fratrie de Paramé (aujourd'hui rattachée à Saint-Malo)

Ils combattirent durant la Première Guerre mondiale. Sur dix-huit enfants, dix frères allèrent au front, six y tombèrent pour la France, ce qui en fait la fratrie française ayant eu le plus de morts pendant ce conflit. Un septième mourra une dizaine d'années plus tard, victime du gazage qu'il avait subi pendant la guerre.

Les parents des frères Ruellan

Le père, Jules Ruellan, né le 11 novembre 1837 à Saint-Quay-Portrieux, est armateur à Saint-Malo. En 1868, il exploite le Berryer, un trois-mâts.

En 1893, il crée, avec Ange Fontan, la Société anonyme des entreprises et des terrains de Paramé-Rothéneuf8, au capital de 2,8 millions de francs. L'objet de la société anonyme est de développer le littoral de Rothéneuf en y créant une petite station balnéaire8. En 1895, cette activité rendra possible la prolongation jusqu'à Rothéneuf de la voie ferrée du tramway de Rothéneuf en provenance de Saint-Malo et Paramé.

Le 24 novembre 1868, à Saint-Jean-de-la-Motte, il épouse Marguerite Marie Julie du Rivau, née le 9 mai 1848 au Mans. Ensemble, ils auront dix-huit enfants. Marguerite et Jules meurent à Paramé : elle le 12 novembre 1906 (à 58 ans), lui le 16 août 1909 (à 71 ans).

Les enfants 18.

6/18  Les six frères morts au combat

 Les six morts au front sont :

Jules Marie Ange Ruellan, dit l'abbé Julius, né le 5 janvier 1874, capitaine au 93e régiment d'infanterie, mort le 1er octobre 1918 (à 44 ans) à Sainte-Marie-à-Py dans la Marne ;

Louis Alexandre Marie Aimé Ruellan, né le 13 août 1878, capitaine au 308e régiment d'infanterie, mort le 22 novembre 1916 (à 38 ans) à Ablaincourt dans la Somme ;

André Marie Anne Ruellan, né le 13 octobre 1885, sergent au 7e régiment d'infanterie coloniale, mort le 16 mai 1915 (à 29 ans) à Ville-sur-Tourbe dans la Marne ;

Bernard Joseph Marie Anne Ruellan, né le 16 mars 1888, adjudant-chef au 3e régiment de zouaves de marche, mort le 17 février 1915 (à 26 ans) à l'hôpital de Frévent dans le Pas-de-Calais ;

Jean Berchmans Marie Ruellan, né le 21 août 1890, lieutenant au 23e bataillon de chasseurs à pied, mort le 31 mai 1918 (à 27 ans) à Poperinge en Belgique ;

Henri Marie Anne Ruellan, né le 17 octobre 1892, brigadier au 7e régiment d'artillerie, mort le 27 février 1916 (à 23 ans) près de Vauquois dans la Meuse.

Les deux frères morts des suites de la guerre

Xavier Vincent Marie Anne Ruellan, né en 1881, est lieutenant au 223e régiment d'artillerie lorsque, le 23 mars 1918, au cours d’une violente attaque par les gaz, il est sérieusement atteint. Il meurt en 1930 des suites de son intoxication.

Auguste Marie Anne Ruellan, né le 30 janvier 1877, est réformé en 1917. Il meurt en 1938, après une paralysie de plus de vingt ans.

Les deux autres frères

Les deux autres frères sont

Stanislas, sous-lieutenant au 129e régiment d’infanterie,

et Charles Ruellan,                        

Nom de naissance Charles Félix Henri Marie Anne Ruellan

Date de naissance 22 février 1876

Lieu de naissance Saint-Malo

Date de décès 29 mars 1955

Lieu de décès Versailles

capitaine au 247e régiment d’infanterie, détaché à la mission française près l'Armée hellénique. Après guerre, Charles est député d'Ille-et-Vilaine de 1919 à 1924.

Hommage de l'illustration du 15 mars 1919

sources « Julius Ruellan, raconté par Lucien Jean-Baptiste » [archive], sur Frères d'armes, France 3 

Karine Soulard, « 11-Novembre : l'histoire des six frères Ruellan, morts pour la France