-
Joseph Papillon Mortrée.
Madeleine Lacroix-Herbert
a 25 ans quand elle fait la connaissance de Bernard Goldnadel (Ber)
et Régine (Rivka) et de leur fils Jacques.
Ses parents Ber Goldnadel et Rivka Konstabler étaient nés à Varsovie. Mariés, ils étaient arrivés en France en 1925. Ils ont vécu à Paris, où Jacques est né, puis se sont installés à Neuville-Vire comme marchands ambulants et commerçants exploitant le magasin Au chic de Paris, au numéro 17 de la rue Chaussée.
Au moment de la guerre, ils résidaient route d’Aunay à Vire.
À partir de l’automne 1940, ils sont directement touchés par les mesures antisémites du gouvernement de Vichy. Leur commerce est aryanisé en décembre 1940 et vendu au début de l’année 1941 à un cultivateur de Maisoncelles-la-Jourdan pour le compte de sa fille, vendeuse en confection.
Au début, les déportations visaient surtout les hommes. Bernard Goldnadel quitte Vire pour Paris le 6 février 1941. De santé fragile, il sera accepté dans un sanatorium à Dreux, où il va séjourner jusqu’à la Libération. Régine Goldnadel tenait le magasin et s’occupait de Jacques.
Le 14 juillet 1942, les gendarmes de Vire, accompagnés de la Gestapo, ont sonné à la porte. Régine Goldnadel a caché Jacques Goldnadel qui entendait apeuré qu’on la questionnait sans ménagement pour savoir où se trouvait son mari.
Elle a résisté à cet interrogatoire et n’a pas livré l’adresse de Bernard Goldnadel.
À leur départ, ils lui ont dit de bien réfléchir et qu’ils reviendraient le lendemain.
Sans perdre de temps, Régine Goldnadel a appelé sa vendeuse, Madeleine Lacroix*, a fait la valise de Jacques, âgé de 8 ans et demi et il est parti avec elle.
Régine Goldnadel, née Rivka Konstabler en 1907 à Varsovie (Pologne), sera transférée au camp d’internement de Pithiviers le 17 juillet, après son arrestation, puis déportée sans retour par le convoi n° 14 le 3 août 1942.Madeleine Lacroix* conduit Jacques Goldnadel jusqu’à la ferme de sa sœur Léontine* et de son mari, Joseph Papillon* à Mortrée (Orne). Il va y rester deux ans, sans nouvelles de ses parents.
En 1944, suite à une dénonciation, Madeleine Lacroix* revient le chercher pour le conduire en train en zone sud, à Guéret (Creuse), prenant beaucoup de risques et le faisant passer pour son fils lors des contrôles effectués dans le train.
De retour à Vire après la guerre, Bernard Goldnadel se remarie et rouvre son magasin sous la même appellation, Au chic de Paris, d’abord sur le champ de foire (une baraque à l’emplacement n° 20) puis plus tard au 25 rue Chaussée.
Tags : goldnadel, jacques, regine, vire, lacroix, normandie, sees, orne, legion, honneur, normands, histoire, Alencon, Sées, Normandie, manche, orne, coutanc
-
Commentaires