile à quatre pans, surmontée de deux souches de cheminées monumentales. La façade sud est bordée de douves en eau, que l’on traverse pour accéder au jardin clos de murs. Le jardin donne au sud sur une pêcherie, actuellement à sec. Subsiste en place un châssis de fenêtre quasiment intact du milieu du xviie siècle. Il est inscrit au titre des Monuments historiques.

     

    « Le manoir, prés de l’église fut sans doute bâti au milieu du 15ème siècle par François d’Osmond si on en croit le blason qui orne la porte d’entrée. L’ensemble architectural et décoratif correspond bien d’ailleurs à cette période de la fin de la Renaissance. A l’arrière du logis deux tours rondes donnent à l’ensemble un aspect féodal du plus bel effet. »

     

     

     

    L'église Sainte Croix

    L’église cernée par son petit cimetière a connu différentes transformations au fil des ans. L’une d’elle fut malencontreuse car elle a compromis la solidité de l’édifice. Après une interdiction provisoire, l’église fut rebâtie au 19éme siècle. Le maître-autel daté de 1745 a été repeint en 1920. On remarque quelques belles statues, en particulier une Vierge couronnée de lys, un grand manteau à plis ramené devant elle.

    Chapelle Saint Roch

     

    Au Moyen Âge, les pestes ont été à l’origine du culte de Saint-Roch. La chapelle de Saint-Roch, protecteur des animaux, fut commencée en 1867. Un pèlerinage y a lieu chaque année. De style roman, cette chapelle fait l’admiration des visiteurs, par sa fraîcheur, le bon goût de ses décorations et aussi sa solitude qui prête au recueillement et à la prière. Les vitraux qui garnissent les six fenêtres ont leur histoire, ils viennent de la basilique de l’Immaculée-Conception de Séez

      

    L'ancien pont de Ste Croix

     

    Il était long d’une centaines de mètres, trop étroit puisqu’une seule voiture pouvait y circuler. Le passage des rivières était autrefois motif d’implorer une protection. Le pont gothique de Sainte-Croix-sur-Orne, détruit par la guerre, puis noyé par le barrage de Rabodanges, possédait un calvaire sur l’éperon de la pile centrale.

    Au cours des combats de la libération de 1945, ce calvaire fut dynamité.

    Heureusement, en 1890, Mme Delaunay, née Desvaux avait fait don au Bureau d’Aide Sociale de la commune d’une ferme située sur le territoire de Pont-Ecrépin. Sur le terrain de cette ferme se trouvait, en bordure de la grande route un calvaire en granit, en état d’abandon. Ce calvaire fut transporté jusqu’à une parcelle de terrain qui avait été donnée à la commune de Sainte-Croix sur Orne, au carrefour de la route de Briouze et de la route des Tourailles. Le calvaire fut béni le dimanche 5 mai 1985, par Monsieur l’abbé Colin qui desservait la paroisse. Ce qui fera dire à Monsieur le Curé : « Sainte-Croix a maintenant retrouvé son nom »


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  • Situé à mi-chemin sur la route reliant Argentan à Sées, Médavy est dès le XIIème siècle une place forte du duché de Normandie. Peu d’informations subsistent sur la première forteresse qui fut probablement détruite entre 1417 et 1449 pendant l’invasion du royaume par les armées anglaises.

    Château de Médavy

    La constitution du domaine à partir du XVème siècle et la construction du château actuel (1704-1725): la famille Rouxel

     

    Peu après la fin de la guerre de Cent ans, le domaine entre dans la famille Rouxel qui le conservera pendant environ deux cent cinquante ans (jusque vers 1730). Un premier château est construit et le domaine est agrandi par acquisition de terres avoisinantes.

    Château de Médavy

    La richesse de la famille s’accroît après le ralliement de Pierre Rouxel à Henri IV : Pierre Rouxel est nommé baron en 1596 et il devient gouverneur d’Argentan, charge qui restera dans la famille jusqu’en 1725. Le cours de l’Orne est alors détourné pour remplir les douves d’eau vive, ce qui remonte le niveau du sol du nouveau château de 1,5 à 2 m par rapport à l’ancien château. Des tours sont construites aux quatre angles du quadrilatère de douves ; il n’en subsiste aujourd’hui que les tours Saint Jean et Saint Pierre.

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    Château de Médavy

    A la fin du XVIIème siècle, le château de Médavy sera momentanément délaissé par la famille Rouxel au profit de l’autre berceau de la famille, le château de Grancey en Bourgogne.

    De nombreux membres de la famille Rouxel s’illustreront dans les armes, et deux d’entre eux seront même nommés Maréchaux de France : Jacques Rouxel en 1651 et son petit-fils Jacques-Léonor Rouxel en 1724. C’est à ce dernier que nous devons l’essentiel du château actuel de Médavy, qu’il a fait construire entre 1704 et 1725, année de sa mort. Il s’agit d’une construction classique du début du XVIIIème siècle, fortement inspirée de Mansart.

    Les derniers grands travaux à Médavy et la révolution française: la famille de Monregard

    Le château passe entre diverses mains, avant d’être acquis en 1754 par Pierre Thiroux de Monregard, un des fermiers généraux du Roi, intendant et administrateur général des postes et relais de France, puis premier valet de chambre du Roi Louis XVI en 1789. C’est à cette époque qu’est créé le grand escalier et que seront construits le colombier et les communs (près du haras). La terre de Médavy est par ailleurs érigée en Comté en 1769.

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    Château de MédavyChâteau de Médavy

    La révolution de 1789 provoque l’exil de la famille de Monregard : Pierre Thiroux de Monregard meurt à l’étranger en 1792, le mobilier est dispersé en 1794, et le château reste inhabité pendant dix ans. Pour pouvoir reconstituer le domaine de son père, Charles Thiroux de Monregard contracte des dettes importantes. Il rase tout ce qui restait encore de l’ancien château de la famille Rouxel, hormis la cuisine et les tours. Le château sera finalement vendu en 1812 sous la contrainte des créanciers. Il restera inhabité jusqu’en 1820.

     

    Propriété de la famille Laroque / Maussion pendant un siècle de 1820 à 1919

     

    Madame de la Roque acquiert le château en 1820, le remet en état et l’habite à l’année jusqu’à la fin de sa vie en 1855.

     

    Le château est à nouveau remis en état en 1867 par la comtesse de Maussion, une des héritières indirectes de Madame Laroque. A sa mort en 1896, le domaine de Médavy compte 325 hectares.

     

    Les héritiers de Jean de Maussion, fils de la comtesse de Maussion, vendent Médavy en 1919 à Henri de Peyerimhoff de Fontenelle, industriel, président du comité central des Houillères de France, et membre de l’Institut de France.

     

    L’histoire récente de Médavy

    Château de Médavy

    Monsieur de Peyerimhoff résidera périodiquement à Médavy avec sa famille. Le château sera miraculeusement épargné par les bombardements lors des batailles du débarquement en 1944. Monsieur de Peyerimhoff meurt en 1953 et ses héritiers vendent aux enchères le domaine en plusieurs lots.

     

    Le château est acheté par le général de Grancey, gouverneur militaire des Invalides, qui le transforme pour accueillir sa famille durant les vacances. Passionné par l’histoire des Rouxel de Médavy, le général de Grancey rassemble au château de Médavy de nombreux objets et documents sur le second maréchal de Grancey et sa famille.

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    Genealogie 

    Jean Albert Marie de MAUSSION

    Voir Mort pour la France (29 mars 1918)

    Né le 26 août 1871 - Médavy (61)

    Décédé le 29 mars 1918 - St-Gervais et St-Protais, Paris IV° (75), à l'âge de 46 ans

    Sapeur au 8e régiment du Génie tué lors du bombardement de l'Eglise St-Gervais à Paris

    Union(s) et enfant(s)

    Relation avec Rose Joséphine BOBOT dont

    F Albertine Juliette Mathilde de MAUSSION  Mariée le 4 décembre 1919, Paris VIII° (75), avec Joseph BALLERO 1877

    Parents

    Ernest Louis Marie de MAUSSION de CANDÉ, voir Légion d'honneur (Grand officier) 1817-1887 (Général de Division)

    Marie Jacqueline Louise Berthe Elia du BOIS de TERTU 1835-1896

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    Genealogie 

    Date 1757-11-24 Paris

    Type d'acte Mariage

    Nom THIROUX DE MONREGARD

    Conseiller d'Etat et intendant général des postes en 1780

    Prénoms Pierre

    Nom conjoint HUE

    Prénoms conjoint Marie henriette

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    Genealogie ROUXEL de GRANCEY

     Pierre Ier ROUXEL de GRANCEY

    Né le 8 février 1562 - Médavy, Orne, Basse-Normandie, FRANCE

    Décédé le 31 décembre 1617 - Rouen, Seine-Maritime, Haute-Normandie, FRANCE, à l'âge de 55 ans

    Inhumé le 2 janvier 1618 - Médavy, Orne, Basse-Normandie, FRANCE

     

    Gouverneur de Verneuil pendant 27 ans, lieutenant général au gouvernement de Normandie

     Baron en 1596 et il devient gouverneur d’Argentan.

    Union(s) et enfant(s)

     

    Marié le 22 mai 1588 avec Charlotte de HAUTEMER de FERVAQUES ca 1565-1633 (Parents : Guillaume de HAUTEMER 1538-1613 & Renée LEVESQUE de MARÇONNAY)

    dont

    Jacques ROUXEL de GRANCEY

    Né le 7 juillet 1603 - Médavy, Orne, Basse-Normandie, FRANCE

    Décédé le 20 novembre 1680 - Paris, 75, Paris, Île-de-France, FRANCE, à l'âge de 77 ans

    Gouverneur de Gravelines , gouverneur d'Argentan (1619) et de Thionville, maréchal (1651)

     Jacques ROUXEL de GRANCEY 1603-1680 Marié le 12 février 1624 avec Catherine de MONCHY-d'HOCQUINCOURT ca 1603-1638

    Remarié le 25 juillet 1643 avec Charlotte de MORNAY de VILLARCEAUX 1620-1694

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    dont 2 enfants avec 1ere epouse

    Pierre II ROUXEL de MÉDAVY-GRANCEY

    Né le 27 février 1626 - Médavy, Orne, Basse-Normandie, FRANCE

    Décédé le 20 mai 1704 - Argentan, Orne, Normandie, FRANCE, à l'âge de 78 ans

    Inhumé le 10 juin 1704 - Médavy, Orne, Basse-Normandie, FRANCE

    Capitaine de chevau légers, gouverneur du Fort Philippe, maréchal des camps et armées du roi, lieutenant-général, gouverneur d'Argentan.

    et

     François Bénédict ROUXEL de MÉDAVY

    Né le 1er avril 1635

    Décédé le 9 septembre 1679 - Argentan, Orne, Normandie, FRANCE, à l'âge de 44 ans

    Lieutenant général des armées navales, maître de camp

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  • Le château de Bénouville est construit à la fin du XVIIIe siècle par le marquis de Livry (son marquisat est basé dans l'actuelle Seine-Saint-Denis, à Livry-Gargan et au Raincy). Il établit sa résidence de campagne sur une seigneurie médiévale dont il reste aujourd'hui la chapelle. 

    Le château de Bénouville

    Très fortuné, le marquis de Livry confie les travaux à un architecte déjà célèbre, Claude-Nicolas Ledoux. Il n'en profitera guère et sa veuve vend le château en 1792. La dernière propriétaire privée du château, la comtesse de Dampierre, vend le château au Conseil général du Calvados en 1927. Malheureusement, il reste peu de documentation sur la vie du château durant ce siècle d'occupation privée.

    Sur l'histoire du château avant son achat par le département, quelques éléments peuvent être consultés dans le chartrier de Bénouville mais malheureusement pas de plans anciens du château ou du jardin : correspondance sur la construction du château (Nouvacq/1445 ; F/7597-F/7588) et l'état de la cave à vins du château en 1778 

     

    Le château de Bénouville

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    La maternité de Bénouville (1927-1985)

    Le château de Bénouville

    Léa Vion à la maternité de Bénouville portant le brassard avec la croix de Lorraine, symbole de la Résistance, collection Jean Quellien

    Le château de Bénouville

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    La maternité de Bénouville ouvre dans le château de Bénouville le 1er janvier 1929 à l'initiative du Président du Conseil Général Henry Chéron  et du député de Bayeux Henri-Alexandre Gérard (le baron Gérard). Voir la l'acte de vente du château le 21 novembre 1927 ici. 

    L'époque est aux premiers efforts de protection sociale et les élus du Calvados souhaitent protéger les populations les plus fragiles, les mères isolées et leurs enfants.La Maison maternelle est composée d'une maternité, d'une pouponnière pour les enfants du premier âge et d'une garderie spécialisée pour les enfants assistés. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Maison Maternelle Départementale dirigée par Léa Vion est un lieu de résistance dans le Calvados.  

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    François-Hyppolite Sanguin

     

    Marquis de Livry

    Naissance 1714

    Décès 10 janvier 1789 (à ~75 ans)

    à Bénouville (14)

    seigneur honoraire de Bénouville, seigneur et patron de Blainville, seigneur en partie d'Ouistreham et de Saint-Aubin-d'Arquenay, seigneur et patron de Soignolles, de Rouvres et Biéville, 

     Conseiller d’État

    Premier Maître d’hôtel du Roi

    Famille Louis Sanguin, marquis de Livry

     

    (son père).

    François-Hyppolite Sanguin, descend de la famille Sanguin (branche de Livry), une famille d’anciens changeurs de Paris, devenus seigneurs de Maflier avec droits de péage à Mantes au xive siècle. Sa famille possède la terre de Livry-en-L’Aunoye, située dans les «marche » de Champagne (actuelle commune de Livry-Gargan, en Seine-Saint-Denis).

     

     

    Il est le troisième fils de Louis Sanguin, marquis de Livry (1679-1741), dit « de Rocquecourt », lieutenant général, chevalier des ordres du Roi et de sa femme Marie-Madeleine Françoise Robert de La Fortelle (née vers 1685)

    Le marquis de Livry hérite du domaine de Bénouville à la mort de son beau-père en 1768. Les époux entreprennent la restauration du château de Bénouville près de Caen en 1768-1770 puis en 1785 par Claude-Nicolas Ledoux. Le marquis de Livry avait voyagé en Italie et en Grèce et avait pu y admirer les chefs-d'œuvre antiques au moment où ceux-ci reprenaient une nouvelle vogue. Ces voyages influencèrent les plans du château.

     

    Mariage et descendance

     

    Il épouse le 15 avril 1760, Thérèse-Bonne Gillain de Bénouville (fille d’Antoine Gillain, marquis de Bénouville, mestre de camp de cavalerie, sous-lieutenant des Gendarmes de Bretagne, et de Bonne-Charlotte Hue de Langrune). La bénédiction nuptiale leur est donnée dans la chapelle de l'hôtel de Saint-Aignan par l'évêque de Lombez. Le contrat de mariage avait été signé par le Roi le 12 avril. De cette union naissent trois fils et deux filles dont

     

    Antoine-Aglaé-Hippolyte Sanguin (1762-1828), marquis de Livry, chevalier de Saint-Louis, marié à la ballerine Marie-Marguerite Saulnier,

    Hippolyte Sanguin, comte de Livry, chevalier de Malte, auteur de Maximes,

    Thérèse-Hippolyte Sanguin mariée au marquis de Morant,

     

    Christine-Adolphe-Adélaïde, mariée à Charles-Louis-Alexandre, comte de Polignac, général sous la Restauration

     

     

     

     


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