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Découverte des voleurs qui nous avoient volés la nuit du 22 au 23 novembre 1781 Année 1783 Chaillé-les-Marais, Vendée
Cette presente année mil sept cent quatre vingt trois j'ay fais faire l'ornement de damas blanc, et devant
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D'autel etolles doubles le tout garni
en gallons et franches, et franches
d'or, j'ay fait faire aussi le day
de velour cramoisi garni en gallons
et superbe franche d'argent le tout
coute six cent cinquante livres non
compris l'etoffe du day parceque
c'est moy qui en ay fait present et
toute cette depense n'a rien couté
a l'eglise puisque ce sont les questes
que j'ay fait seul dans ma paroisse, c'est
mademoiselle rose martineau epouse
de monsieur tillier qui a fait et
fait present de la couverture du
Saint ciboire. Madame veuve Dechaillé
vient aussi de faire present d'une belle
nape pour notre grand autel, d'un beau
demi fil et garnie en gase au lieu de
dantelle. Bontemps curé de chaillé
Nous avons enfin decouvert cette presente
année les auteurs du vol de notre Eglise
au mois de septembre 1782, un nommé
goron, et deux garnier freres furent
rompus vifs a rennes et le nommé
goron sur le point d'etre appliqué a la
question avoua qu'il avoit eté volé l'Eglise
de la paroisse de chaillé diocese de
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la rochelle. En consequence on envoya
un huissier du parlement pour verifier les faits
qui se trouverent conforme a ce que ce goron
avoit dit, qui charga deux autres voleurs qui
etoient en prison, mais qui ne voulurent rien
avouer, ce qui n'enpecha pas que huit furent
rompus vifs a raison de tous les assinats
qu'ils avoient commis comme on le voit dans l'arret
du parlement cy joint. Comme monsieur de
dechaillé seigneur de cette paroisse
avoit fait les premieres poursuites de cette
au sujet de ce vol, cet huissier emporta
une copie de cette affaire, et comme on
avoit pris pour temoins la nommée marie
chavigneau, servante a la croix blanche, les
deux freres Barthelemy, et jacque aujard
fariniers au moulin le plus pres de l'eglise
ce même huissier vient a la
fin d'aoust les signifier a comparoitre a
rennes ensembles, laurent foudin sacristin,
marie Divie ma servante, nicolas sarazin
mon domestique et moy partimes tous les
sept avec l'huissier, pour rennes le vingt
quatre aoust de cette presente année 1783.
Comme on m'avoit envoyé un monitoire
de rennes qui d'abort avoit eté adressé
a mr l'oficial de la rochelle, j'avois
reservé ma servante, et mon domestique
au monitoire, ma servante parce que le
soir que l'eglise a eté volée vers
les cinq heures et demies il entra un homme
qui me demanda a cette fille qu'elle
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examina au point de pouvoir donner
son signallement, et sur celuy quelle
donna a rennes ces messieurs jugerent
que c'etoit ce goron qui avoit eté
rompus, et nicolas sarazin parce qu'il
avoit vu les ornemens dans mon parc,
on nous paya notre voyage a tous
honnetement. Cet attroupement de voleurs
fit du bruit dans le royaume a raison
de tous les assacinats qu'ils commirent
car tous ne sont pas dans l'arret, car du
coté de machecou route de nantes au
sables, ils asscinerent beaucoup de monde.
Ils etoient plus de trente de cette bande
qui avoient assaciner quarante quatre
personnes que me dirent messieurs les
juges a rennes. Le roy fit rendre un
un arret par son parlement de paris
par le quel il ordonna qu'il ny auroit
que le parlement de rennes qui jegeroit
ces voleurs quoiqu'ils fussent pris dans
differans endroits du rayaume. On
donne la question a rennes par le feu, le
le criminel est assis sur une planche large
elevée de terre, seulement de deux ou
trois pous a la qu'elle il y a de petites
roue qui l'elevent comme je vien de dire,
le criminel est assis sur cette planche
entres des barres de fer qui le tiennet
sesis et ne peut remuer. au bout de la
planche il y a deux aneaux qui luy
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tiennet les deux pieds qui sont
nuds, il y a un grand feu dans une
cheminée et le boureau les approche du
feu plus ou moins selon qu'ils avouent
et quand ils ne veulent pas avouer et
qu'on est sur qu'ils ont des complices qu'on
ne connoit pas, on leur brule de cette
façon les pieds, on ne donne jamais la
question que lorsqu'on est condamné a mort.
la question extraordinaire est d'etre presenté
dix huit fois au feu, comme on fait beaucoup
d'executions dans le pays la l'echaffeau est
est toujour dressé. J'ay vu toutes ces choses
ainsi que le palais du parlement qui est
superbe, que virent egalement mes compagnons de voyage.
Bontems curé de chaillé
« Usurpation d'identité, mariages et... galère à perpétuité 13/12/1727 Mouchamps, VendéeGraciés à Rouen par le privilège de Saint Romain 24/10/1788 Boissay, Seine-Maritime »
Tags : voleurs, 1781, vendee, condamnation
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