• Signalé par un finistérien ami de la Com mune Libre, un article paru dans un hebdomadaire parisien à grand tirage concernant une alençonnaise peu connue et pourtant citée dans la brochure intitulée « Figures féminines alençonnaises du XVè au XIX è siècle » et publiée par A. Champion.

    mle lenormand

    Née en 1772 dans une famille de drapiers de la Grande Rue à St Léonard, elle fréquente l'institution dirigée par les Bénédictines de Montsort. En 1781, elle prédit la destitution de la Mère Supérieure. Elle est immédiate-ment renvoyée mais, six mois plus tard, sa prédiction se réalise. Elle est alors accueillie par les Visitandines, toujours à Montsort, puis chez une couturière.

     

    En 1786, elle quitte Alençon pour aller travailler à Paris en qualité de lingère. A partir de ce moment, elle multiplie les rencontres et les lectures afin de développer son goût pour l'art divinatoire.

     

    Tout juste âgée de 16 ans, elle se rend en Angleterre où elle rencontre d'abord le prince de

    Galles puis le roi Georges II . Elle annonce que le roi de France sera déposé; nous sommes en 1788.

     

    Sa réputation est déjà très grande et elle est riche. De retour en France, elle séjourne à Alen-

    çon puis elle repart pour Paris. Nous sommes en pleine révolution et on se bouscule pour venir la

    consulter. Outre son compatriote alençonnais Jacques Hébert, elle reçoit le duc d'Alençon,frère

    de Louis XVI etfutur Louis XVIII auquel elle conseille de quitter la France, ce qu'ilfait immé-

    diatement La plupart des révolutionnaires en vue viennent la consulter: Fouché, Camille Des-

    moulins, Danton, Fabre d'Eglantine, mais aussi, Marat, Robespierre et Saint Just auxquels elle

    annonce une mort violente dans l'année.

     

    En 1794, elle prédit à un officier d'origine corse un destin extraordinaire et, deux ans plus tard, elle annonce à Joséphine de Beauharnais qu'elle épousera un militaire. Elle a maintenant 22 ans et son cabinet ne désemplit pas. On y voit Barras, Carnot, Madame de Staël et Hoche à

    qui elle prédit la mort en pleine gloire .. Même le Coup d'Etat du 18 brumaire an VIII fait partie

    de ses annonces.

     

    Après un nouveau séjour à Alençon en 1804, elle retourne dans la capitale. Son renom reste in-

    tact malgré les événements qui se succèdent.

     

    En 1820, elle prédit l'assassinat du duc de Berry Seul à ne pas lui prêter attention, Charles X Elle prophétise une guerre en 1915, la venue de vaisseaux américains sur les côtes européennes

    et des voyages dans l'espace.

     

    En 1843, peu de temps avant sa mort, elle prédit une grande épidémie à Paris; c'est le choléra. Une maladresse de son médecin la blesse gravement et elle meurt d'une infection.

     

    Elle est inhumée au cimetière du Père Lachaise. Une foule immense accompagne son convoi

    funèbre, suivi par Guizot et Victor Hugo et tiré par six chevaux blancs.

     

    Bien sûr, on peut toujours douter de la réalité de toutes ses prédictions, mais ce qui demeure

    certain, c'est l'immense popularité dont elle fut l'objet. Alors, peut-être avait elle dit quelques vérités?


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  • François Pouqueville

    Image dans Infobox.

    François Charles Hugues Laurent Pouqueville, né au Merlerault le 4 novembre 1770 et mort le 20 décembre 1838 à Paris, ( fils de 

    • Né le 24 mai 1733 - Le Merlerault (61)
    • Décédé le 26 octobre 1796 - Le Merlerault (61), à l'âge de 63 ans
    • Marchand Boucher

      )  est un médecin, diplomate, voyageur et écrivain philhellène français, membre de l'institut de France et membre de la Commission des sciences et des arts qui accompagne l’expédition d’Égypte de Bonaparte. Capturé par des pirates, il est emprisonné à Constantinople, puis, nommé Consul Général de France auprès d'Ali Pacha de Janina par Napoléon Ier, il voyage abondamment pendant quinze ans dans la Grèce et les Balkans sous domination turque, et, par ses actions diplomatiques et par ses ouvrages, il contribue activement à la rébellion grecque et à la libération de la Grèce.

     

    JEUNESSE

     François Pouqueville fait ses études au collège de Caen2 avant d’entrer au séminaire de Lisieux où il accède au sous-diaconat puis devient diacre. Il est ordonné prêtre à l'âge de 21 ans. L'année suivante, en 1792, il est vicaire dans sa commune natale, desservant constitutionnel de Montmarcé (incluse dans Le Merlerault en 1822). Connu pour ses convictions de jeune prêtre aristocrate et royaliste, il échappe cependant aux massacres des épurations sous la terreur en étant caché et protégé par ses ouailles.

     

    C'est à cette époque que se révèle en lui un remarquable talent de chroniqueur épistolaire. Très attaché à son jeune frère Hugues et à leur sœur Adèle, il leur écrit, sa vie durant, d'innombrables lettres qui sont un véritable trésor d'informations sur tous les aspects de la vie d'un grand voyageur, explorateur, et diplomate, sous le Directoire, l'Empire et la Restauration, et qui démontrent son esprit observateur, préfigurant le soin qu'il apporte aux détails descriptifs dans ses nombreux ouvrages historiques.

     

     

    Le Merlerault

    Au cours de cette période d'exaltation, comme beaucoup de jeunes aristocrates de l'époque, il soutient l'essor du mouvement démocratique et, lorsque le 14 juillet 1793 (an 2 de la République) l'Assemblée primaire du Merlerault adopte l'acte constitutionnel, il en est le secrétaire.

     

    Élu adjoint au maire (1793) et finalement conquis par les préceptes de la Révolution, il renonce à ses fonctions sacerdotales après la suppression de l'Église constitutionnelle pour devenir instituteur (1794) et adjoint municipal (1795) au Merlerault. Il demeure profondément croyant toute sa vie durant.

     

    Cependant, sa renonciation, son franc-parler républicain et ses vives critiques de la Papauté font alors de lui la cible cette fois-ci de la réaction royaliste qui est très féroce dans l'ouest de la France et en Normandie, et il est de nouveau contraint à se cacher - probablement à Caen3 - jusqu'à la défaite à Quiberon des troupes royalistes et des émigrés ralliés par les bandes de chouans de Charette, écrasés par celles de la République commandées par Hoche, comme Bonaparte, le « Capitaine Canon », l'avait fait lors de la prise de Toulon et le 13 vendémiaire à Paris.

     

    François Pouqueville réapparaît alors au Merlerault et, bientôt, le docteur Nicolas Cochain, le médecin local, et qui fut l'un de ses condisciples au collège de Caen, prend Pouqueville comme élève chirurgien puis le recommande à un de ses amis, le professeur Antoine Dubois4 de la Faculté de médecine de Paris, futur accoucheur de l'impératrice Marie-Louise pour la naissance du roi de Rome, 1811.

    Pouqueville quitte alors Le Merlerault pour Paris (1797), à 27 ans.

     

    Il fait avec Dubois des progrès rapides et, lorsque Bonaparte monte l’expédition d’Égypte, Pouqueville est désigné pour en faire partie. Il figure en qualité d'officier de santé chirurgien de l'armée d'Orient et membre de la Commission des sciences et des arts sur la liste des participants établie par Louis Antoine Fauvelet de Bourrienne, ministre d'État5.

     

    Porté par des rêves de gloire et de fortune, François Pouqueville s'embarque à Toulon sur la flotte française qui cingle en mai 1798 vers l'orient, avec Bonaparte à sa tête. Il assiste à la prise victorieuse de l'île de MalteN 1.

     

     

    Pendant la traversée, et malgré le mal de mer qui afflige tout le monde, c'est lui qui apprend et fait répéter aux marins et soldats français les couplets de la Marseillaise.

     


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  • 1968 La foire de Lessay millenaire

     

    par Cinémathèque de Normandie

    Pour plus d'informations : http://cinematheque-normandie.fr


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