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La famille PAYSANT, « Ils ont préféré mourir debout plutôt que de vivre à genoux ».
Retour sur La famille PAYSANT, héros de la Seconde Guerre mondiale.
Édouard PAYSANT fils est l’acteur principal de cet engagement. Né en 1904 il est mobilisé en 1939, sur place, à la tête de son entreprise réquisitionnée par l’armée française. Il entre en résistance fin 1941 et organise des groupes de résistance dans l’Orne. Alias Dominique Tinchebraye, il devient le chef du Bureau des Opérations Aérienne de l’Orne, reconnait des terrains de largages et réceptionne de nombreux parachutages. Il est responsable de l’Organisation Civile et Militaire de la région de Sées.
photos Edourd PAYSANT fis et pere, madame PAYSANT ,
louise PAYSANT, Mme Francoise CONTE née PAYSANT
Il implique dans la lutte tous les membres de sa famille : Edouard PAYSANT, père, sa mère Louise (née de LEVENOFF), sa femme Madeleine (née LALLEMAND) et leur fille ainée Françoise. Deux autres enfants du couple, Denise et Jean-Claude, trop jeunes seront préservés. Chaque membre de la famille participe à la collecte de renseignements, aux missions de liaisons au sein du réseau, à l’hébergement clandestin et au rapatriement des aviateurs alliés abattus en France.
La chute d’un bombardier B-17 américain, le 4 juillet 1943, oblige Édouard PAYSANT à tout tenter pour que les aviateurs rescapés échappent aux Allemands.
Il y parvient, mais la gestapo, renseignée sur son rôle, le recherche activement.
Contraint de fuir à l’été 1943, il a poursuit la lutte dans la Sarthe avant de devenir adjoint au chef du BOA du bloc nord (Nord, Pas-de-Calais, Somme, Seine-Inférieure et Ardennes), de septembre 1943 à mai 1944.
À l’approche du Débarquement, il rejoint le maquis FFI de Saint-Marcel (Morbihan). Le 19 juin, au lendemain d’une attaque allemande, il est arrêté sur une route de Plumelec. Conduit à Pontivy, il est remis à la Gestapo et subi plusieurs interrogatoires. Porté disparu, le corps de cette grande figure de la Résistance n’a jamais pu être retrouvé.
Les membres de sa famille sont arrêtés et internés à la prison des Ducs à Alençon.
Édouard PAYSANT père est transféré au camp de Compiègne-Royallieu, puis déporté, dans le convoi du 27 janvier 1944, au camp de concentration de Buchenwald (matricule 44.401). Il y est mort le 17 mars 1944.
Louise sa mère est déportée, le 31 janvier 1944, dans un convoi de 958 femmes, le plus gros transport de détenues politiques formé par les Allemands à destination du camp de concentration de Ravensbrück. Immatriculée sous le numéro 27.501, elle y est morte le 24 janvier 1945 d’épuisement et de maladie.
Sa femme et sa fille, qui n’a que 16 ans, sont arrêtées en juillet 1943. Elle passe près d’un an dans différentes prisons en France où elle subit de nombreux interrogatoires (Rouen, prison des Ducs à Alençon, Le Mans, Fort de Romainville) puis est déportée avec sa mère le 4 août 1944. Elle subit l’enfer concentrationnaire dans les camps de Sachsenhausen et de Ravensbrück (Kommando de Gartenfeld) et tombe malade au début d’avril 1945. Elle est libérée par les Russes trois semaines plus tard. Sa mère, malade et très affaiblie elle aussi, a survécu à l’enfer concentrationnaire.
La plaque PAYSANT et son transfert :
Une plaque commémorative a été posée, au lendemain de la guerre, sur les locaux de l’entreprise familiale (SOGETRA), pour honorer les membres disparus de la famille.
Suite au décès de Madame Françoise COMTE, qui était Présidente des Combattants Volontaires de la Résistance de l’Orne (CVR) et selon ses dernières volontés, il a été envisagé de transférer cette plaque dans un endroit où elle serait mise en valeur et ou la mémoire du sacrifice de cette famille de résistants pourrait être entretenu.
Dans cet esprit, le comité local du Souvenir français a sollicité une délibération du conseil municipal de Sées, lequel en date du 11 Octobre 2017 a accepté à l’unanimité, le transfert de la plaque sur la façade d’un établissement public, Cour MAZELINE à Sées.
L’enlèvement et la restauration de la plaque ont eu lieu en 2019, sous la responsabilité et à la charge du Souvenir Français de Sées, avec l’aide du Comité de Domfront. La municipalité de Sées, partie prenante de cette action de mémoire, a pris en charge une partie des frais de la pose de la plaque.
Inauguration de la plaque PAYSANT :
Photo Ouest-france
Une cérémonie dirigée par le Délégué Général du Souvenir Français de l’Orne a eu lieu le dimanche 08 Mars 20.
Le moment fort de cette commémoration a été le dévoilement de la plaque par Madame Denise COLLIN, fille d’Edouard et Louise PAYSANT et Monsieur Jean-Etienne COMTE, fils de Madame Françoise COMTE née PAYSANT,
Cette plaque restaurée par le Souvenir Français est désormais être visible de tous, et la mémoire de la résistance restera durablement active dans la ville de Sées.
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Edouard Fils ;
Une famille décimée par la barbarie nazie :
Édouard PAYSANT fils est l’acteur principal de cet engagement. Né en 1904 il est mobilisé en 1939, sur place, à la tête de son entreprise réquisitionnée par l’armée française. Il entre en résistance fin 1941 et organise des groupes de résistance dans l’Orne. Alias Dominique Tinchebraye, il devient le chef du Bureau des Opérations Aérienne de l’Orne, reconnait des terrains de largages et réceptionne de nombreux parachutages. Il est responsable de l’Organisation Civile et Militaire de la région de Sées.
Il implique dans la lutte tous les membres de sa famille : Edouard PAYSANT, père, sa mère Louise (née de LEVENOFF), sa femme Madeleine (née LALLEMAND) et leur fille ainée Françoise. Deux autres enfants du couple, Denise et Jean-Claude, trop jeunes seront préservés. Chaque membre de la famille participe à la collecte de renseignements, aux missions de liaisons au sein du réseau, à l’hébergement clandestin et au rapatriement des aviateurs alliés abattus en France.
La chute d’un bombardier B-17 américain, le 4 juillet 1943, oblige Édouard PAYSANT à tout tenter pour que les aviateurs rescapés échappent aux Allemands.
Il y parvient, mais la gestapo, renseignée sur son rôle, le recherche activement.
Contraint de fuir à l’été 1943, il a poursuit la lutte dans la Sarthe avant de devenir adjoint au chef du BOA du bloc nord (Nord, Pas-de-Calais, Somme, Seine-Inférieure et Ardennes), de septembre 1943 à mai 1944.
À l’approche du Débarquement, il rejoint le maquis FFI de Saint-Marcel (Morbihan). Le 19 juin, au lendemain d’une attaque allemande, il est arrêté sur une route de Plumelec. Conduit à Pontivy, il est remis à la Gestapo et subi plusieurs interrogatoires. Porté disparu, le corps de cette grande figure de la Résistance n’a jamais pu être retrouvé.
Les membres de sa famille sont arrêtés et internés à la prison des Ducs à Alençon.
Édouard PAYSANT père;
Édouard PAYSANT père est transféré au camp de Compiègne-Royallieu, puis déporté, dans le convoi du 27 janvier 1944, au camp de concentration de Buchenwald (matricule 44.401). Il y est mort le 17 mars 1944.
Louise mere
sa mère est déportée, le 31 janvier 1944, dans un convoi de 958 femmes, le plus gros transport de détenues politiques formé par les Allemands à destination du camp de concentration de Ravensbrück. Immatriculée sous le numéro 27.501, elle y est morte le 24 janvier 1945 d’épuisement et de maladie.
Sa femme
et sa fille,
qui n’a que 16 ans, sont arrêtées en juillet 1943. Elle passe près d’un an dans différentes prisons en France où elle subit de
nombreux interrogatoires (Rouen, prison des Ducs à Alençon, Le Mans, Frt de Romainville) puis est déportée avec sa mère le 4 août 1944. Elle subit l’enfer concentrationnaire dans les camps de Sachsenhausen et de Ravensbrück (Kommando de Gartenfeld) et tombe malade au début d’avril 1945. Elle est libérée par les Russes trois semaines plus tard. Sa mère, malade et très affaiblie elle aussi, a survécu à l’enfer concentrationnaire.
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La plaque
La plaque PAYSANT et son transfert :
Une plaque commémorative a été posée, au lendemain de la guerre, sur les locaux de l’entreprise familiale (SOGETRA), pour honorer les membres disparus de la famille.
Suite au décès de Madame Françoise COMTE, qui était Présidente des Combattants Volontaires de la Résistance de l’Orne (CVR) et selon ses dernières volontés, il a été envisagé de transférer cette plaque dans un endroit où elle serait mise en valeur et ou la mémoire du sacrifice de cette famille de résistants pourrait être entretenu.
Dans cet esprit, le comité local du Souvenir français a sollicité une délibération du conseil municipal de Sées, lequel en date du 11 Octobre 2017 a accepté à l’unanimité, le transfert de la plaque sur la façade d’un établissement public, Cour MAZELINE à Sées.
L’enlèvement et la restauration de la plaque ont eu lieu en 2019, sous la responsabilité et à la charge du Souvenir Français de Sées, avec l’aide du Comité de Domfront. La municipalité de Sées, partie prenante de cette action de mémoire, a pris en charge une partie des frais de la pose de la plaque.
Inauguration de la plaque PAYSANT :
Une cérémonie dirigée par le Délégué Général du Souvenir Français de l’Orne a eu lieu le dimanche 08 Mars 20.
Le moment fort de cette commémoration a été le dévoilement de la plaque par Madame Denise COLLIN, fille d’Edouard et Louise PAYSANT et Monsieur Jean-Etienne COMTE, fils de Madame Françoise COMTE née PAYSANT,
Cette plaque restaurée par le Souvenir Français est désormais être visible de tous, et la mémoire de la résistance restera durablement active dans la ville de Sées.
Documents associés :
- > Edouard PAYSANT Père - 301.2 ko - 26/05/2020
- > Edouard PAYSANT Fils - 104.6 ko - 26/05/2020
- > Madame PAYSANT - 302.9 ko - 26/05/2020
- > Mme Louise PAYSANT - 341.2 ko - 26/05/2020
- > La plaque - 231.3 ko - 26/05/2020
- > Mme Françoise COMTE née PAYSANT - 96.5 ko - 26/05/2020
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- Articles et liens sur la Famille Paysant
- Ouest-france mars 2020
- Orne Hebdo
- site Georges tual
- charmanet
- occupation-39-45
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- Hypothèse, selon mémoires des Hommes..
- Registre des décès de Bieuzy-les-Eaux :
- « Corps n° 5 - Acte de décès n° 21 : Ce 29 juillet nous avons constaté le décès d’un individu du sexe masculin, dont l’identité n’a pu être établie et dont la mort parait remonter à 11 jours. Le corps a été découvert au lieu-dit Rimaison sur la route de Sourn à Bieuzy. Le signalement est le suivant : taille environ 1m72 ; vêtements, veste et pantalon bleus, marque La Belle Jardinière ; souliers montants cloutés.
- Dressé le 29 juillet par Nous, Alexis Le Marec, maire de Bieuzy, ayant procédé sur les lieux à l’identification du corps ».
- « Corps n° 13 - Acte de décès n° 28 : Ce 29 juillet nous avons constaté le décès d’un individu du sexe masculin, dont l’identité n’a pu être établie et dont la mort parait remonter à 11 jours. Le corps a été découvert au lieu-dit Rimaison sur la route de Sourn à Bieuzy. Le signalement est le suivant : chaussures Richelieu marron clair ; chaussettes lie de vin tachetée"s jaune et blanc ; pantalon lainage bleu uni ; cravate bleue à rayures espacées rouges et blanches ; couteau rouge avec tire-bouchon marque Café du Brésil ; mouchoir rayures rouges et noir marqué H. E. Dressé le 29 juillet par Nous, Alexis Le Marec, maire de Bieuzy, ayant procédé sur les lieux à l’identification du corps ».
- D’abord inhumés dans le cimetière de Bieuzy-les-Eaux, les corps de ces deux « inconnus » furent transférés en 1961 dans la nécropole nationale de Sainte-Anne d’Auray (Morbihan).
- Édouard Paysant a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué à titre posthume.
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Tags : paysan, famille, plaque, 1945, resistants
- > Edouard PAYSANT Père - 301.2 ko - 26/05/2020
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