• Le Marquisat de Marigny (50)

    Le Marquisat de Marigny (50)

    « Les plus anciens barons de Marigny dont j'aie connaissance, dit M. de Gerville, appartiennent à une des principales familles normandes établies en Angleterre dès le temps de la conquête, c'est celle de Say (ou de Sey), qui tirait son origine d'une commune de l'arrondissement d'Argentan.

    Dans le XIe volume du Gallia Christiana, je trouve une » charte de 1060, où figure Picot de Say, avec Robert et Henri ses fils ; ils font à St-Martin de Séez des donations dans la paroisse de Say.... »

    I — A la même époque, vers 1050, Enjuger de Say confirmait les donations faites à l'église de Marigny, le jour de sa dédicace, par Robert, fils de Rainfroy de Remilly, et autres, en présence de Robert d'Anières, de Hugues de Say, de Robert de Saint-Ebremond, etc. Nous devons le regarder comme le premier baron de Say (ou de Marigny) : c'est du moins le premier qui nous soit authentiquement connu.

     

    II - Dans le siècle suivant, Jourdain, seigneur de Say et d'Aunay, et Luce, sa femme, fondèrent l'abbaye d'Aunay (1131).

     

    III. Gilbert de Say confirma en 1151 les donations faites par son père Jourdain à l'abbaye d'Aunay et y en ajouta de nouvelles. Il data sa charte de son château de Marigny, et mourut peu après, sans avoir été marié.

     

    IV. — Agnès de Say, dame de Beaumont, sa sœur et unique héritière, épousa Richard Ier Du Hommet, connétable de Normandie, seigneur de Remilly, et lui apporta en mariage tous les biens de sa famille. C'est lui qui, en 1163, s'empara du château de Combourg, en Bretagne. En 1144 il avait donné la foire de Saint-Fromond aux moines du lieu, et il mourut vers 1180. Conjointement avec sa femme et ses trois fils, Guillaume, Enguerrand et Jourdain, il avait confirmé les donations faites par Jourdain de Say à l'abbaye d'Aunay, et parmi celles qu'il y avait ajoutées on voit l'église de Marigny avec le bourg,  et on trouve un certain Robert de Marigny qui signe dans cette charte.

     

    Après les du Hommet, les de Courcy (avant 1260 par mariage), puis par mariage dans les mains Guillebert de Malesmains vers 1327, sa fille la porta dans la famille de Montauban. Pendant l’occupation anglaise (entre 1424 et 1450), seigneurs anglais ou du parti anglais.

     

    En 1450, la propriété retourna dans les mains de Jean de Montauban. Après sa mort, elle fut portée par sa fille Marie, unique héritière, dans la famille de Rohan par son mariage en 1443 avec Louis de Rohan seigneur de Guémené, Guingamp et autres terres. Jules-Hercule-Mériadec de Rohan, fils d'Hercule-Mériadec de Rohan, duc de Montbazon et de Louise-Gabrielle-Julie de Rohan-Soubise, prince de Rohan-Guéméné, duc de Montbazon, vendit le marquisat, le 20 septembre 1766, aux de Manière de Guer.

     

     

    Les fiefs

    Il est difficile de suivre dans l'histoire les vicissitudes de ce marquisat, du moins jusque vers la fin du XVe siècle. Toutefois la bibliothèque de Coutances possède un Inventaire in-folio de plus de 1600 pages, fait en 1761, — un Journal, papier cueilloir et recette des rentes, cens et redevances de 1785, — deux registres d'aveux des arrière-fiefs et tènements.

     

    La baronnie de Remilly

    Remilly est une des plus anciennes baronnies du Cotentin dont on trouve trace dès le commencement du XIe siècle. Il comprenait la grande verge et la petite verge. La petite verge de Remilly comprenait 17 fiefs ou vavassories. A une demi-lieue à l'ouest de l'église s'élevait, dès le XIIe siècle, un château connu dans les anciens titres sous le nom de Château de Remilly, bien qu'il fût bâti sur le territoire du Mesnil-Vigot. Construit sur un petit mamelon au milieu des marais, sur les rives de la Vanloue qui alimentait le triple fossé dont il était entouré, placé dans un lieu très-découvert, il avait peu à craindre des surprises de l'ennemi. Une position si avantageuse ne l'a cependant pas préservé de la ruine.

     

    Le fief de Mons

    Le fief de Montz ou de Mons, situé dans la paroisse de Remilly, comptait pour un tiers de fief de chevalier. Au XVIe siècle, ce fief était aux mains du marquis de Marigny ; cependant dans le cours du XVIIe siècle, on le trouve en la possession de Henri-Marie Le Marquetel, écuyer, sieur de Montfort.

     

    La seigneurie de Montfort

    La seigneurie de Montfort se composait d'une petite verge, assise en la paroisse du Mesnil-Vigot, et d'une grande verge, située dans les paroisses de Hauteville et du Lorey. C'était le seul fief qui existât au Mesnil-Vigot. La Seigneurie de Montfort appartenait, depuis la fin du XVe siècle, à la famille Le Marquetel.

     

    La seigneurie de Mary

    La terre et seigneurie de Mary, située dans la paroisse d'Aubigny, fut décrétée sur un sieur de Mary, et mise en adjudication le 28 juillet 1655. Une sentence du vicomte de Saint-Sauveur-Lendelin, dont elle relevait, l'adjugea à Charles II de Rohan, marquis de Marigny, avec les terres de la Houblière, Coudemlle et la Petiboudière, pour le prix de 92,300 livres, en vertu d'un arrêt du conseil du roi du 5 novembre 1655. Elle resta depuis entre les mains des marquis de Marigny, et M. de Guer, en 1789, en fut le dernier seigneur

     

    La seigneurie de Saint-Ebremont

    La paroisse de Saint-Ebremont-sur-Lozon n'avait qu'un fief noble qui comptait pour un tiers de fief. Le seigneur avait droit de quintaine et de présentation à la cure. En 1499, il appartenait à Noël Le Marquetel. Des La Marquetel, il passa en 1675 à Jacques-Antoine Couillard, écuyer puis par mariage dans la famille Boissel.

     

    La seigneurie de Saint-Louet ou fiefferme de Saint-Louet

    Avant l'an 1200, Saint-Louet était un plein fief de chevalier, que possédait alors Guillaume de Sanqueville, chevalier. Un tiers de ce fief, sous le nom de Hubertant, fut démembré et donné en parage par ce seigneur à sa sœur, lors de son mariage avec Guillaume de Mauconvenant, chevalier, qui vivait en 1203.

     

    Guillaume de Sanqueville s'étant rendu coupable de forfaiture sous le règne de Saint-Louis, en passant en Angleterre, ses biens furent confisqués au profit du domaine royal. En 1318, la fiefferme était dans les mains de Richard de Courcy, baron de Marigny et de Remilly. La directe du fief de Saint-Louet, que l'on qualifiait alors de quart de fief de haubert, avec droit de patronage et de présentation à la première cure, cour, usage, gage-plège, fut détachée de la couronne en vertu d'un édit d'aliénation en 1594. En 1598, Alexandre de Rohan obtint de Henri IV des Lettres de réunion de la seigneurie de Saint-Louet à son marquisat. Il la fit repasser en vente, et s'en rendit acquéreur, pour 3,330 livres le 2 décembre 1603[1].

     

    Le fief de Hubertant

    Le fief de Hubertant, dont le chef était assis en la paroisse de Saint-Louet-sur-Lozon, s'étendait à Hauteville-la-Guichard, Feugères, Mesnil-Vigot, etc., comptait pour un tiers de fief de chevalier. Il avait été démembré du fief de Saint-Louet, au commencement du XIIIe siècle, en faveur de Guillaume de Mauconvenant. Guillaume de Sanqueville, son beau-frère, lui donna encore la moitié de l'église, qui forma la petite cure, dite de Hubertant ou de la seconde portion de Saint-Louet, ainsi que la moitié des moulins à eau et à foulon de Saint-Louet et du Couaisel. Mais dès 1203 Guillaume de Mauconvenant disposa de la seconde cure de Saint-Louet en faveur du prieur et des religieux de Saint-Fromond, et leur donna, avec le droit de patronage, les dîmes et le quart du froment à percevoir sur sa partie des moulins. Vers la fin du XIIIe siècle, Hubertant passa dans la maison de Bretteville-le-Bordel, près Caen, et dans la succession de Pierre de Bretteville, après 1374, il fut divisé en deux parties, tenues chacune pour un sixième de fief.

     

    En 1493, Noël Le Marquetel, écuyer, sieur de Montfort et de Saint-Ebremond-sur-Lozon, fit l'acquisition d'un de ces deux sixièmes de fief ; Après lui, Gilles Ier Le Marquetel, sieur de Montfort, Saint-Ebremond et Hubertant, en 1523, fit l'acquisition du second sixième de fief de Hubertant et le remit dans son premier état de tiers de fief. Il resta dans les mains des Le Marquetel et après le décès sans postérité, en 1623, de Philippe Le Marquetel, seigneur de Montaigu, du Mesnil-Vigot, de Hubertant, époux de Jeanne d'Alençon, il passe dans la famille du Mesnil-Eury.

     

    Le fief de Saint-Louet

    Fief de Saint-Louet, huitième de fief de chevalier, assis en la paroisse de Saint-Louet-sur-Lozon. Résultat d'une division du fief de Hubertant (rente au seigneur passant par la main de Roger Le Roux). Mentionné dans l'aveu rendu au roi le 10 juin 1388, le 20 mai 1499, le 29 avril 1694 : "Les hoirs ou ayant-cause de Jean Lefebvre en tiennent de nous par hommage un membre de fieu par le huitième d'un fieu de haubert". Dans le Journal et papier-cueilloir de 1785, on lit : "Fief de Saint-Louet, huitième de fief de chevalier, ledit Messire Charles Robert, seigneur de Montmort..."

     

    Les fiefs d'Avenel et du Mesnil-Aleaume

    Le fief, terre et seigneurie de la Grimaudière dit d'Avenel qui comptait pour un demi-fief de chevalier et avait aussi son extension en dehors de la paroisse de Marigny. Le seigneur devait au marquis de Marigny foi et hommage, 50 sols à la St-Michel, et à Paques 3 sols 6 deniers pour graverie, plus les reliefs, treizièmes, aides, sous-aides, et les trois aides coutumiers de Normandie.

     

    Le fief du Mesnil-Aleaume, situé à Marigny, et comprenant quinze vavassories ou aînesses, est compté comme un demi-fief de chevalier dans l'aveu rendu par Jean Coudrey, écuyer, le 12 mai 1540. Mais dans l'aveu rendu le 15 mars 1558, il n'est compté que comme un tiers de fief. Il contenait 450 acres de terre. En 1785, il était depuis longtemps réuni au marquisat.

     

    La seigneurie de Hauteville-la-Guichard

    le fief de Hauteville avec extensions au Mesnil-Vigot et à Quettreville, plein fief.

     

    Jean de Montauban en 1461, acheta, en bien propre, les fief, terre et seigneurie de Hauteville-la-Guichard.

     

    Le 7 mars 1431, Jean Bareton, écuyer, en rendit aveu, comme d'un plein fief, à Robert Thyboutot, chevalier, baron de Marigny ; il reconnaissait avoir le patronage de l'église, un parc enclos de murs et de fossés, manoir, colombier, vivier, étangs, pêcheries, droit de cheminage par eau et par terre, sauf les chemins royaux, moulin à bled et moulin à foulon.

     

    Au XVIIème siècle, le manoir servit de résidence aux marquis de Marigny. M. de Guer, marquis de Marigny et seigneur de Hauteville-la-Guichard, remplaça l"ancien château par une belle habitation moderne, qui fut vendue pendant la révolution, et détruite avant d’avoir été terminée.

     

    Le fief de Vanlous

    Il est assis à Hauteville. En dernier lieu, il était à François Le Jolly, sieur de Villiers et de Vanlous, capitaine de dragons.

     

    Les fiefs du Lorey

    Le fief du Lorey :

     

    Au commencement du XIIIe siècle la seigneurie du Lorey, dépendant de la baronnie de Marigny, appartenait à Enguerrand de Camprond, et ne comptait alors que pour un demi-fief. En 1322 un autre Enguerrand de Camprond, seigneur du Lorey, obtint du roi l'établissement d'une foire sur sa terre sise à Montaigu, près la chapelle de Saint-Léonard, le 6 novembre, jour où l'on célèbre la fête du Saint dans cette chapelle. Le 26 mai 1452, Raoul de Camprond rendit aveu à haut et puissant seigneur Jean, sire de Montauban, de Landal, baron de Marigny, Say et Cenilly, pour le fief du Lorey, dont le chef était assis au Lorey, et s'étendait ès paroisses de Camprond, Hauteville, etc., tenu pour un plein fief de haubert, franchement et noblement, à simple gage-piège, cour et usage, avec manoir, motte, colombier, droit de garenne, de vivier, étang, réservoir à poissons, etc., droit de patronage et de présentation dans les églises du Lorey, de Camprond et dans la chapelle de Belval. Il confessait devoir à raison de ce fief 44 mansois pour graverie, moitié à Pâques, moitié à la Saint-Michel, le service d'un chevalier à la garde du château de Marigny une nuit et un jour par an, quand il y a nécessité, six deniers pour une paire d'éperons, et un épervier à la Saint-Martin d'hiver.

     

    En 1691, César de La Luzerne, chevalier, marquis de Beuzeville, vendit à Jacques Michel, écuyer, gouverneur de Coutances, seigneur de Bellouze, de Cambernon et d'Isigny, le fief, terre et châtel du Lorey à Camprond, pour le prix de 30,000 livres; mais il conserva le fief du Lorey au Lorey, et en 1707 il en est encore indiqué comme propriétaire.

     

    Le fief de Bellouze

     

    Fief dépendant de la baronnie de Marigny, tenu pour 1/7 de fief de chevalier, assis au Lorey et à Hauteville et pouvant valoir 20 livres de rente, avec reliefs, treizièmes, etc.

     

    Le fief de Campcerveur

     

    Le fief de Campcerveur, situé au Lorey, comptait pour 1/4 de fief ; il devait à la baronnie de Marigny, reliefs, treizièmes, aides et 24 mansois valant 3 sols 6 deniers à la Saint-Michel, pour graverie; plus le service d'un homme un jour et une nuit, armé d'un arc et de deux têtes ferrées, en la rue du Noe dans la ville de Marigny, pour les défense et garde dudit lieu, quand il est nécessaire.

     

    Le fief du Chastel

     

    Le fief du Chastel, comptait pour un sixième fief de chevalier, et était assis aux paroisses du Lorey, de Camprond et de Hauteville.

     

    Le fief de la Ruquetière

     

    Il était assis en la paroisse du Lorey avec extension en celle de Hauteville, comptait pour un quart de fief de chevalier, Il devait à la baronnie de Marigny au terme de la Saint-Michel, pour chef-aide, 41 deniers, plus une paire d'éperons audit terme, valant 6 deniers, avec le droit de garde treizièmes, aides, etc.

     

    Le fief de la Jusselière

     

    Le fief de la Jusselière qui valait un quart de fief, relevait de la Ruquetière.

     

    Le fief de Camprond

    Il n'y avait qu'un seul fief à Camprond. Il sera détaché du fief du Lorey en 1691 quand César de La Luzerne, chevalier, marquis de Beuzeville, vendit à Jacques Michel, écuyer, gouverneur de Coutances, seigneur de Bellouze, de Cambernon et d'Isigny, le fief, terre et châtel du Lorey à Camprond, pour le prix de 30,000 livres.

     

    Le fief de Gratot

    Le fief de Gratot est un plein fief de chevalier, s'étendant à Nicorps, Montcarville, Tourville, Geffosses et Anneville. Il avait droit de patronage et de présentation aux deux cures, manoir, douves, étangs, colombier, moulins à blé et à draps ; et « étaient tenus les vavasseurs (Aveu de 1533), c'est-à-savoir ceux qui se mariaient, de joûter sur des bêtes chevalines, et férir au post, chacun d'une lance à plein poing, tant qu'ils eussent chacun une lance rompue, ou qu'ils fassent tombés par terre, et chacun qui tombait devait au seigneur de Gratot pour ce 18 sous tournois d'amende, et ceux qui ne voulaient jouter lui payaient chacun 18 rez d'avoine et étaient ces choses appelées Quintaine. »

     

    Erigé en marquisat dans le courant du XVIIe siècle en faveur de Louis d'Argouges.

     

    Le fief de Gratot était entré dans la famille d'Argouges, dit M. de Gerville, par le mariage de Guillaume d'Argouges avec Jeanne de Gratot, vers 1251. Il restera dans cette famille jusqu'en 1778. En 1789, ce fut Guillaume-François Douessey qui comparut à l'assemblée des trois ordres du bailliage de Cotentin, comme seigneur de Gratot.

     

    Le fief de Gouville

    Gouville ne possédait qu'un seul fief, relevé pour demi-fief de haubert, qui s'étendait dans toute la paroisse. La mouvance de ce fief a donné lieu à bien des contestations. Il appartenait primitivement à la famille de Say. Gervaise de Say, femme de Geoffroy de Montfort, avait donné le patronage de l'église à l'abbaye de Savigny, dans une charte confirmée par Henri II. D'après deux aveux de 1420 et de 1431, rendus par Jean de Grimouville de la baronnie de Say en Gouville, ce fief aurait dépendu de l'ancien comté de Mortain, et devait 40 jours de service de chevalier à la barre de Montfautrel, une fois en la vie du roi, et 17 hommes pour garder les foires de Montmartin (dans celui de 1420, c'est 53 hommes). La contestation était réglée le 7 novembre 1612 , Louis d'Argouges, écuyer, rend aveu au baron de Marigny pour le fief de Gouville tenu par 1/4 de fief de baronnie.

     

    arrière-fief : Le fief d'Auxais plus tard appelé Saint-Etienne assis à Grimouville, arrière-fief de la seigneurie de Gouville mouvant de la baronnie de Say, huitième de fief de haubert. En 1327, Guillaume Courroie tient une vavassorie à Grimouville appelée le fié d'Aussés en l'honneur de Saé et rend 3 d. pour l'aide de la conté de Mortain. En 1431 son tenant Jean Du Bois possède le patronage alternatif de l'église. En 1530, le tenant est Pierre Saint-Lo, seigneur de Carantilly. En 1581, après l'acquisition du fief de Grimouville par la famille Saint-Lo, le patronage de l'église n'est plus alternatif[5].

     

    Les fiefs de Notre-Dame-de-Cenilly

    Fiefs de Notre-Dame-de-Cenilly mouvants de l'ancienne baronnie de Say :

     

    La Baronnie. En 1098, elle appartenait à Jourdain de Say et à Luce, sa femme, qui fondèrent les deux églises de Notre-Dame et de Saint-Martin.

    Breuilly, quart de fief de haubert. En 1674, il avait une volière établie sur une porte cochère, et un moulin. Le 31 août 1681, sur le consentement d'Anne de Rohan, le fief de Breuilly fut réuni au fief du Tot, qui appartenait alors à Gilles Dancel.

    Lengronne

    Marcambye. Le fief du Bourgage semble avoir été réuni au fief de Marcambye.

    Le Mesnil-Normand, quart de fief de haubert sur lequel il y avait un moulin à blé, un colombier à pied

    Le Mesnil-Lambert, quart de fief de haubert sur lequel il y avait un moulin à blé et un colombier à pied. Il devait 9 hommes pour faire le guet et garde à la foire de Montmartin. Dans les temps les plus anciens, il appartenait à la famille de Thieuville, seigneurs de Guéhébert puis ensuite au Le Trésor qui le vendirent, vers 1740, à Jacques Brohon, sieur de Courbeville.

    La Cour d'Ouville, quart de fief de haubert, sur lequel il y avait un colombier à pied au bas de la cour du manoir d'Ouville et un moulin. Il devait 6 hommes pour faire le guet et garde à la foire de Montmartin.

    Les fiefs de Saint-Martin-de-Cenilly

    Les deux fief nobles de Saint-Martin-de-Cenilly relevaient de la baronnie de Marigny.

     

    Le Mesnil-Aumont tenu par un tiers de fief de haubert, avait son extension sur la paroisse de Notre-Dame-de-Cenilly. En 1561, le fief appartient aux de Montaigu. En 1674, François Gervaise, écuyer, sieur du Mesnil-Aumont, possédait les deux fiefs nobles du Mesnil-Aumont et de Villiers, avec leurs circonstances, dépendances et dignités. Il est rapporté en 1785 : "François de Montaigu, à présent Léonor Gervaise, écuyer, seigneur du Mesnil-Aumont et de Villiers, doit, à cause de ce fief, au terme de la Saint-Michel, 13 sous, 4 deniers, plus 13 mansets ; doit en outre les droits de garde, reliefs, treizièmes, aides, etc., et des hommes pour faire le guet et garde à la foire de Montmartin."

    Le fief de Villiers tenu et relevé par un quart de fief de haubert, avait son extension sur Notre-Dame-de-Cenilly. Il avait primitivement appartenu à la famille noble Lecocq, et passa à la famille de Milly. — Le 1er décembre 1532, Jean de Milly, seigneur d'Annoville, muni de la procuration de Richard de Milly, son père, sieur de Goberville, vendit à Richard de Pollevey, sieur de Tracy, la terre et seigneurie de Villiers. En 1674, il est aux mains de la famille Gervaise.

    Le fief de la Hogue

    Le fief de la Hogue, plein fief de haubert, en Roncey avec extension à Quettreville. Il dépendait de la baronnie de Remilly dès le commencement du XIVe siècle.

     

    Le fief de Guéhébert

    Le fief de Guéhébert, demi-fief de chevalier qui consistait en rentes de froment, argent et terre, relevait de l'ancienne baronnie de Say à Quettreville. Il appartint aux de Guéhébert puis dans le cours du XIIIe siècle aux de Thieuville. Vers 1675, ce fief appartenait à Jacques d'Harcourt, baron d'Olonde. En 1785, les tenants doivent solidairement et par indivis, au terme de la Saint-Michel, 10 sols, droit de garde, reliefs, treizièmes, etc., doivent 16 hommes à faire le guet et garde à la foire de Montmartin.

     

    la baronnie de la Haye-Comtesse

    La baronnie de la Haye-Comtesse était un membre de l'ancienne baronnie de Say, demi fief de chevalier. Le 8 juillet 1541, François de la Haye, sieur du lieu, en rendit aveu à Louis de Rohan, baron de Marigny ; il reconnaissait avoir manoir, colombier, étang, garenne, moulin, landes, droit de pêche dans la Sienne, et le patronage de l'église. Il devait 16 hommes pour garder la foire de Montmartin quand elle se tient, et qu'il leur est fait scavoir par le provost de mon dit seigneur en sa terre de Cenilly.

     

    Le Fief de Hambye à la Haye-Comtesse avait été aumôné à l'abbaye de Hambye dès avant 1327 et relevait aussi de l'ancienne baronnie de Say ; l'abbé et les religieux le tenaient franchement et noblement à simple gage-plège, cour et usage, et ils devaient par an 4 sous tournois de rente, du nombre de l'aide dû au roi, qui se cueillent par les mains du prévôt de Marigny ; ils devaient également les reliefs, treizièmes, aides, etc.

     

    Le fief de Guelle

    Au XIIIe siècle, le fief de Guelle assis à Cérences était tenu, par un quart de fief de chevalier, de la baronnie de Say. En 1327, Alix de Courcy, veuve d'Olivier Paynel, tenait le fief de Guelle de Guillaume de Montfort. Le 20 juillet 1611, Marguerite d'Orléans le vendit à noble homme Jean de Sainte-Marie, pour 30 300 livres. En 1674, l'un des deux fiefs de Guelle appartenait à Henri-Robert Lecourt, écuyer, sieur de Sainte-Marie, qui possédait également les trois moulins de Guelle. En 1789, Hervé Lecourt, sieur de Sainte-Marie, seigneur du fief de Guelle, comparut à l'assemblée des trois ordres du bailliage de Cotentin.

     

    Franche vavassorie de Sainte-Marguerite

    La franche vavassorie de Ste-Marguerite était assise en ladite paroisse de Sainte-Marguerite et dans les paroisses voisines. En 1394, Guillaume de Montauban rend aveu au roi pour cette vavassorie tenue par Robert de Beaumanoir († sp 16/7/1408), seigneur de Chenedolé, Montilly, Fresnes et Montsecret en la vicomté de Vire, de Sainte-Croix en Avranchin en la vicomté d’Avranches et de Sainte-Marguerite en la vicomté de Coutances. En 1532, l'aveu rendu par Louis de Rohan l'est fait pour les hoirs de Robert de Beaumanoir ; en 1610, l'aveu rendu par Alexandre de Rohan et en 1694, l'aveu rendu par Charles de Rohan seront toujours faits pour les hoirs de Robert de Beaumanoir.

     

    Le fief du Tot

    Les fiefs de grand et petit Thot. Le fief du Tot, plein fief de chevalier, avait son chef assis à Annoville, et s'étendait sur les paroisses de Tourneville, Montmartin, Hauteville-la-Guichard, Lingreville, Sainte-Marguerite et Muneville-sur-Mer, et se décomposait en deux parties : le grand et le petit Tot. En 1327, d'après son aveu, « Guillaume d'Isigny , escuier, tient un fié de haubert, appelé le Fié du Thot, ès paroisses d'Annoville, Tourneville , Quettreville et Bricqueville-sur-Mer, en parage de Ricart, en l'hommage de M. de Courcy, sire de Remilly, duquel fié de haubert M. Ricart Malherbe tient la 6e partie, et Guillaume Murdrac, escuier, en tient la 8° partie et en doit ledit Guillaume audit Mre Ricart pour toutes choses 6 livres à la Saint-Michel, et 5 sols à la my-caresme pour esclusage et vaut ledit fié 100 livres de revenu communs ans. » Après les d'Isigny, il appartiendra aux de Moustiers, aux Dancel.

     

    Les fiefs de Quettreville

    Le fief de Say, ou Sey, relevé par 1/6e de fief de haubert, dont le chef était à Quettreville. Après avoir appartenu à une époque indéterminée à François de Couvray, écuyer, il passa à Bernard Henry en 1575. Louis Henry, écuyer, sieur d'Anfernay, s'intitulant baron de, Say, vendit le 20 avril 1654, à Louis Berrier, chevalier, seigneur de la Motte, et à André de Launay, écuyer, sieur de la Normanderie, la seigneurie de Say. Il passa à Nicolas et ensuite à Louis de Grimoult, son fils, écuyer, sieur du Guesnay, puis à Michel le Quéru, écuyer, sieur de Corsin, à cause de dame Adrienne de Grimoult, fille et héritière de Louis de Grimoult.

     

     

    Le fief de la Persillière assis à Quettreville était tenu de la baronnie de Say. En 1488, devant les assises de Coutances, Jacques de Grosparmy, seigneur d'Hérenguerville, reconnait que le fief de la Persilière relève de la baronnie de Marigny[6]. Par la suite (au moins de 1499 à 1690), il appartient à la famille de Faveries. Après avoir appartenu au XVIIe siècle à Nicolas de Garaby, il entre dans les propriétés de la famille Le Poupinel de la Besnardière.

     

     

    Le fief de Mesnil-Aubert, assis à Quettreville. Il devait au marquisat de Marigny reliefs, treizièmes, aides, sous-aides, etc., droit de garde noble, etc. Depuis le XVIIe siècle, il a appartenu successivement à René Lecointe, écuyer, sieur des Loges, Anne-Robert Lecointe, écuyer, sieur du Mesnil, Louis-François-René Lecointe, écuyer, son fils, sieur du Lorey, et messire Desfrênes de Mobecq, son gendre.

     

    Franche vavassorie du Loreur

    Dans le dénombrement des arrières-fiefs de la sergenterie Guillot Pierres en 1327 : Fouques de Beauchamps, écuyer, tient en la paroisse de Loreour une vavassorie qui est tenue de monsieur Ricart de Courcy[7] (baron de Rémilly et Marigny) et aussi en tient un acre en la paroisse de la Meurdraquière, qui est tenue de Guillaume de Braé, et valent les deux de revenu 4 livres.

     

    Fief et châtellenie de Sacey

    Le fief et châtellenie de Sacey, plein-fief de haubert, se trouvait dans l'ancienne vicomté d'Avranches, canton actuel de Pontorson. D'après l'état des fiefs de la vicomté d'Avranches en 1327, Gilbert de Malesmains tenait le fief de Sacey, s'étendant à Sacey, Vessey et Montanel, et ne relevait que du roi. Ce fut son mariage avec Typhaine de Courcy qui mit le fief de Sacey en la mouvance de la baronnie de Marigny car il n'eut que des filles.

     

    Le fief de Précorbin

    Le fief de Précorbin était assis dans la paroisse de ce nom (évêché de Bayeux, élection de Saint-Lô, vicomté de Torigny), et relevait du marquisat de Marigny pour deux tiers de fief de chevalier.

     

    Le fief de Lamberville

    Le fief de Lamberville assis dans la paroisse de ce nom en l'évêché de Bayeux, élection de Saint-Lô, vicomté de Torigny, tiers de fief de chevalier ; il avait manoir, clos à motte, colombier, etc., avec le patronage et le droit de présentation à l'église du lieu. Il devait au marquisat de Marigny deux livres à la Saint-Michel, droit de garde, reliefs, treizièmes, aides, etc.

     

    Le fief de Hermanville

    Le fief de Hermanville était situé dans la paroisse du même nom (élection et vicomté de Caen, sergenterie de Ouistreham). Dans le Journal et papier-cueilloir du marquisat de Marigny on lit : les représentants de Messire Louis Bourgeoise, écuyer, doivent pour ce fief, situé en la vicomté et Election de Caen, solidairement et par indivis, à la Saint-Michel, une paire de gants valant cinq sols, plus le droit de garde, relief, treizième, et aides, etc.

     

     

    Documents

    1388

    10 juin 1388, assises du bailliage de Cotentin

     

    Aveu au roi par Olivier, sire de Montauban, pour la terre de Rumillie et Marigny[8] :

     

    Demi-baronnie

    Assise aux paroisses de Rumillie, Marigny, le Mesnil-Vigot, Saint-Evremont et Saint-Louet sur Lozon, Hauteville, Le Lorey et Camprond aux évêchés de Coutances et de Bayeux.

    Gage plège, cour et usage, en la ville de Marigny marché le samedi dont la coutume lui appartient sauf que le sire de Montfort y prend d’ancienneté certaine quantité. Patronage de deux chapelles sans cure séantes au manoir de Rumillie, l’une valant au taux 6 l., l’autre n’étant pas au taux. Maladrerie appelée la Maladrerie de Saint Legier dont le droit, la connaissance, l’administration et le don des malades et des condamnés appartiennent au seigneur. Valeur de la terre pour ce qui est en la main d’Olivier de Montauban : 500 l.

    Rente au roi : à cause du marché 40 s. t. de graverie, moitié à Pâques, moitié à Saint-Michel payés par le prévôt de Marigny au sergent de la sergenterie appelée Pierre de la Halle qui rend au compteur du roi.

    Service d’ost : un chevalier et demi.

    Arrières-fiefs :

     

    Arrière-fief tenu en hommage par Jean de Campront, écuyer ; fief entier aux paroisses au dessus-dites paroisses

    Arrière-fief tenu par Engueran de Campront de Jean de Campront, écuyer, qui le tient en hommage ; franche vavassorie au Lorey

    Arrière-fief tenu par Robert Durant en hommage ; sixte de fief de chevalier au Lorey, Camprond et Hauteville.

    Arrière-fief tenu par Guillaume du Bois, écuyer, à cause de sa femme, en hommage ; demi-fief de chevalier nommé le fief de la Grimaudière.

    Arrière-fief tenu en hommage par Jeanne, déguerpie (veuve, femme abandonnée) Pierre Le Fèvre et plusieurs parsonniers (cohéritiers) ; tiers de chevalier nommé le fief de Mesnil Aleaume.

    Arrière-fief tenu en hommage par Jean Fortescu, écuyer, à cause de lui et de sa femme ; tiers de chevalier nommé le fief de Saint-Evremont ; au droit de la femme de Jean Fortescu, patronage de l’église valant au taux : 20 l. valeur près ; rente au seigneur : 41 s. 6 d. à Saint-Michel.

    Arrière-fief tenu en hommage par Roger Le Roux, écuyer ; sixte de chevalier, assis à Hubertant, gage plège, cour et usage, en la main du seigneur par dépècement de fief ; Valeur près : 15 l. ; rente au seigneur : 27 s. 2 d. t. à Saint-Michel.

    Arrière-fief tenu en hommage par Thomas du Fresne ; septième de chevalier au Lorey et à Hauteville.

    Arrière-fief tenu en hommage par Guillemette de Breteville, sous âgée, hoire principal de feu Pierre de Breteville ; sixte de chevalier, sis à Hubertant ; gage plège en la main du seigneur par dépècement de fief, valeur 20 l. ; rente au seigneur 14 s. 8 d. à Saint-Michel.

    Arrière-fief tenu en hommage par Jean Le Fèvre ; huitième de fief de chevalier assis à Saint-Louet-sur-Lozon ; gage plège en la main du seigneur pour dépècement de fief, valeur 40 s. ; rente au seigneur : 5 s. outre les 27 s. 2 d. passant par la main de Roger Le Roux (voir supra).

    Arrière-fief tenu en hommage par Jean de Mons, écuyer ; tiers de chevalier nommé le fieu de Mons à Rumillie

    Arrière-fief tenu en hommage par Richard de Tere à cause de sa femme ; fief de Précorbin, 2 parts d’un fief de chevalier en l’évêché de Bayeux.

    Arrière-fief tenu en hommage par le seigneur de Lamberville ; tiers de fief de chevalier appelé le fief de Lamberville ; patronage de l’église.

    Arrière-fief tenu par Loys Bourgeoise ; le fieu de Hermanville en la vicomté de Caen.

    Arrière-fief tenu en hommage par Guillaume d’Argouges ; fief entier de chevalier nommé le fieu de Gratot ; patronage de l’église.

    Arrière-fief tenu en parage par Jean d’Isigné de Fraslin d’Isigné qui le tient en hommage ; fief entier de chevalier nommé le fief de Tot aux paroisses d’Annoville, de Tourneville, de Lingreville et Bricqueville.

    Arrière-fief tenu en hommage par Thomas de Brullie, chevalier ; quart de haubert nommé le fieu de Brullie, assis en la paroisse de Cenillé.

    Arrière-fief tenu en hommage par Hue de La Haye, chevalier ; membre de fief (septième de chevalier) assis à Cenillé.

    Arrière-fief tenu en hommage par Guillaume de la Hautonnière qui a des sous tenants ; fief de chevalier entier nommé le fieu de la Hogue aux paroisses de Ronché, Annoville, Quettreville et Montmartin.

    Arrière-fief tenu en hommage par Raoul de Beauchamp, chevalier ; vavassorie franche en la paroisse du Loreur.

    Arrière-fief tenu en hommage par Robert de Beaumanoir, chevalier ; vavassorie en la paroisse de Sainte-Marguerite.

    Fiefs de Sacie et de Sée : Par le partage fait entre feue Jeanne Malesmains, dame de Montauban, de Marigny, de Rumillié et autres terres, mère dudit Olivier, sire de Montauban et Guillebert de Cambray, de la succession d’Agnès Mallesmains, il fut décidé que ledit Guillebert tiendrait les terres de Sacié et de Sée appartenant à son lot en parage dudit Olivier de Montauban et lui ferait 150 l. de rente de retour de partage, ce qu’il fait encore.

     

    1499

    20 mai 1499[9], Louis Alexandre de Rohan, seigneur de Guémené, Guingam, la Roche-Moisan et de l’honneur et baronnie de Marigny, Remilly et Say.

     

    Terre, honneur et baronnie de Marigny Say et Remilly, Baronnie entière laquelle estre anciennement tenue en deux parties, l’une par défunt messire Guillaume sire de Montauban, chevalier, l’autre par Robert de Saint-Denis et sa femme, à cause d’elle, desquels ledit Louis de Rohan a le droit.

    Assise en la vicomté de Coutances aux paroisses de Marigny, Rémilly, Mesnil-Vigot, Saint-Ebremond-sur-Lozon, Saint-Louet-sur-Lozon, Hauteville-la-Guichard, le Loré, Campront, Quettreville, Cérences, Cenilly, Guéhébert, La Haye-Comtesse, Gratot, Nicorps, Sainte-Marguerite, Erenguerville, Montmartin, Annoville, Le Loreur, Gouville, Tourville, Montcarville, Grimouville, Saussay et plusieurs autres lieux du bailliage de Cotentin qu’au bailliage de Caen.

    Droit de Châtellenie aux lieux de Marigny et Rémilly, gage-plège, cour et usage. Manoirs et domaines, prés, bois dont il y a bois à Say à tiers et danger, moulins, marchés à Marigny et Cenilly avec coutumes.

    Présentation à l’église de Quettreville, présentation alternativeà l’église de la Haye-Comtesse. Présentation et patronage de deux chapelles sans cure séantes en notre chastel ou manoir. A Marigny droit à une maladrerie rentée nommée la Maladrerie Saint-Légier donc le droit, administration et le don des malades et des condamnés appartient au seigneur.

    Valeur communs ans : 900 livres tournois y compris la valeur et revenus des terres et seigneuries de Mons et d’Hauteville-la-Guichard avec la présentation de l’église d’Hauteville que notre aïeul Jean, sire de Montauban dont ils étaient tenus par foi et hommage, retira par droit de seigneurie et applique au corps de la baronnie.

    Rentes au roi : 40 s. de graverie, moitié à Pâques, moitié à Saint-Michel payés par le prévôt de Marigny au sergent de la sergenterie de la Halle qui paye au compteur du roi à Coutances. 36 s. 10 d. d’aide par le prévôt de Cenilly à la micarème. 20 s. d’aide par le prévôt de Quettreville à la micarème. 13 s. 4 d. par le prévot du Loré à la Saint-Michel.

    Services : service des aînés de la Haye-Comtesse, de 4 aînés de Quettreville et de 6 aînés de Cenilly à faire le guet durant une nuit à la foire de Montmartin.

    Service d’ost : 3 chevaliers.

    Arrières-fiefs :

     

    Fief entier de chevalier au Loré et Campront tenu en hommage par Jean de Campront, écuyer.

    Vavassorie au Loré tenu en hommage par ledit Jean de Campront, écuyer.

    Sixte de fief de chevalier au Lorey, Camprond et Hauteville-la-Guichard tenu en hommage par les hoirs de feu Jean Le Roy.

    Fieu de la Grimaudière à Marigny tenu en hommage par Robert de Verdun, écuyer, et plusieurs parsonniers.

    Fieu du Mesnil Aleaume tenu en hommage par les hoirs de Guillaume Couldrey.

    Fieu de Saint-Ebremont-sur-Lozon tenu en hommage par Noël Le Marquetel, écuyer.

    Sixte de fief de chevalier à Houbertencq tenu en hommage par ledit Noël Le Marquetel, écuyer.

    Septième de fief de chevalier au Loré et à Hauteville-la-Guichard tenu en hommage par les hoirs ou ayant cause de Robin Seroult.

    Sixte de fief de chevalier à Houbertencq tenu en hommage par ledit Noël Le Marquetel, écuyer.

    Huitième de fief de chevalier tenu en hommage par les hoirs ou ayant cause de feu Jean Le Fèvre.

    Fieu de Mons à Rémilly jadis tenu en hommage par Jean de Chillans, écuyer, maintenant réuni au corps de la baronnie.

    Fieu de Précorbin, deux parts d’un fief de chevalier en la vicomté de Bayeux, tenu en hommage par les hoirs de feu Girard de There, écuyer.

    Fieu de Lamberville, tiers de fief de chevalier, tenu par les hoirs de Pierre de Lamberville, écuyer.

    Fieu de Hermanville, membre de fief en la vicomté de Caen, tenu par les hoirs ou ayant cause de messire Louis Bourgeoise.

    Fieu de Gratot tenu en hommage par Pierre d’Argouges, écuyer (fief entier de chevalier assis à Gratot).

    Fieu du Tot à Annoville, Tourneville, Mulleville et Bricqueville tenu en hommage par les héritiers de feu Nicolas d’Isigny.

    Fieu de Bruilly à Cenilly tenu en hommage par messire Raoul de Bruilly, chevalier (membre de fief assis à Cenilly).

    Septième de fief de chevalier à Cenilly tenu par les hoirs ou ayant cause de feu messire Hue de La Haye, chevalier

    Fief de la Hogue à Ronssay, Quettreville, Montmartin et Annoville tenu en hommage par maître Jean Le Cocq, écuyer

    Franche vavassorie au Loreur tenue en hommage par les hoirs ou ayant cause de feu messire Raoul de Beauchamp, chevalier

    Vavassorie à Sainte-Marguerite tenue en hommage par les hoirs ou ayant cause de feu messire Robert de Beaumanoir, chevalier

    Fieu du Mesnil Osmont à Cenilly tenu en hommage par Jean de Montaigu, écuyer (membre de fief)

    Terre et seigneurie et châtellenie de Sacé tenue en parage par messire Gilles de Couvran, chevalier, et la dame sa mère héritière de feu messire Guillebert de Convran, chevalier (valeur 400 L., rente au seigneur : 58 l. de retour de parage à la Saint-Michel. Arrières fiefs :

    Fieu et tènement de Saint-Hylaire, fief de chevalier entier tenu en hommage par les hoirs ou ayant cause de feu messire Robert de la Ferrière, chevalier

    Fieu et seigneurie de Saint-Quentin, fief de chevalier entier tenu en hommage par Jean de Creully, écuyer, seigneur de Saint-Quentin ou ses ayant cause

    Tènement à gage plège, cour et usage, assis à Rontonoù se trouve le manoir, tenu par les hoirs ou ayant-cause de feu Jean de Carantilly, écuyer, procès pour l’honneur avec les hoirs de feu messire Olivier de Mauny, écuyer

    Fieu de Coulonces, membre de fief à gage plège, cour et usage, assis à Lolif tenu par les hoirs de Ector de Rémilly, écuyer

    Membre de fief à Sacé tenu par hommage par Jean de Brucan et propriétairement par messire Gieffroy, son fils

    Fieu de Noyant, tiers de fief de chevalier, tenu en hommage par les hoirs ou ayant cause de feu Hervieu de La Fresnée, écuyer

    Membre de fief en la paroisse de Massé des Pas tenu en hommage par Jeanne Le Page, héritière de Jean Le Page

    Vavassorie à Quernet tenue par les hoirs de Jean Guyton, écuyer

    Vavassorie à Quernet tenue en hommage par Jean d’Argouges, écuyer

    Moulin de la Lande à Quernet tenu en hommage par ledit Jean d’Argouges, écuyer

    Vavassorie Charuel à Sacé tenue en hommage par Pierre de La Paluel, écuyer et sa femme à cause d’elle

    Sont tenus par parage en hommage les paroisses d’Auxé, de Boussé et d’Argouges entièrement et aussi le fieu des Loges Marceiz, le fieu de Longes, le fieu de Haran, le fieu de Bene et de même une portion qui appartient ou semblait appartenir à Guillaume de Pont-Bellanger sur les moulins de Saint-James de Beuvron

    Fieu de Guyhébert tenu en hommage par Robert de Thiéville, écuyer

    Quart de fief de chavalier à Cenilly, quettreville et Mulleville, tenu en hommage par ledit Robert de Thiéville, écuyer

    Fieu de Say à Quettreville, Bricqueville et Cérences tenu en hommage par messire Gilles de Convran, chevalier, à cause de la mère de sa mère d’où arrière-fief

    Franche vavassorie à Quettreville tenue en hommage par maître Bernard Mondet

    Fieu de Guelle à Cérences tenu en hommage par Guyon d’Estouteville, chevalier

    Franche vavassorie à Quettreville tenue en hommage par Guillaume des Faveris, écuyer, à cause de sa femme sous l’hommage de Raoul de Grosparmy qui en est en hammage dudit Louis de Rohan

    Franche vavassorioe à Quettreville tenue en hommage par Guillaume Murdracq, écuyer, sous l’hommage dudit Raoul de Grosparmy

    Fieu d’Ouville à Cenilly tenu en hommage par maître Louis Lecocq, écuyer

    Fieu du Mesnil-Normant à Cenilly tenu en hommage par les hoirs de feu Emond Le Tavernier

    Demi fief de chevalier à la Haye-Comtesse tenu en hommage par les hoirs de Jean de La Haye et pour portion par les religieux de l’abbaye de Hambye

    Fief de chevalier entier assis à Autheville le Guischart et au Mesnil-Vigot que tenait en hommage feu messire Jean de Monteney, chevalier, maintenant réuni au corps de la baronnie

    Quart de fief au Loré tenu par les hoirs de feu Guillaume de Campsarveur, écuyer

    Quart de fief de chevalier à Autheville et au Loré tenu par Jean de Camprond, écuyer

    Fief, terre et seigneurie de Villiers, demi-fief de chevalier, tenu par maître Jean Lecocq, écuyer

    Fief de Mercambye tenu en hommage par les hoirs de feu messire Jacques d’Estouteville, chevalier

    Fieu de Goville tenu par les hoirs de Jean de Grimouville, écuyer, dont l’hommage est en procès avec le procureur du roi

    Fieu nommé le fieu au Bourgage à Cenilly tenu en hommage par le seigneur de Hambye

    Terres et seigneuries de Grennevilliet de Quinéville en la vicomté de Valognes tenues en parage par les hers de Philippe de Montauban

    Fieu, terre et seigneurie de Saint-Louet-sur-Lozon qui anciennement fut et appartint à feu messire Jean de Sancqueville, chevalier

     

    1610

    19 mars 1610, aveu au roi par Alexandre de Rohan[10], seigneur de l’honneur et baronnie de Marigny, Remilly, Chasteleie et la Morellière, pour la terre, honneur et baronnie de Marigny et Remilly pour laquelle faire ériger en marquisat il a obtenu Lettres de Sa Majesté qu’il se réserve faire vérifier.

     

    Extensions : Marigny, Rémilly, Mesnil-Vigot, Saint-Ebremond-sur-Lozon, Saint-Louet-sur-Lozon, Hauteville-la-Guichard, le Lorey, Camprond, Quettreville, Cérences, Cenilly, Guéhébert, La Haye-Comtesse, Roncey, Gratot, Nicorps, Tourville, Sainte-Marguerite.

     

    Droit de Châtellenie à Marigny et Rémilly.

     

    Présentation à l’église de Quettreville et à celle de la Haye-Comtesse, à l’église de Hauteville-la-Guichard, à Rémilly en une chapelle séante au château et manoir dudit lieu et à Marigny en une maladrerie rentée nommée la Maladrerie Saint-Léger.

     

     

    Arrières-fiefs :

     

    Julien de La Luzerne, écuyer, tient fief entier de chevalier assis aux paroisses du Lorey et de Camprond, patronage des églises de Camprond et du Lorey.

    Ledit Julien de La Luzerne, écuyer, tient une vavassorie en la paroisse du Lorey

    [en blanc] de La Luzerne, écuyer, sieur de Brévant, tient par un quart de fief de chevalier un membre de fief en la paroisse du Lorey

    Adrien Michel, écuyer, tient le sixième d’un fief de chevalier aux paroisses du Lorey, Camprond et Hauteville-la-Guichard

    Henri Acher, écuyer, tient la septième partie d’un fief de chevalier assis aux paroisses du Lorey et Hauteville-la-Guichard appelé le fief de Rivies

    Les héritiers de Pierre de Verdun, écuyer, tiennent le fief d’Avenel, demi fief de chevalier assis à Marigny

    Les hoirs ou représentants de Jean Coudray tiennent le fief du Mesnil-Alaume, tiers de fief de chevalier, gage-plège en la main du seigneur de Marigny par dépècement de fief

    Jean de Saint-Denis, seigneur et châtelain du lieu, tient le fief de Saint-Ebremond-sur-Lozon par un tiers de fief de chevalier avec patronage de l’église de Saint-Ebremond

    Pierre Le Marquetel, écuyer, tient le fief de Hubertant, sixième de fief de chevalier

    Fief de Précorbin

    Fief de Lamberville

    Fief de Hermanville

    Jacques d’Argouges, écuyer, baron de Rosnes, tient un fief entier de chevalier appelé le fief de Gratot en ladite paroisse et autres

    Les hoirs de François d’Isigny, écuyer, tiennent le fief entier de chevalier appelé le fief de Tot qui s’étend aux paroisses d’Annoville-Tourneville, Muneville, Bricqueville

    Les hoirs ayant cause de feu Jean de Grimouville, écuyer, tiennent le fief de Gouville, demi fief de chevalier

    Jean Henry, écuyer, sieur de Tracy, tient un sixième de fief de haubert nommé le fief de Say assis aux paroisses de Quettreville, Bricqueville et Cérences.

    Les hoirs ou ayant cause de feu Guillaume des Faverils, écuyer, tiennent un sixième de fief de haubert appelé la Pestellerie assis en la paroisse de Quettreville

    Les hoirs ou ayant cause de Maître Nicole Yon, prêtre, tiennent une vavassorie à Quettreville nommée la Colombière

    Les hoirs ou ayant cause de feu messire Rault de Beauchamps, chevalier, tiennent une vavassorie franche en la paroisse de Bourey (lire Le Loreur)

    Les hoirs ou ayant cause de feu messire Robert de Beaumanoir, chevalier, tiennent une vavassorie en la paroisse de Saint-Marguerite et autres paroisses

    Les hoirs du feu seigneur de Hambye tiennent le fief de Guelles, quart de fief de chevalier à Cérences

    Lesdits hoirs du seigneur de Hambye tiennent le fief de Marcambye à Cenilly

    Lesdits hoirs du seigneur de Hambye tiennent un fief nommé le Bourgage

    [en blanc] de Sortoville, écuyer, héritier de feu Richard de Mussy, écuyer, tient le fief et seigneurie de Villiers, demi fief de chevalier à Cenilly

    [en blanc] Hardouin, écuyer, héritier de feu Jean Pinsonnet, écuyer, tient un fief entier de chevalier, nommé le fief de la Hogue assis aux paroisses de Roncey et de Quettreville

    Noble homme Roland de Gourfaleur, écuyer, sieur de Bonfossey, tient un membre de fief appelé le fief de Breuilly, quart de fief de chevalier en la paroisse de Cenilly

    Les hoirs ou ayant cause de feu messire Hue de La Haye, chevalier, tiennent un septième de fief de chevalier

    Noble homme François de Montagu, sieur du lieu, tient un membre de fief appelé le fief du Mesnil Omond, chef en la paroisse de Cenilly

    Les hoirs de François de La Haye, écuyer, tiennent un demi fief de haubert en la paroisse de la Haye-Comtesse

    Charles Le Tellier, écuyer, tient un quart de fief de chevalier en la paroisse de Cenilly

    Les hoirs de feu Gilles du Quesne, écuyer, tiennent le fief du Mesnil Normand, quart de fief de chevalier assis en la paroisse de Cenilly

    Jacques Le Trésor, écuyer, tient le fief du Mesnil Ambert, quart de fief de chevalier assis en la paroisse de Cenilly

    [en blanc] de Thiéville, écuyer, tient le fief de Guéhébert, demi fief de chevalier

    Dame Béatrix de Rommilly, veuve de Noble homme [en blanc] de Budes, héritier de feu noble homme Gilles de Couvran et ses enfants tiennent la châtellenie de Sacey.

     

    1694

    29 avril 1694, aveu au roi sous la Vicomté de Coutances par Charles de Rohan, prince de Guémené, duc de Montbazon, pour le marquisat de Marigny, Remilly, Say, Cenilly, Mons et Hauteville à lui venu à cause de feu Madame Anne de Rohan, princesse de Guémené, son ayeule[11].

     

    Présentation à deux chapelles, l’une en son château de Rémilly, l’autre de Saint-Léger à Marigny. Nomination du chapelain à la chapelle Sainte-Trinité en l’église de Hauteville.

     

    Arrières-fiefs :

     

    Fief du Lorey, fief entier en la paroisse de Camprond appartenant à Pierre de Sainte-Marie, écuyer, patronage des églises de Camprond et du Lorey.

    Vavassorie au Lorey appartenant à Pierre de Sainte-Marie.

    Membre de fief aux paroisses de Hauteville et du Lorey présentement appelé fief de la Ruquetière appartenant à Pierre de Sainte-Marie.

    Membre de fief assis au Lorey nommé le fief de Campserveur appartenant à Pierre de Sainte-Marie.

    Fief du Chastel, sixième de fief de chevalier assis aux paroisses du Lorey, Camprond et Hauteville-la-Guichard appartenant à Pierre de Sainte-Marie.

    Fief et seigneurie de Vanloue en la paroisse d’Hauteville

    Fief d’Avenel situé à Saint-Louet-sur-Lozon et Marigny

    Fief de Rivié assis au Lorey et Hauteville, autrefois possédé par les héritiers de Robin Serault et depuis réuni au Marquisat.

    Les enfants et héritiers de feu messire Charles Hubert, sieur de Montmor, maître des requêtes ordinaires du roi, tiennent le fief de la Gremaudière dit d’Avenel en la paroisse de Marigny.

    Les héritiers ou représentants de Jean Coudray le fief de Mesnil Alleaume, tiers de fief en la paroisse de Marigny.

    Jacques-Antoine Couillard, écuyer, tient le fief de Saint-Ebremond-sur-Lozon, tiers de fief de chevalier, patronage de l’église de Saint-Ebremond

    Charles du Mesnil-Eury, écuyer, tient le fief Hubertant, sixième de fief de chevalier en la paroisse de Saint-Louet-sur-Lozon.

    Les hoirs ou ayant-cause de Jean Le Febvre, un huitième de fief de haubert en la paroisse de Saint-Louet-sur-Lozon.

    Le fief de Précorbin

    Le fief de Lamberville

    Le fief d’Hermanville

    Louis d’Argouges, écuyer, tient un fief entier de chevalier appelé le fief de Gratot, patronage de l’église de Gratot.

    Gilles Dancel, écuyer, tient un fief entier de chevalier appelé le fief de Tot qui s’étend aux paroisses d’Annoville-Tourneville, Muneville, Bricqueville

    Gilles Dancel tient un quart de fief de chevalier en la paroisse de Cenilly appelé le fief de Breuilly.

    Gilles Dancel tient un quart de fief de chevalier en la paroisse de Cenilly.

    Michel d’Argouges, écuyer, tient le fief de Gouville, demi-fief de chevalier

    Nicolas de Grimoult, écuyer, tient un sixième de fief nommé le fief de Sey, assis aux paroisses de Quettreville, Bricqueville, Cérences.

    Nicolas de Garaby, écuyer, tient un sixième de fief assis à Quettreville appelé le fief de la Persillière.

    René Le Cointe, écuyer, tient une franche vavassorie à Quettreville

    René Le Cointe, écuyer, tient une autre vavassorie à Quettreville nommée la Coullombière

    Les héritiers ou ayant cause de feu messire Raoul de Beauchamps, chevalier, tiennent une vavassorie franche en la paroisse du Loreur.

    Les héritiers ou ayant cause de feu messire Raoul de Beaumanoir, chevalier, tiennent une vavassorie en la paroisse de Sainte-Marguerite.

    Les héritiers ou ayant cause de feu Henri-Robert Le Court, écuyer, sieur de Sainte-Marie, tiennent le fief de Guelle, quart de fief de chevalier assis en la paroisse de Cérences.

    René Philippe, écuyer, tient le fief de Marcambye, assis à Cenilly.

    Henri Philippe, écuyer, tient le fief de Bourgaige assis en la paroisse de

    Jacques Gervaise, écuyer, tient par un demi fief de chevalier le fief et seigneurie de Villiers assis à Cenilly.

    Ledit Gervaise tient le fief de Mesnil-Aumont assis à Cenilly.

    Guillaume Hardouin, écuyer, tient un fief entier de chevalier nommé le fief de la Hogue assis en la paroisse de Roncey.

    Les hoirs ou ayant cause de feu messire Hue de La Haye, chevalier, tiennent un septième de fief de chevalier assis à Cenilly.

    Les enfants ou héritiers de feu Robert Le Roux, écuyer, tiennet un demi-fief de chevalier assis à la Haye-Comtesse.

    Raphaël Le Pinteur, écuyer, à cause de demoiselle Marie Boudier, sa femme tient le fief du Mesnil-Normant, quart de fief de chevalier assis à Cenilly.

    Jacques d’Harcourt, écuyer, tient le fief de Guéhébert par demi fief de chevalier.

    Jacques Le Thresor, écuyer, sieur d’Olone, tient le fief du Mesnil-Lambert assis en la paroisse de Cenilly.

    Les héritiers ou ayant cause de Béatrix de Romilly vivante nièce de Gilles de Convran tiennent la chatellenie de Sacey.

    Les héritiers de Philippe de Montauban tiennent en parage les terres et seigneuries de Gonneville, vicomté de Valognes.

    Le fief, terre et seigneurie de Saint-Louet-sur-Lozon est tenu du marquisat.

     

    1766

    20 septembre 1766 devant Desplasses, notaire au Chatelet de Paris :

     

    Vente à Messire Jean-François-Constantin de Marnière de Guer, chevalier, lieutenant général des armées du roi, commandeur de l’Ordre de Saint-Louis, gouverneur de Landrecies, pour l’usufruit durant sa vie, et à son neveu messire Hyacinthe-Julien-Anne de Marnière de Guer, chevalier, pour la propriété pour lui, ses hoirs et ayant cause, tous deux demeurant à Paris, rue de Condé, quartier Saint-Germain-des-Prés, paroisse Saint-Sulpice de :

     

    1°) Le marquisat de Marigny et fiefs en dépendant, relevant du roi à cause de la vicomté et châtellenie de Coutances dont est engagiste le duc de Penthièvre.

     

    2°) La terre de Mary, située en la paroisse d’Aubigny, consistant en un château, fossés, étang, jardins et avenues, terres, plants de pommiers, prés, bois, et une ferme sans y comprendre celle du château de Mary, formant le tout ensemble 1032 vergées, 17 perches de terre qui à raison de 2 vergées et demie l’arpent font 413 arpents lesquels joints à l’emplacement des hayes de séparation et clôture et du bois de ladite terre reviennent à environ 500 arpents, relevant du roi à cause de Saint-Sauveur-Lendelin dont est engagiste le duc de Penthièvre. Moyennant la somme de 303 000 livres, savoir 203 000 livres pour le marquisat de Marigny et fiefs en dépendant et 100 000 livres pour la terre de Mary.

     

    Par maitre Nicolas-Yves-Julien Marchand, avocat en parlement, agissant pour Jules-Hercule de Rohan, prince de Rohan et de Gueméné, duc de Montbazon, pair de France, lieutenant général des armées du roi, propriétaire du marquisat de Rohan, seul comme appelé à recueillir la portion dudit marquisat qui aux termes du partage des biens de la succession de Charles de Rohan[12], prince de Gueméné, duc de Montbazon fait par jugement des commissaires du conseil du 24 février 1732 a été chargée de la substitution faite par la princesse Anne de Rohan, suivant son testament reçu par maîtres Moufles et Doné, notaires à Paris, le 25 janvier 1678, laquelle substitution finit dans la personne dudit prince Jules-Hercule de Rohan qui occupe le second degré de substitution, non compris l’institué, Charles de Rohan, prince de Gueméné a été l’institué Armand-Jules de Rohan[13], archevêque de Reims, a recueilli dans la succession de Charles de Rohan, son père le marquisat de Marigny qui faisait partie des biens procédant d’Anne de Rohan. Il a été par ledit partage substitué jusqu’à concurrence de la somme de 130 235 livres 2 s. 3 d., ledit archevêque de Reims a donc rempli le premier degré de substitution, le second se trouvant rempli par ledit Jules-Hercule de Rohan, neveu dudit archevêque, les biens provenant de ladite substitution sont libres en sa personne.

     

    Quant à la portion dudit marquisat et dépendances non grevée de substitution, elle appartient aussi audit Jules-Hercule de Rohan seul comme l’aîné mâle de la branche de la maison de l’archevêque de Reims et recueillant en cette qualité la portion libre du marquisat qui est un bien noble de la succession de l’archevêque de Reims qu’aux termes de l’article 337 de la coutume de Normandie il a droit de prendre.

     

    Pour la terre de Mary qui est roturière elle appartient pour un tiers au cardinal Louis-Constantin de Rohan, évêque de Strasbourg, comme héritier de son frère l’archevêque de Reims ; pour le second tiers audit prince Jules-Hercule de Rohan, usant de la renonciation en sa faveur de Charlotte-Louise de Rohan, sa sœur, épouse du prince de Masseran, à Louis-Armand-Constantin, chevalier de Rohan, à Louis-René-Edouard de Rohan, coadjuteur de Strasbourg et à Ferdinand-Maximilien de Rohan, lesdits frères et sœurs à la représentation d’Hercule-Mériadec de Rohan, prince de Gueméné, duc de Montbazon, leur père, frère dudit archevêque de Reims. Et pour le troisième tiers à Charles de Rohan, prince de Rochefort et à sa sœur Louise-Julie-Constance de Rohan, douairière de Louis-Charles de Lorraine, comte de Brionne, à la représentation de Charles de Rohan, prince de Montauban, leur père, aussi frère dudit archevêque de Reims.

    « Marc Bry photographeAlencon »

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