• Louis Alphonse de Brébisson, botaniste et photographe Normand

     


    Louis Alphonse de Brébisson, botaniste et photographe Normand

     

    Louis Alphonse de Brébisson, né à Falaise Calvados le 25 septembre 1798 et mort le 26 avril 1872, est un botaniste et photographe français, célèbre pour sa Flore de la Normandie, a été l’un des premiers botanistes à découvrir les algues microscopiques.

    Il a participé, avec Persoon (1755-1837), Dechauffour de Boisduval (1799-1879) et de Gaillon (1798-1872), à la Flore générale de France ou Iconographie, description et histoire de toutes les plantes entreprise par Loiseleur-Deslongchamps (1774-1849) (Ferra jeune, Paris, 1828-1829).

    S’intéressant également à la photographie dès 1839, Brébisson est un pionnier en Normandie de cet art naissant qu’il a contribué à perfectionner par ses nombreuses expérimentions et publications sur le sujet. Brébisson a également, en tant qu’artiste photographe, contribué à l’émergence d’une école normande de photographie par les nombreux contacts qu'il a entretenus avec les photographes de sa région. Membre fondateur de la Société française de photographie le 30 novembre 1854, Brébisson a également participé à l’Exposition universelle de Londres de 1862.

    La Médiathèque de l’architecture et du patrimoine possède 600 de ses plaques à l’albumine ou au collodion. 

     


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  • Paul Bunel, né en 1882 mort en 1918 était un photographe français d'origine normande, parcourt le Pays d'Auge en Basse-Normandie pour photographier les villages, les gens et les costumes du début du XXe siècle et fait des cartes postales.Paul Bunel photographe

    Né à La Ferté-Frênel, Paul Bunel s'installe à Vimoutiers d'où il parcourt le Pays d'Auge en Basse-Normandie pour photographier les villages, les gens et les costumes du début du XXe siècle. De ses photographies, il fait des cartes postales devenues de nos jours témoignages du passé. 


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  • Robert de Hauteville dit Robert Guiscard

    « l’Avisé » - (Italien : Roberto d'Altavilla, Roberto il Guiscardo ; Latin : Robertus de Altavilla, Robertus cognomento Guiscardus), né en Cotentin (Normandie) vers l'an 1015[1], est l'un des plus célèbres aventuriers normands issus du duché de Normandie qui s'illustrèrent en Méditerranée. À partir de 1057, il continua la conquête de l'Italie méridionale sur les Byzantins avant d'entamer celle de la Sicile musulmane à partir de 1061 en compagnie de son frère cadet Roger. Ensemble, ils jetèrent les fondations du futur royaume de Sicile.

     

     

    Robert Guiscard est le fils aîné de Tancrède de Hauteville (Robertus Tancredi de Altavilla filius), petit seigneur normand sans fortune de la région de Coutances, dans l'ouest du duché de Normandie et de sa seconde épouse Frédésende, qui passe parfois pour être une fille du duc Richard II de Normandie. Selon le chroniqueur d'origine normande Geoffroi Malaterra, Tancrède de Hautevillle fait partie de la noblesse du duché sans être cependant l'un des principaux seigneurs. Selon la princesse byzantine Anne Comnène, Robert Guiscard est d'obscure origine.

    Du Moyen Âge au XIXe siècle, on a voulu donner à la famille Hauteville d'illustres origines. Selon l'historien italien Ptolémée de Lucques, Tancrède de Hauteville est un descendant du chef viking Rollon, 1er duc de Normandie, tandis que pour l'érudit sicilien Rocco Pirri, il est l'un des fils du duc Richard II de Normandie ou de son frère Guillaume de Brionne, comte d'Hiémois. Le théologien danois Erik Pontoppidan, fait de Tancrède de Hauteville un fils du duc Richard III de Normandie. Pour l'historien allemand Johann Christoph Gatterer, Tancrède est issu d'un proche parent de Rollon. Ces affirmations sans fondement, qui se contredisent entre elles, sont démenties par les textes les plus sûrs et n'ont pour origine que la fantaisie de leurs auteurs.

    Arrivée en Italie et premières conquêtes 

    À partir de l'an 999 selon la légende, les premiers mercenaires normands, réputés bons guerriers, commencent à servir les ducs et princes lombards et Grecs d'Italie méridionale : quand le duc Serge IV de Naples installe l'un de leur principal chef (Rainulf Drengot) dans la forteresse d'Aversa en 1029 (premier établissement permanent des Normands en Italie), ils commencent à organiser la conquête d'un pays divisé et en proie à l'anarchie.

    le chateau de Melfi

    Vers l'an 1035 arrivent en Italie les premiers Hauteville, les frères Guillaume (bientôt surnommé « Bras-de-Fer ») et Drogon, les deux fils aînés de Tancrède de Hauteville ; en à peine quelques années, après avoir servi de mercenaires jusqu'en 1040, ils décident de combattre pour leur compte et entament la conquête de l'Apulie sur l'Empire byzantin. En 1042, Melfi est choisie comme capitale de leur fief d'Apulie (cf. comté d'Apulie) et Guillaume Bras-de-Fer y est élu chef des Normands d'Italie en septembre de la même année. Ce dernier s'auto-proclame bientôt, « roi en Apulie ». En 1044 arrive un autre de leurs nombreux frères, Onfroi qui, avec sa bande, sert ses aînés, puis, environ trois ans plus tard, c'est Robert, le sixième des fils de Tancrède, qui arrive à la tête de cinq chevaliers et trente-cinq fantassins (1046/47).

    Accueilli froidement par son frère Drogon devenu comte d'Apulie depuis peu (après une violente dispute, Drogon mettra brièvement son jeune frère au cachot), Robert est alors dirigé avec sa petite bande armée en Calabre. Il y mène dès lors, à partir de son principal repère de San Marco Argentano, sur les hauteurs du Crati (près de Cosenza), une vie de brigand, connaissant aussi bien la faim, la soif, et la misère, que la fortune, pillant les riches monastères et les églises, volant le bétail, rançonnant la population et détroussant les voyageurs, harcelant les troupes byzantines et semant la terreur dans la région. C'est durant cette période qu'il reçoit son surnom normand de « Guiscard », l'« Avisé », l'« Astucieux ». En même temps que cette vie de bandit, il sert occasionnellement le prince lombard Pandulf IV de Capoue, ainsi que ses frères Drogon puis Onfroi, devenu comte d'Apulie en 1051. Il poursuit sa vie de voleur jusqu'à son mariage vers 1051/52 avec Aubrée de Bourgogne, fille du comte Renaud Ier de Bourgogne, et parente d'un puissant baron d'Apulie servant le duché lombard de Bénévent ; par ce mariage avantageux qui améliore sa condition, il reçoit en dot, l'autorité d'une troupe de quelques deux cents chevaliers normands. En 1053, aux côtés de ses frères et du comte normand Richard d'Aversa, il participe vaillamment à la bataille de Civitate sur le Fortore (près de San Severo), opposant Normands d'Italie et leurs opposants soutenus par le pape Léon IX, tous inquiets des entreprises normandes, des Normands détestés et qualifiés de « nouveaux sarrasins , se montrant de plus en plus pressants, entreprenants, agressifs, et incontrôlables. L’armée papale est sévèrement battue. En 1057, Robert Guiscard succède à Onfroi comme comte d'Apulie, évinçant ses deux jeunes neveux, Abagelard et Herman. Il entreprend alors, en compagnie de son jeune frère Roger, surnommé « Bosso », récemment arrivé en Italie, la conquête totale de l'Apulie, conquête qu'il achève hormis le sud, resté aux mains des Byzantins, notamment avec Bari, qui résiste. Il commence également à s'attaquer à la Calabre pendant que Richard d'Aversa fait main-basse sur la principauté de Capoue qu'il place sous son autorité.

    La Papauté, en grande difficulté et de plus en plus isolée du fait de sa rupture d'un côté avec l’Empire germanique dans l'affaire des Investitures, et de l'autre côté en rupture avec l'Empire byzantin causé par le schisme religieux de 1054, décide alors de reconnaître l'autorité des Normands et d'en faire ses alliés officiels. Aussi à Melfi, haut-lieu normand, le 23 août 1059, le pape Nicolas II officialise leurs possessions en échange du versement d’une rente annuelle et de porter la bannière papale dans leurs guerres. Robert Guiscard devient alors duc d'Apulie, de Calabre et de Sicile. À partir de cette date clef, les Normands ont les mains libres et peuvent maintenant servir l'Église et la Papauté : ils peuvent surtout mieux les servir pour se servir d'elles, et légitimer leurs actions et leurs prises de pouvoir en Italie du Sud et en Sicile.

    Pendant la quinzaine d'années qui suit, Robert Guiscard fait une série de conquêtes. Il envahit la Sicile avec Roger à partir de février 1061, et ensemble, malgré le peu d'hommes dont ils disposent (rarement plus d'un millier), font la conquête de Messine. La conquête de l'île est lente et difficile, tant par le manque de guerriers normands expérimentés dont Robert et Roger disposent pour pouvoir se battre efficacement sur plusieurs fronts, que par le nombre important de forteresses musulmanes qui quadrillent la Sicile. Notons dans cette conquête de la Sicile (une véritable « croisade » avant l'heure), l'éclatante victoire des Normands en 1063 à Cerami, malgré leur faiblesse numérique face aux « innombrables » troupes musulmanes. Quelques années plus tard, Guiscard, qui a chassé définitivement les Byzantins d'Italie avec la prise de Bari en avril 1071, commence le siège de Palerme par mer, tandis que son frère prend la ville à revers, par voie terrestre (1071) ; la ville, musulmane depuis plus de deux siècles, tombe enfin aux mains des Normands l'année d'après (1072). En Italie, le duché d'Amalfi est supprimé en 1073 et les Grecs sont expulsés en grand nombre du sud du pays. La principauté de Salerne appartient déjà à Robert mais en 1076, il assiège et prend la ville, chassant le dernier prince lombard Gisulf, dont il avait auparavant épousé la sœur Sykelgaite : en 1077, Robert Guiscard fait de cette ville riche, sa capitale principale. L’attaque normande sur Bénévent, fief papal depuis 1053, alarme et irrite le pape Grégoire VII qui excommunie un temps Guiscard. Mais, pressé durement par l’empereur germanique Henri III, le pape concède au Normand à Ceprano en 1080 tout le sud des Abruzzes sauf Salerne.

    La dernière grande expédition de Guiscard est d’attaquer l’Empire romain d'Orient avec ses vassaux. Son objectif est peut-être, même, de s'emparer de Byzance. En effet, les Normands détestent les Byzantins, qu'ils trouvent trop « efféminés », et l'ambitieux Normand songe à prendre la capitale de l'Empire espérant se saisir du trône du basileus, prenant dès lors la cause de Michel VII (empereur byzantin). Michel VII qui a été déposé en 1078. De plus, l'une de ses filles, Olympias, était fiancée au fils de Michel VII, Constantin Doukas, avant le renversement de sa famille. Il s'embarque donc avec 16.000 hommes (des troupes en majorité non-normandes) en mai 1081 et en février 1082, il occupe Corfou et Durazzo, après avoir infligé une lourde défaite à l’empereur Alexis Comnène (octobre 1081). Cependant il est rappelé à l’aide par le pape Grégoire VII, assiégé par l’empereur germanique Henri IV en juin 1083, et doit retourner en Italie, laissant le commandement à son fils aîné Bohémond.

    mort_de_Robert_Guiscard. Siège de Rome et mort de Robert Guiscard

    Marchant vers le nord avec 36 000 hommes, quasiment tous des mercenaires musulmans, il entre dans Rome et force l'empereur germanique, pris de court, à se retirer. Cependant, un mouvement de panique gagne les citoyens romains, provoquant trois jours de mise à sac total de la ville en mai 1084, probablement le pire saccage que la « Ville éternelle » avait connu. Aux cris de « Guiscard ! », « Guiscard ! », les troupes normandes mettent la cité à feu et à sang. La populace est massacrée et les femmes sont violées, les plus jeunes et les plus belles prises et emmenées en esclavage, destinées à finir dans les bordels des territoires normands, ou dans des harems ; le pape, lui-même épouvanté, quitte la ville pour aller se réfugier en lieu sûr, dans la forteresse de Salerne. Durant ce temps, Bohémond, un temps maître de la Thessalie, perd les conquêtes en Grèce. Robert, revenant pour les reprendre, réoccupe Corfou et l'île de Céphalonie, avant d'y décéder de fièvre et de dysenterie (typhoïde) le 15 juillet 1085. Son coeur et ses entrailles sont prélevés, et son corps embaumé est ramené en Apulie. Lors du voyage, le cercueil tombe à l'eau et on peine à le récupérer. Il est inhumé à Venosa, sépulture familiale des Hauteville, endroit qu'il avait lui-même choisi et où il avait installé les dépouilles de ses frères aînés.

    Son fils Roger, né de son mariage avec Sykelgaite, lui succède, favorisé par cette dernière, alors que Bohémond est écarté de l'héritage paternel, ne devant se contenter que de la cité de Tarente et de son duché.

    Description

    Nous connaissons une description partielle de Robert Guiscard : « […] il était de très haute stature, large et robuste, les cheveux blonds, un teint coloré et des yeux d'un bleu très clair, la voix puissante, un regard vif mais qui inquiète […] ». (Anne Comnène)

    Le chroniqueur d'origine normande Guillaume de Pouille nous a laissé l'histoire de Robert Guiscard dans son ouvrage intitulé Geste de Robert Guiscard (Gesta Roberti Wiscardi), narrant notamment les aventures normandes en Méditerranée de 1016 à 1085, et l'ascension de Guiscard.


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  • Charles Bernard de Marigny

    Charles Bernard de Marigny

    Les Bernard de Marigny sont une ancienne famille de Normandie. Nous les soupçonnons de descendre d'un des compagnons de Guillaume de Normandie durant la conquête de l'Angleterre, qui a fait souche dans un autre coin du département, près de Gacé : les Bernart, de Courménil et d'Avernes, famille connue pour ses douze marins, tous chevaliers de l'ordre de Malte. L'un des Marigny, d'une génération précédente, est dit " cousin du marquis de Chambray ".

     Charles Bernard de Marigny

    En revanche, nos Marigny ne sont pas parents du marquis de Marigny, frère de Madame de Pompadour qui, responsable des Beaux-Arts sous Louis XV, choisit l'architecte Gabriel, un Argentanais célèbre, pour tracer les plans de la place de la Concorde.

    Par le CF (H) Michel du Couëdic de Kerérant - Article paru dans la Revue du pays d'Argentan.

    Quant à la famille proche de Charles Bernard de Marigny, nous savons que son grand-père a été commissaire des haras à la Rochelle, ce qui n'a rien d'étonnant pour un Normand, et que son père, Alexandre, fut officier de marine durant vingt ans, de 1734 à 1754. Marié à Marie Françoise Le Coutelier, il avait eu au moins deux fils, marins tous deux et héros de la guerre d'indépendance des Etats-Unis : l'aîné, le chevalier de Marigny, appelé aussi Marigny d'Avernes, mourut au commandement du vaisseau le César lors de la bataille des Saintes, en avril 1782, dans une explosion qui fit plus de quatre cents victimes.

    Charles Bernard de Marigny

     

    Le manoir de Marigny, près de Mortrée, manoir où il a peut-être vécu dans son enfance (photo MCK)

    Nous nous intéresserons plus particulièrement au second, Charles, le plus célèbre, qui est né à Sées.

     Charles René Louis, vicomte Bernard de Marigny, né à Sées le 1er février 1740.

    Il eut de bonne heure la vocation maritime. En 1754, à quatorze ans, il devient garde de la Marine. Il a pour condisciple Jean Isaac Chadeau de la Clochetterie, le futur commandant de la Belle Poule lors de son combat contre la frégate anglaise l'Arethusa sur la côte Nord de la Bretagne, près de Plescoat, combat qui marqua le début de la guerre d'indépendance des Etats-Unis. Comme Marigny l'aîné, la Clochetterie fut tué à la fin de cette guerre, à la bataille des Saintes, au commandement d'un autre vaisseau, l'Hercule.

     

    Les carrières de Charles Bernard de Marigny et de la Clochetterie se sont croisées à plusieurs reprises. 

    En mars 1778, Marigny reçoit le commandement de la Belle Poule. A l'époque il a déjà embarqué sur seize bâtiments différents. Il est vrai que les mutations sont fréquentes pour les jeunes officiers, mais que l'on ne nous dise pas que les marins de Louis XVI étaient mal amarinés.

    Les armes des Bernard de Marigny sont une invitation à la mer : d'azur à trois fasces ondées d'or.

    Sa première mission est délicate : raccompagner Franklin en Amérique. Les instructions qu'il reçoit pour cette mission sont conservées aux Archives nationales.

    En Manche, alors que Franklin est à bord, se produit un incident semblable, en moins grave, à celui qui entraînera le combat de la Clochetterie : deux vaisseaux anglais demandent à visiter la Belle Poule. Naturellement, Marigny s'y refuse, avec cette fière parole : "Apprenez que les bâtiments du roi de France ne se laissent jamais visiter". Les Anglais s'excusent, disant qu'ils avaient cru avoir affaire à une frégate des insurgés américains… Ils ne savaient pas, bien sûr, que leur ennemi juré était à bord.

    Le mauvais temps oblige Marigny à relâcher à Brest. Il passe le commandement de la Belle Poule à la Clochetterie, et reçoit celui d'une autre frégate, la Sensible, avec laquelle il reconduit sans encombres Franklin jusqu'à Halifax. 

    Le port de Brest est alors en pleine effervescence, car on remet en état tout ce que la flotte française compte de vaisseaux et de frégates, pour une grande expédition contre l'Angleterre - peut-être un débarquement - sous les ordres du lieutenant général d'Orvilliers. Ce sera la bataille d'Ouessant, une des belles victoires françaises de la marine de Louis XVI, le 28 juillet 1778. Bernart de Marigny y participe, avec la Sensible ; il est nommé capitaine de vaisseau le 13 mars de l'année suivante.

     

    Charles Bernard de Marigny

    Le combat de la Junon, d'après P.J. Gilbert - (photo MCK)

    Après le commandement de la Sensible, il reçoit le commandement de frégate la Junon et est affecté à l'escadre de Latouche-Tréville, le 7 août 1779. C'est là qu'il va vivre la plus glorieuse page de sa carrière, en compagnie d'une autre frégate, la Gentille, commandée par le chevalier de Mengaud de la Hage. L'affaire se passe en Manche, près de Plymouth où les deux frégates sont en patrouille. Elles rencontrent deux navires ennemis, un vaisseau anglais de 64 canons nommé l'Ardent accompagné d'une frégate, le Fox. Les deux Français n'hésitent pas à les attaquer malgré la disproportion des forces.

    Il existe, aux Archives nationales, un récit détaillé de ce combat, qui est un de ceux que le roi Louis XVI fit peindre pour garder la trace des principaux événements maritimes de son règne, ainsi que pour l'édification des élèves des écoles de la Marine.

    Passé sous pavillon français, l'Ardent fut commandé durant deux ans par Marigny. A son bord, il s'illustra à nouveau aux Antilles sous les ordres de l'amiral de Grasse, notamment au combat de St Christophe, en janvier 1782.

    Deux ans plus tard, en 1784, il commande une petite division en Afrique, pour une expédition en Angola, possession portugaise. Le Portugal était bien sûr allié de l'Angleterre.

    Marigny est ensuite major de la 1ère escadre, en mai 1786. On raconte que lors de la visite de Louis XVI à Cherbourg, comme il était un homme de grande taille et de grande force, on lui demanda de porter Louis XVI, pour l'aider monter à bord d'un navire.Cette anecdote est racontée de façon différente par Victor Guyon des Diguères : " Marigny était chargé de l'inspection des ports, en 1789, et se trouvait à Cherbourg, lors du passage du roi Louis XVI. En descendant du canot royal, commandé par Marigny, le roi fit un faux pas et faillit tomber ; le commandant le saisit dans ses bras et le porta dans la chambre du canot. "Que vous êtes fort, M. de Marigny ! dit le roi. - Sire, reprit celui-ci, un Français est toujours bien fort quand il tient son roi entre ses bras." (Guyon des Diguères , La vie de nos pères, page 73, 1879. Note de M. Gérard Kempf dans l'article de le revue le Pays d'Argentan, N° 50, juin 2002.)

    Il est ensuite major général à Brest en 1790 et doit faire face à l'agitation révolutionnaire. Des troubles sérieux avaient été fomentés par l'équipage du vaisseau le Léopard ainsi que par les troupes du régiment de Port-au-Prince embarquées sur ce navire. La mutinerie avait aussi gagné l'America, premier vaisseau sortis des chantiers américains, qui avait été offert à la France par le Congrès des Etats-Unis. Le 15 septembre 1790, une potence est dressée devant son hôtel de Marigny et il est pendu en effigie par les insurgés. Huit jours plus tard, un décret de l'Assemblée nationale, signé de Louis XVI, ordonne des poursuites contre les mutins. Marigny réussit à ramener l'ordre, à force de négociations.

    En 1791, il est promu contre-amiral. Lassé par les troubles de la Révolution, il démissionne en 1792. Lors du procès de Louis XVI, qu'il connaissait personnellement, il lui offrit de venir témoigner en sa faveur, mais le roi refusa. Marigny est emprisonné durant la Terreur, ainsi que sa femme et sa fille. 

    Nommé vice-amiral à la Restauration, Marigny est mort à Brest le 25 juillet 1816, sans avoir revu la terre normande, semble-t-il.

    ***

    (Références bibliographiques : Archives nationales - Dictionnaire de biographie française - Les Ornais célèbres , CCI Alençon - O. Havard Histoire de la Révolution dans les ports de guerre II - Chevallier La Marine française durant la guerre de l'Indépendance américaine).

     généalogie

    Charles René Louis de BERNARD de MARIGNY Vicomte de MarignyImprimer son arbre(Charles René Louis de BERNARD de MARIGNY)

    Vice-Amiral , voir Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis (Grand-Croix) (27 décembre 1814)

    Né le 1er février 1740 - Sées (61)

    Décédé le 25 juillet 1816 - Brest (29), à l'âge de 76 ans

    Vice-Amiral. garde marine (1754), EV (1757), LV (1767), CV (1779), CA (1791), sous-gouverneur du Dauphin, arrêté durant la Terreur, VA (1814)

     

    Marine Royale : son incorporation en 1754

    fils de

    Charles Gaspard,sieur de Marigny de BERNARD de MARIGNY, sgr de Marigny (Ecuyer,sieur de Marigny)

     

    Marie Françoise Le COUTELIER..

    Marié le 30 avril 1782, Guilers (29),

    avec

    Alexandrine Gabrielle de COËTNEMPREN de KERSAINT, née le 1er mars 1751 - Brest (29), décédée le 23 octobre 1824 - Château-de-Lesquivit,Dirinon (29) à l'âge de 73 ans (Parents : H Guy François Jean, comte de Kersaint de COËTNEMPREN de KERSAINT, sgr de Crec'h-Morvan 1703-1759 &  F Jeanne Armande Marguerite EUSTACHE de L'ECLUSE 1723-1791)

    dont

    H Pierre-Charles de BERNARD de MARIGNY, voir Ordre Royal et Militaire de Saint Louis (Chevalier) 1785-1849  Marié le 26 janvier 1814, Paris I° (75), avec Pauline LÉGER †1832 dont

     

    F Caroline de BERNARD de MARIGNY 1820-1850 Mariée le 17 juin 1839, Brest (29), avec Armand de LESGUERN 1806-1883 


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  • Habitait 19 rue Billy (est-ce la meme maison que le N°39 actuel qui est plus loin dans la rue) a Sées avec ses parents en 1926. Son pére Louis etait coiffeur, rue billy, a l'actuel salon existant, avec un de ses fils comme apprentis coiffeur en 1926 ( Louis n" en 1918).

    JO TRÉHARD, FONDATEUR DE LA COMÉDIE DE CAEN

     Lien ancetre Jo Trehard

    Jo Tréhard naquit à l’ombre d’une cathédrale dans une famille d’artisans (son père était coiffeur sur l’acte de naissance), croyante mais sans conformisme. Au petit séminaire, il arrêta les études en fin de cinquième : « Joseph n’est pas un intellectuel, c’est un manuel », avaient signifié aux parents le professeur. Après trois ans de formation professionnelle à Caen, il obtient son CAP d’ajusteur (juin 1940). Sous l’Occupation, il fut moniteur d’éducation physique, puis d’art dramatique dans un Centre de jeunesse de l’Orne (1941-1944). Désormais on abrège Joseph en Jo.

    Après 1945, en France, les promoteurs du théâtre populaire veulent rassembler le plus grand nombre autour d’un répertoire entièrement nouveau : le théâtre doit appartenir à tous ! Un service public de la culture va ainsi émerger, contribuant à établir des liens dans une société alors profondément divisée. Jo Tréhard est, à Caen, l’artisan de ce passage vers un théâtre qui va bousculer les traditions établies, dites bourgeoises.

    Jo Tréhard 

    JO TRÉHARD, FONDATEUR DE LA COMÉDIE DE CAEN

     intègre le Théâtre-Maison de la Culture de Caen (le TMC) inauguré en 1963, et en devient le directeur. Après les événements de Mai 68, le maire Jean-Marie Louvel profite du désengagement de l'État de la Maison de la Culture pour municipaliser le théâtre et renvoyer son directeur. L'année suivante, Jo Tréhard fonde la Comédie de Caen dans une salle paroissiale, devenue centre dramatique national en 1972, qu'il dirige jusqu'à sa mort.

      VIDÉO - CULTURE. Il a "démontré aux snobs que quelque chose pouvait exister en France en dehors de Paris" : portrait de Jo Tréhard.

    JO TRÉHARD, FONDATEUR DE LA COMÉDIE DE CAEN

    le 24 avril 1963, le théâtre maison de la culture de Caen ouvrait ses portes. Un lieu unique, fruit de la politique de décentralisation culturelle d’après-guerre et porté par un homme : Jo Tréhard. Riche en témoignages et en archives, le documentaire "Les années Tréhard" raconte le parcours de cet homme à la personnalité extraordinaire, qui a profondément marqué la culture.

    Bien que dévastée par les bombardements de 1944, la ville de Caen a connu une des plus grandes aventures culturelles de France de 1945 à 1972 grâce à un homme incroyable et pourtant peu connu au-delà des frontières de Caen : Jo Tréhard.

    Jo Tréhard manifeste très tôt une profonde passion pour le théâtre et toutes les formes d’art. Appelé à Caen après la guerre pour y reconstruire une vie culturelle, il se fait remarquer avec le "Tonneau". Un hangar militaire américain remarquablement réaménagé en théâtre.

     


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