• Nonant le Pin , quelques insolites

    Nonant le Pin 

    Nonant le Pin , quelques insolites

     

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     LE MARQUISAT DE NONANT

    LE MARQUISAT DE NONANT

    Le marquisat de Nonant, érigé par Louis XIII par lettres patentes du mois de mars 1623, comprenait trente-cinq

    seigneuries en 1789. Les premiers seigneurs de Nonant n’habitaient ni une place de guerre ni même une

    forteresse, mais un donjon féodal d’une réelle importance, défendu par une forte enceinte murée, deux fossés

    larges et profonds et des remparts crénelés, renforcés par quatre tours massives. Les sires de Nonant étaient de

    rudes chevaliers qui se mêlaient rarement aux querelles de leurs voisins, mais savaient se faire respecter, comme l’apprit à ses dépens Robert le Magnifique, duc de Normandie, qui osa arborer les armoiries de Nonant lors d’un tournoi.

    Pris deux fois, le château ne fut détruit qu’au XIIe siècle, après huit jours de lutte héroïque contre Robert de Bellême, comte d’Alençon et ses soixante mille hommes. Reconstruit, détruit cent ans plus tard par un incendie, à nouveau rebâti, il fut finalement anéanti par les armées anglaises. Il fallut attendre 1503 pour que le seigneur de Nonant édifie une nouvelle habitation sur les ruines de l’ancienne, mais non pas un château fort qui à l’époque n’avait plus de raison d’être, mais un simple manoir qui fut démoli en 1844 et aussitôt remplacé. Au XVIe siècle, Philippe Le Conte fut seigneur et baron de Nonant ; à sa mort, sa veuve qui s’était convertie au protestantisme vers 1576, prit une part active à la diffusion du calvinisme dans le pays. Les assemblées tenues au château devinrent rapidement une menace pour le pays et en peu de temps les habitants furent pris entre les huguenots qui les violentaient et les soldats qui les ruinaient.

    En 1735, Charles de Lonlay vint s’installer sur ses terres de La Brosse et dès son arrivée un conflit, sur fond de dîme insuffisamment versée, l’opposa au curé de Nonant, l’un chantant des couplets obscènes au passage de l’autre qui le traitait de bouc lors de ses prêches. Le châtelain de la Boutonnière, d’abord une des premières victimes de la Révolution, mené sur un âne jusque sur la place publique où il était contraint de danser avec une vieille marchande d’amour, sut ensuite si bien convaincre la population de la sincérité de ses idées révolutionnaires qu’il fut nommé commissaire de l’Assemblée primaire du canton de Nonant. Le 16 janvier 1824, naquit Alphonsine Plessis, devenue ensuite Marie Duplessis, qui fut à la fois une courtisane dissolue et une des femmes les plus aimables de son temps, qui sut tenter la plume d’Alexandre Dumas fils, de Jules Janin, de Théophile Gautier et de tant d’autres écrivains, et mettre « en lumière le génie de Verdi ».

    Le marquisat de Nonant, paru en 1908

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    Nonant le Pin

     

     

     

     

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