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SAXIA
Juste reprendre quelques éléments et moments marquants de l'histoire de Séez.
Je vais pas refaire l'histoire mais certains Fait méritent que l'on s' y arrête. Je reprend dans cet article des instants qui m'ont marqués ou étonné, juste pour moi, me refaire une histoire dont j'ignorais l'existence.
Je vais retranscrire, c'est long, certaines scènes de l'ouvrage de Maurey d'Orville qui est a mon avis un des plus passionnant. J'ai repris le texte, ligne par ligne, retracé et identifié les rue et lieux de l’époque, retrouver et placé les porte, certain commerce. Nouvelle rue d’époque avec nouvelle d'aujourd'hui . On pense a un lieu mais on se plante. Je rappelle que le travail est long alors je demande un peu d'indulgence pour les erreurs que j'aurais pus commettre.
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SAXIA...
Dans la Notice des Gaules , que l'on croit avoir été composée vers la fin du IVe siècle , dų temps d'Honorius , elle occupe le quatrième rang parmis les six anciennes cités qui dépendaient de la métropole de Rouen .
Séez a même été jadis une place forte , et l'existence de ses fortifications est attestée par un cartulaire très ancien de labbaye de Saint-Martin de cette ville. On y lisait qu'en l'an 800 il y avait à Séez , et vraisemblablement depuis plusieurs siècles , deux forteresses ;
l'une du côté d'Exmes ( fortitia grandinaria ) (*1) , et l'autre du côté d 'Alençon . On voyait encore,, il y a peu
d'années (vers 1800), au -dessus de l'hôtel du Cheval-Blanc , dans la rue Mansaise , quelques restes , avec des murailles crénelées , qui pourraient bien avoir appartenu à l'un de ces forts ., Le nom de Bretesche qu'on leur donnait vient à l'appui de cette supposition ; car ce vieux mot, dérivé de l'italien , signifiait', suivant Ménage, une forteresse ou une porte à créneaux .
*(1) . Il paraît qu 'elle était située dans l'endroit où est maintenant l'ancienne grange du chapitre.
Il se pourrait néanmoins que cette. Brețesche ou porte ne fût qu’un reste du château que Guillaume de Ponthieu ,fils de Robert de Bellême , seigneur de Séez , y fit bâtir vers le midi; de l'autre côté de la rivière ; puisqu'elle est désignée dans un autre cartulaire de l'abbaye de Saint-Martin , ainsi que dans les anciens titres de ce château -fort , devenu l'église
de Saint- Pierre , nommé alors Saint- Pierre du Château , sous la dénominalion de porte du château , porta sagii castelli.
Elle se trouvait en effet dans l'enceinte,de cette forteresse , qui formait en cet endroit comme une seconde ville appeléė
d'abord le Bourg.Neuf ( 1).
NB 24/446.P03.
(1) Par une charte de Guill. de Ponthieu , en 1155, la Martitinière .
et ensuite le Bourg le - Comte ,comme dépendant du comte d 'Alençon , et par opposition à l'ancienne ville , du côté droit de la rivière , laquelle , relevant de l' évêque , se nommait le Bourg -l'Évêque.
- Le tertre adjacent à l'ancien cimetière de Saint Pierre , sur lequel est construit maintenant un moulin à vent ( 1800), formait un cavalier avantageux pour protéger la ville et soutenir ce fort . Près de la porte d'Alençon , il y en avait un autre ,
que l'on nomme encore la Porte des Halles.
Quelques années avant la révolution , on voyait, au -dessus de cette porte , une tour , dans laquelle se trouvait un escalier communiquant à l'angle de l'église paroissiale de Saint-Germain : de tous ces ouvrages il ne reste aujourd'hui, au coin des halles , à droite , qu'une petite porte appellée le guichet.
**'je reproduit un peu de l'article de Saint-pierre , ce n'est pas en doublons , juste car l'histoire coïncide et veux juste suivre l'histoire de chaque quartier.**
Poursuivons..
Quoique l'on manque de preuves positives pour établir que ces deux forteresses existaient dès l'an 400 , comme on le conjecture , il n'en est pas moins certain qu'il fallait que Séez fût anciennement une ville importante , puisque son diocèse était fort étendu , avant qu'il eût été resserré successivement par celui de Lisieux , depuis le XIe siècle .
Les trois forts qui y furent construits dans la suite , savoir : le fort Saint-Pierre , le fort Saint-Martin et le fort Saint-Gervais , prouvent qu 'elle avait conservé son étendue , et qu'elle n 'allait point jusqu'à l'ancienne chapelle de la Madelaine , ce qui est encore appuyé sur la tradition . On ne peut guère même supposer qu'un des faubourgs s'étendît jusqu'à cette chapelle , puisqu'il y existait une maladrerie ou léproserie , et que de tels établissements" se plaçaient d 'ordinaire à une certaine distance des villes ; à moins qu'on ne veuille soutenir que Séez existait long temps avant la chapelle de la Madelaine , qui n 'en aurait été qu’un démembrement, conservé à l'époque de sa destruction .
On a prétendu aussi que Séez s'étendait bien , au -delà de la porte des halles , parce que l'on voyait autrefois de vieux murs près de la croix dite des buissons( 1 ),
(1) Cette croix était placée près de la petite habitation appelée depuis le Champ-Berri.
qui n 'existe plus, et qu'on y a découvert depuis d'anciens fondements qui paraissent néanmoins avoir appartenu à quelques bâliments isolés.
Les autres portes de Séez devaient être également plus ou moins fortifiées. Celle d 'Argentan était encore flanquée de deux tours , avant qu'on en démolît une pour faciliter la construction de la nouvelle chapelle du séminaire , sous l' épiscopat de M . de Boischollet . Il y avait aussi , à l' entrée du cours , deux tours , dont l'une faisait le coin de la communauté des dames connues alors sous le nom de Zélatrices ( 2 ).
(2) Elles s'appellent aujourd'hui les Dames de la congrégation du Sacré-Cour de Jésus et Marie et de l'Adoration perpétuelle .
La porte de Rouen était la quatrième , puisque celle du cours ne pouvait être considérée que comme un simple passage. La porte de Paris , qui était la cinquième , se trouvait dans la rue des Moraux, appelée aujourd'hui rue Royale , au-dessus de la cour du Cygne , où il y avait autrefois une auberge.
(*page 26)
A l'égard de la dénomination de Fausse Porte , sous laquelle on désigne le prolongement de la rue Royale au carrefour , non loin de l'ancienne église de Saint-Ouen , elle donne lieu à diverses conjectures que nous n 'entreprendrons pas de dé brouiller.
On pourrait cependant présumer que, pour arriver plutôt d ’Alençon à la route de Paris , avant qu'il y eût une grande route d'Alençon à Séez , on tournait autour de cette dernière ville , afin d'abréger le chemin , et que c'est de là qu'est venu le nom de Fausse Porte ( 1 ).
(1) Peut-être y avait-il autrefois là une poterne ou petite porte, ou bien une porte peu apparente destinée à faire des sorties , ou encore une porte qui n 'introduisait pas dans la ville , mais seulement dans le faubourg .
Il existait encore , en 1601 , une autre porte au bourg de la Place , paroisse ainsi nommée d'une grande place où est située l'église sous l'in vocation de la Ste - Vierge , Beata Maria de platea . (donc a situer sur le quartier St Martin).
Mgr . De Morenne , 64e évêque , lors de sa réception , sortit de l'abbaye de Saint-Martin où il était descendu , par la porte des Garennes , pour se rendre à celle de la Place , à l'entrée de laquelle il fut complimenté, comme nous le verrons en parlant de ce prélat.
Ainsi donc d'habiles géographes ont supposés que Séez était la ville des peuples Essui, Sessui, Sessuvii , Hessui ou Hassi. Rien n'est prouvé,il n 'en est pas moins certain qu'on ne peut révoquer en doute la haute antiquité de la ville de Séez.
***Elle a porté à différentes époques beau coup de noms qui dénotent suffisamment qu'elle remonte aux temps les plus reculés. Suivant le père Monnet , jésuite , elle s'appelait Noviodua num Sesuviorum , civitas Sesuviorum , Ses suiorum ou Saiorum ; selon Dumoulin ,civitas Salarum ou simplement Salarum ou même Salarium ; d'après un auteur plus moderne, But gon la nommeurbs Saluntorum ; selon d 'autres civitas Sagorium ou Sagoritum .
Revenons aux portes.. on s'égard, on s'égard..
La porte de Séez , du côté d’Alençon , (on parle d'Alencon et nonde Sées) s'appelait la porte de Sagori ( 1) pour situer le nom de Séez).
(1 ) Cette porte était défendue par quatres tours , deux à l'intérieur et deux à l'extérieur : elle fut démolie en 1724 .
Mais sujet trop complexe au fil des siècles, trop d’appellations différentes donc sans trop d’intérêt dans l’immédiat et surtout pour ce que je veux savoir. donc j'oublie. Je préfére de loin rester sur SAXIA. d 'où par corruption sont venus les noms de Saia , Saius , Saium , et définitivement Sagium le plus usité et le seul qui soit reçu aujourd'hui.
Il est vrai, et c'est mon opinion , que ce furent les Saxons qui bâtirent la ville de Séez , qu'ils appelèrent Sagiam du nom de Saxia , la Saxe , leur patrie . Les administrations départe mentales écrivent Sées : en écrivant Séez nous suivons l'orthographe adoptée à l'évêché , qui est aussi celle que l'usage a consacrée .
Quoique peu importantes en elles-mêmes , ces diverses dénominations, prouvent au moins que la ville de Séez était connue depuis bien des siècles mais ca je l'ai deja dis.
Saxia se trouvait dans l'ancienne Neustrie : César la place dans la Gaule Celtique. D'ailleur on connait les talents de Cesar pour deformer l'histoire a son avantage... et nous range parmi les Armoriques ou Armoricains, c'est - à - dire , parmi les peuples maritimes ou riverains de la mer..mais ce n'est pas le sujet.
Les Saxons pénétrèrent de bonne heure dans l'intérieur du pays et s'y établirent ; dès l'an 286 Ils pénétrèrent bientôt après jusques dans le pays des Essuins (1 )
(1) L'abbé Beziers , recherches de la France
et y bâtirent une ville qui prit le nom de Saxia . Cette origine est confirmée par les noms de nos premiers Évèques qui paraissent être Saxons ( 2 ) , tels que Sigilbold ou Sigisbolde
(2) Ces noms sont inscrits au bas des portraits des évêques qui se voient dans la galerie de l'évêché.
Cependant plusieurs savants ont prétendu que le siége épiscopal avait d'abord été établi à Exmes , avant d 'être transféré à Séez. On voit aussi dans . les capitulaires de Charles -le -Chauve , qu'il ne restait plus à la ville de Séez , pour le civil , qu 'un petit pays appelé Sagisum. chef-lieu d 'un comté. Cela reste le fruit de differents ecrits, plus ou moins vrai, ou faux, ca va de soi.
Cité en l'an 533. pour certains les évéques etaient domiciliés a Exmes, pour d'autres a Séez. Eveque d'Hiesmois donc rien de concret la dessus.
Mais la ville de Séez s'agrandit par la Suite. Je pourrais citer Osmond qui suivit Guillaume-le-Bâtard à la conquête de l'Angleterre, cela ne donnera rien de plus, car trop citer, et puis je n'ai pas assez d'info. Restons plutot sur Guillaume-de- Ponthieu , fils de Robert-de-Bellême ,qui conserva la seigneurie: de. Séez , et fit construire dans la ville le fort de Saint-Pierre comme je l'ai deja dis plus haut.
Je vais abrégé sur l'histoire par elle même car elle est trop volumineuse et essayer de revenir au principal. l'intra-muraux (ca se dit ??).
Souvent brulée et pillée, au 12eme siecle, Ce fut en 1355 , lorsque les Anglais en eurent rasé les fortifications , qu'on bâtit le fort Saint Gervais ; les bourgeois avaient voulu par là se ménager une retraite .Charles V , par lettres données en 1367, confirma l'évêque dans la charge de capitaine de ce fort. ( mais ce fort fut détruit à la fin du XV siècle)
***Je viens d'apprendre un truc*** (1370 : le Roi ayant alors cédé à Robert , comte d'Alençon , la châtellenie d 'Exmes , en démembra l'église de Séez avec ses dépendances , et les assujettit à la châtellenie de Falaise. Les habitants de Séez relevaient donc encore , 30 ans avant la révolution , de Falaise et d’Alençon pour le bailliage , et, pour la vicomté , d'Essey et de Meheudin ).*** Je note les infos comme elles me viennent. mais enfin , en 1771 , après bien des tentatives , l'édit du mois de février , portant réunion de la vicomté de Meheudin à celle d'Essey , transféra le tout à Séez .
**( Mgr . Camusde Pontcarré , notre 67 prélat , ne s'en crut pas moins gouverneur né de la ville ; de manière qu'en 1647 il en fit capitaine M . le Paulmier-des-Fontaines qui possédait l'ancienne maison , près de la promenade du cours actuel.)
Par l'édit de mai 1765 , et la déclaration de juin 1766 , le corps municipal était composé d'un maire , de quatre échevins , de six conseillers de ville , de quatorze notables , d'un syndic receveur et d 'un secrétaire greffier . Maintenant il consiste en un maire , deux adjoints et trente conseillers municipaux. Aux grandes cérémonies, la marche est ainsi réglée : L 'évêque , son clergé, le maire , les adjoints , le conseil municipal , le juge de paix , le commissaire de police ; viennent ensuite les fonctionnaires et autres personnes marquantes , comme les deux notaires , le receveur municipal, le receveur de l'enregistrement, celui des contributions directes , celui des indirectes , les officiers en retraite , le garde traversier , ou principal garde des forêts. Ce cortège est place dans le choeur : La ville de Séez n 'a jamais été fort commercante , elle a eu cependant des tanneries estimées ; il n'en reste que quelques unes. Vers le milieu du siècle dernier ( avant 1959 ) , on faisait encore dans cette ville un certain nombre de pièces, tant de serges que d’étamines, sortes d'étoffes qui n'ont pas prospéré. On y faisait aussi quelques dentelles noires , mais de peu d'importance.
Il en est de même des bas de grosse laine qui se tricotent fort vite et rapportent peu aux malheureuses ouvrières . La belle filature de co tons est donc , avec les fabriques qui emploient cette matière , le seul établissement remarquable à Séez ; il est placé dans l'ancienne abbaye de Saint-Martin , à laquelle ont été ajoutés d 'autres bâtiments et des usines. La filature comptait en activité, en 1810, 30 ,568 broches Mull-jenny, et 372.ouvriers,produisant par jour 158 kilogrammes des plus beaux fils de coton . Le tissage de ce même établissement employait 155 ouvriers sur 86 métiers , produisant par jour 14 mètres de piqués , 138 mètres de bazins, 72 mètres de calicots et 20 mètres de brochês. A la paix , ces fabriques sont tombées pour quelques temps ; mais elles sont bien remontées par l'intelligence et l'activité des manufacturiers actuels . Fallait bien parler un peu de boulot,
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Allez on reprend les détails sur Séez. Après avoir tracé l'enceinte de ses ciņq portes , où venaient se réunir les routes de Bretagne , d' Anjou , du Maine , de Flandre et du Perche , nous parlerons de ses cinq paroisses , telles qu 'elles existaient avant la révolution , laissant pour un moment les détails de la cathédrale . .
Les églises paroissiales étaient Saint -Gervais , Saint-Pierre -du- château , Saint-Germain , Notre Dame-de-la-Place et Saint-Ouen . Elles n 'avaient point de rang fixe entre elles ; la principale çependant était Saint-Gervais , dont les fonts bap - ' . tişmaux sont encore dans la cathédrale même. Le curé ou vicaire perpétuel était à la nomination du Chapitre , qui exerçait sur cette cure tous les droits dont jouissaient les curés primitifs, Il percevait ļa totalité des dixmes , et , aux grandes fêtes de l'année , c'était le chanoine de semaine qui officiait à l'autel de celte paroisse , placé dans la nef à l'entrée du chợeur contre un des jubés. (Jubés; tribunes dans la nef).
Les dimanches et fêtes le curé y chantait la messe paroissiale ; les vêpres se disaient dans une grande chapelle ou succursale fort ancienne , appelée Notre -Dame- du-Vivier , à cause de sa situation : elle était à peu de distance de la cathédrale et on l'a détruite .
La paroisse de Saint-Gervais a un grand cimetière hors la ville , avec une chapelle sous l'invocation de la Vierge. Ce cimetière joint l'ancien prieuré de Sainte-Croix dont nous parlerons . On y enterre tous les habitants de Séez , même ceux qui meurent à l'hôpital , de puis que le cimetière de cet établissement , sur la route d'Alençon , a été converti en jardin .
La paroisse de Saint-Pierre est la plus impor tante après celle de Saint - Gervais ; l'église est appelée dans les anciens titres : Sanctus Petrus de castello . Il est probable qu'elle fut détruite par les Anglais, en 1353, avec la forteresse dans l'enceinte de laquelle elle était , puisque l'église d'aujourd'hui fut consacrée de nouveau par l'évêque Gervais de Belleau en 1361 ,ce qui prouve : qu'elle avait été rebâtie. Il existe encore dans cette église une confrérie de charité , semblable à celle qui était autrefois attachée à Notre-Dame- du Vivier ; avec cette différence que les confrères de cette dernière portaient des robes violettes, et ceux de Saint-Pierre comme à présent , des robes noires : ces confréries avaient un chapelain , La cure de Saint-Pierre était à la présentation des moines de Saint-Martin , à qui elle fut don née , en 1089 , par Gauthier de Clinchamps .
. Le presbytère de Saint- Pierre a été vendu , mais l'église a été conservée avec quelque changement. En la réparant on a rafraîchi l'autel et on y a remis quelques tableaux . On a place dans le cimetière la croix de pierre qui était autrefois sur la place dite du Parquet , et qu 'on avait transportée au faubourg Noblet , près de la porte d'Argentan . Saint- Pierre est aujourd'hui une succursale de la cure de Séez.
La paroisse de Saint-Germain qui a été supprimée ,et dont l'église a été transformée en habitations particulières , était aussi dans l'enceinte des murailles de la ville ; mais sans doute cette paroisse ne fut qu'un démembrement de celle de Saint-Pierre , puisque son église y était enclavée , que tout son territoire était éloigné de la ville , et que ses maisons les plus proches en étaient à un grand quart de lieue. C 'est ce qui faisait que dans un des villages où était le presbytère elle avait une autre église dédiée à St.-Laurent pour le service divin qui ne se faisait dans celle de Saint-Germain qu'aux fêtes de Pâques et du patron . Il semble même que cette église de Saint Laurent , succursale actuelle de Saint -Gervais . ( maintenant la cure de Séez ), en a été une de Saint- Pierre ; qu 'elle est plus ancienne que l'église de Saint-Germain , et que , lorsqu'on l'érigea , on donna aux habitants la permission de bâtir cette dernière dans la ville , pour leur conserver le droit de bourgeoisie , fort estimé alors dans une ville importante comme était Séez à cette époque : şans cela ils auraient
pu le perdre , à cause de leur éloignement. Quoi qu'il en soit , celle - ci était appelée dans plusieurs titres Saint - Germain - du -marché, Sanctus Germanus de foro ou de marcheio , parce qu'elle était près des halles où se tiennent en core deux marchés par semaine , le mercredi et le samedi ; mais dans d 'autres chartes cette paroisse était appelée Escures, parochia de Scuris , nom qui s'est encore conservé dans la terre et dans le moulin d 'Esçures , à peu de dis tance de Séez.
La quatrième paroisse de Séez , dans le rang que nous lui avons donné , Notre -Dame-de- la Place , aujourd'hui succursale , est sous l'invocation de la Ste-Vierge , Beata Maria de plateá . Elle est située dans le faubourg Saint Martin , qui s appelait autrefois le Bourg-L'abbé, parce qu 'il relevait de l'abbaye de Saint-Martin ou plutôt de l'abbé , de même que deux autres parties de la ville avaient pris les noms de Bourg l'évêque et Bourg-le - Comte , d'après le titre des seigneurs dont elles dépendaient.
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La paroisse de Saint - Ouen , qu ’on a supprimée et dont l'église fut démolie en 1821 , était regardée comme la cinquième paroisse de la ville ; elle était dans un des faubourgs . en cherchant j'ai vue que la parroisse faisait partie de La seigneurie de Boiville et qu'une chapelle avait eté construite, Cette chapelle est aujourd'hui une grange de la ferme dite de Buot et j'ai trouvé ceci ..je n'ai que ca dommage. Parroisse de Sevilly, Boisville, et faisait partie de La seigneurie de Boville , Boeville ou Boiville , et ils y bâtirent pour l'usage de ceux d 'entr'eux qui l'habitaient , une grande chapelle dont la propriété leur fut confirmée avec leurs autres biens , en 1199. Cette chapelle est aujourd'hui une grange de la ferme.
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Le Chapitre
En 1791, le conseil municipal fit l’acquisition de plusieurs bâtiments du chapitre, vendus comme des biens communaux. La mairie fut installée à l'angle de la route de Rouen et de la place du parquet, tandis que la justice de paix siégeait à proximité de la tour nord de la cathédrale. (La gendarmerie au N°03 du chapitre en 1815) (ainsi qu’un dépôt de remonte, a partir de 1831, mise à disposition de chevaux, notamment pour l'armée, trouvèrent leur place dans I enclos canonial)
Les dépôts de remonte étaient des établissements dont la tâche principale était de fournir des chevaux pour les unités militaires. Ils déclinent au cours du XXe siècle avec une cavalerie de moins en moins utilisée par les armées.
Le 25 mai 1818, le premier dépôt de remonte est créé à titre expérimental à Caen (Quartier Lorge) et le second, l'année suivante, à Clermont-Ferrand. Le corps de la Remonte est créé au niveau national le 11 avril 1831
Construction du 15e siècle conservant des vestiges de l'époque romane. Elle faisait partie d'un ensemble affecté au chapitre de la cathédrale et au logement de l'évêque. Au 12e siècle, après les invasions normandes, des travaux furent réalisés pour relever et compléter l'enclos régulier des chanoines, entouré de remparts. C'est sans doute à cette campagne de travaux que se rattache le grand contrefort roman sur le pignon ouest. Le logis de l'évêque et des chanoines était relié à la cathédrale par un cloître dont il reste quelques vestiges. Durant la guerre de Cent ans, les Anglais s'installèrent dans le manoir épiscopal qu'ils laissèrent en ruine. Au 15e siècle, celui-ci fut reconstruit (subsistent le porche et la salle voûtée). A la Renaissance, l'évêque décida de séparer son habitation de celle des chanoines, bâtissant un palais épiscopal à peu près à l'emplacement du palais actuel. L'ancienne demeure épiscopale et ses annexes capitulaires restèrent à l'usage exclusif des chanoines. A la Révolution, les lieux furent utilisés par les pouvoirs publics, puis transformés en gendarmerie au cours du 19e siècle. Depuis 1969, il abrite le musée départemental d'art religieux de l'Orne.
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Fallait faire un petit point quand meme sur le Quartier du chapitre qui a connu bien des changements. Apres tout cela arretons nous sur le Couvent des Cordeliers,
Les religieux de Saint-Martin ayant contribué avec l'évêque Gervais Ier à donner un fond pour commencer l'établissement du couvent des Frères Mineurs ou Cordeliers , nous parlerons de suite de cette communauté dont il n'existe plus quel'enclos , dans lequel se trouvent quelques båtiments. Ce couvent , de l'étroite observance, qui était un des plus beaux de la province , passait pour être le premier que les Cordeliers aient eu en France ; mais si l'on en croit La Martinière , il n 'était pas aussi ancien que l'indiquait l'inscription qu'on lisait autrefois sur la porte du cloître , où l'on voyait qu'il fut fondé par les rois Philippe- Auguste , Louis VIII et St.-Louis. . Il paraît cependant que sa fondation est due à St. Louis et à la reine Blanche de Castille , sa mère. Les cordeliers reconnaissaient en 1415 , qu'il y avait 160 ans et plus qu'ils y demeuraient. En 1450 , ils disaient avoir reçu de ce roi la moitié de la rivière d'Orne , pour leur enclos , et qu'en 1259 it leur avait fait présent d 'une sainte épine , en considération de ce que leur église , qui était sous l'invocation de St.-Léonard- des-Bois , était aussi sous celle de la sainte Couronne de Notre Seigneur.
Robert de Hesseln dit que ce fut l'évêque Geoffroy Le Moyer qui fit cette dédi cace le 20 mai de cette même année ( 1 ) .
(1) Mais il parait qu'elle avait été déjà consacrée en 1926 , par Gervais , 41 évêque de Séez ; d 'ailleurs , si on s'en rapporte à la liste des évêques qu'on a vue ci-dessus , Geofroy Le Moyer qui était remplacé dès l'an 1258 par Thomas d 'Aunou , n 'a pu faire cette dédicace en 1259.
cordeliers n 'avaient eu auparavant qu 'une cha pelle qu'on avait fait bâtir aux frères Gilles et Grégoire , tous deux compagnons de St.-Fran çois . Cette petite chapelle , placée à côté de l'in firmerie du 'couyent , était sous l'invocation de St.-Jean - Baptiste ; F . Gilles , le premier gardien , mort en odeur de sainteté , y fut enterré.
Les cordeliers de Séez avaient toujours conservé la lettre originale de St. -Louis , lorsqu'il leur envoya la sainte épine qui fut tou jours en grande vénération dans le pays ; elle avait été détachée de la couronne d' épines que Baudouin II ( 2) de Courtenay .
Hôpital.
L 'origine de l'Hôpital est bien connue ; on la trouve dans une bulle de confirmation du pape Innocent III , du 20 janvier 1208 , où il est dit qu'il avait été construit par Guillaume Bérard et Macée sa femme , qui vivaient encore alors. Robert , dernier comte d'Alençon de la maison de Montgommery , et Éla , sa seur , y firent des donations. L 'Hôpital, selon le censier de l'église romaine , payait à cette église une obole d 'or de rente , pour être sous la protection des souverains pontifes . Longtemps bornérà un revenu de 1500 l. , il était parvenu à le porter à 7000 , lorsqu 'il en perdit près de la moitié par des remboursements en billets de banque. A cause de cette réduction , les habitants cédèrent, du consentement de Louis XIV , quinze cents livres de rente sur l'octroi qui faisait leur revenu commun. Le monarque y réunit , comme nous le verrons ci - après , la léproserie de la Magdeleine (route d'Alencon), et des personnes de considération de la ville , édifiées de l'usage qu'on faisait de ces biens , achevèrent par leurs libéralités de remettre cet établissement en bon état . Les bâtiments furent renouvelés , même, augmentés , et l'église fut embellie. Outre les malades , on y nourrit des gens âgés qui ne peuvent travailler ; ils doivent être de la ville ou des paroisses succursales . Il y avait aussi avant la révolution une école de charité .Cette maison était administrée par des Soeurs hospitalières.
Il y avait autrefois quatre chapelles dans l'hôtel-dieu ; on les a dé truites à cause de la modicité de leur revenu ; les titres en ont été réunis à celui de la chapelle qui reste , et qui est sous l'invocation de St. Michel.
Chapelle de la Magdeleine.
Cette chapelle , qui fut réunie à l'hôpital par arrêt du conseil du 14 janvier 1695 , était , comme nous l'avons déjà dit , une léproserie . Elle date de la fin du XIe siècle , s'il est vrai que ce Raoul, abbé de Séez , qui lui aumôna quatre-vingts acres de terre en considération de ce qu'on y recevait sa soeur ( selon une charte de l'évêque Girard II mort en 1157 ) , soit , comme cela pourrait être , le célèbre abbé Raoul de Saint-Martin. Route d'Alencon pour la situer, en dehors de la ville comme toute léproserie. Il existait une fete pour Magdeleine a Seez , une foire qui a subsisté jusqu'à la révolution et se tient actuellement dans la ville (plus a l'heure actuelle). Cette léproserie ou maladrerie était un fief noble .
Ancien hospice de Sainte - Croix .
Quelques auteurs ont prétendu que Sainte Croix , où se trouve aujourd'hui le cimetière des trois paroisses , à la porte d'Argentan , était anciennement une dépendance de la chapelle de la Magdeleine , une espèce de succursale pour les malades qui étaient en trop grand nombre à la léproserie . D 'autres ont dit que c'était une maison d'hospitaliers de l'ordre de St.- Augustin , ce qui a pu faire croire aux premiers qu'elle avait été uniquement destinée aux lépreux ; mais d 'après un acte de Guillaume Mauger , notre 48e évêque, il paraît que cet établissement avait été un prieuré et qu'en 1547 , pendant l'épiscopat de ce prelat , il y avait encore un prieur , un procureur prêtre et des frères pour le desservir.
Le Collége.
La fondation du collège de Séez remonte à la fin du XVIe siècle sous l'impulsion de Jean de Vieux-Pont, grand chantre de la cathédrale puis évêque de Meaux. Son logis, aujourd'hui l'actuelle vieille maison, accueille alors un maître et 12 élèves environ. Par un acte du 2 avril 1718, le collège sagien prend le nom de « collège épiscopal ». Deja etudié lien
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