• Plusieurs Normands sont allés tenter leur chance en Méditerranée et ont même fondé une nouvelle dynastie : les fils de Tancrède de Hauteville,(seigneur du Cotentin)

    Tancrède de Hauteville (seigneur du Cotentin)

     

     principalement Guillaume Bras-de-Fer,

    Guillaume Bras-de-Fer

     

     

     

     

     

     

     Robert Guiscard, Roger de Hauteville, puis le fils de ce dernier, Roger II, qui devient roi de Sicile. Les Normands du sud de l’Italie joueront un rôle considérable dans l’histoire de l'Empire byzantin et dans l’aventure des Croisades.


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  • L’œuvre de Guillaume le Conquérant

    Dessin de la statue de Guillaume à l’Abbaye de Saint-Étienne à Caen

     

    Nous connaissons la vie de Guillaume le Conquérant grâce à l’œuvre de son biographe Guillaume de Poitiers. Le duc Robert Ier le Magnifique meurt au cours d’un pèlerinage : les désordres se multiplient alors en Normandie, pendant une dizaine d’années correspondant à la minorité de Guillaume. Vers 1046, une partie des seigneurs forment une coalition pour écarter Guillaume le Bâtard (futur Guillaume le Conquérant) au profit de Gilbert, comte de Brionne et petit-fils de Richard II. Soutenu par le roi de France Henri Ier, il les mate en 1047 lors de la bataille du Val-ès-Dunes. Jusqu’en 1055, il doit se débarrasser de quelques Grands trop ambitieux, issus du lignage ducal. Il confisqua les fiefs du duc d’Arques. Il rétablit l’ordre par une habile politique de distribution des terres. Il contrôla plus fermement les agents du pouvoirs, les vicomtes. Il élargit son réseau de fidélité par son choix matrimonial : il épousa Mathilde, fille du comte de Flandre Baudouin V et nièce du roi de France, en dépit de l’interdiction du pape Léon IX.

    Tapisserie de Bayeux

    Dès 1050, le roi anglais Édouard le Confesseur fit appel à Guillaume pour faire face aux menaces de son aristocratie. N’ayant pas d’héritier direct, il laisse penser que Guillaume pourrait recueillir son héritage après sa mort qui survint le 5 janvier 1066. Cependant, Harold Godwinson, beau-frère du défunt roi, se fait sacrer à Westminster. Guillaume décide alors de prendre son héritage par la force en débarquant en Angleterre.

    L’armée d’Harold est alors partie repousser la dernière invasion viking sur l’Angleterre, menée par Harald Hardraada, roi de Norvège et également prétendant au trône d’Angleterre, à la bataille de Stamford Bridge. Les armées de Guillaume et d’Harold se rencontrent à Hastings, où Harold est défait, le 14 octobre 1066. Le 25 décembre 1066, Guillaume est sacré et couronné roi d’Angleterre à l’abbaye de Westminster.

    Doté de cette nouvelle légitimité royale, Guillaume renforça considérablement le duché normand durant son règne. Cette politique fut possible grâce aux richesses qu’il s’attribua après la conquête de l’Angleterre. Cette dernière permit à l’aristocratie normande de prendre possession de terres outre Manche.[17] Guillaume surveilla de près les intrigues menées par son fils Robert Courteheuse. Sa nouvelle puissance éveilla la méfiance du roi de France. Le partage de son héritage fut décidé ainsi : l’Angleterre à Guillaume II le Roux, la Normandie à Robert Courteheuse. Mais cela ne suffit pas à éviter les troubles féodaux et fratricides, qui éclatèrent à la mort du Conquérant, en 1087 et durèrent jusqu’en 1106.


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  • Période d’anarchie

    Robert Courteheuse partit en Terre Sainte pour participer à la première croisade. Lorsqu’il revint en Occident, son frère Guillaume Le Roux était mort et Henri Beauclerc avait usurpé le trône d’Angleterre grâce à quelques soutiens. Henri triompha de son frère en 1106 à la bataille de Tinchebray.

    Le XIIe siècle

    Nef de l’abbatiale Saint-Georges de Boscherville

    Le duc Henri Beauclerc a dû faire face aux ambitions de la maison des Bellême, alliés au comte d’Anjou et au roi de France. La continuité dynastique fut menacée lorsque l’unique fils de Beauclerc périt dans le naufrage de la Blanche-Nef en 1120. Sa fille Mathilde fut reconnue par les barons normands comme héritière du duché. Elle se maria en 1128 à Geoffroy Plantagenêt, comte d’Anjou et du Maine.

    À la mort d’Henri Beauclerc (1135) s’ouvre une nouvelle crise dynastique ; Étienne de Blois, neveu d’Henri et petit-fils de Guillaume le Conquérant par sa mère "Adèle d'Angleterre";Adèle, revendique le trône d’Angleterre : la période de l’Anarchie s’ouvre pour une vingtaine d’années. Étienne de Blois rend hommage pour le duché de Normandie à son seigneur, le roi de France. Geoffroy Plantagenêt dut mener plusieurs expéditions pour récupérer l’héritage de sa femme : en 1144, il est victorieux à Rouen et à Arques. Pour obtenir l’hommage du roi de France, il doit lui céder le château de Gisors.

    Après la mort de Geoffroy Plantagenêt, son fils Henri II hérite de la Normandie. Il augmente ses possessions par son mariage avec l’héritière d’Aquitaine, Aliénor, en 1154. La Normandie est alors intégrée à un vaste état Plantagenêt qui va de l’Écosse aux Pyrénées. Le Vexin est toujours un enjeu entre le roi de France et le duc normand. Après la mort de Henri II, son fils Richard Cœur de Lion lui succède. Ce dernier part à la croisade et se retrouve prisonnier en 1193. Son frère Jean sans Terre tente alors de prendre sa place. Il recherche le soutien du roi de France Philippe Auguste et lui cède plusieurs terres et forteresses à l’est du duché, parmi lesquelles la région de Verneuil. En février 1194, le Capétien s’empare d’Évreux, du Neubourg et de Vaudreuil et attaque Rouen. Richard fut libéré et reprit Verneuil. Profitant d’une trêve d’un an, Richard entreprend la construction de Château-Gaillard, en aval de Rouen.


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  • Les événements

    Richard Cœur de Lion meurt en 1199. Le 25 mai 1199, Jean Sans Terre se fait couronner duc de Normandie à Rouen. Ce dernier avait mauvaise presse au Moyen Âge, notamment à cause de la pression fiscale qu’il a exercé et on le disait même possédé par le diable. Il rend hommage au roi de France et des négociations aboutissent au traité du Goulet. Jean sans Terre épousa de force Isabelle Taillefer, promise à Hugues IX de Lusignan, vassal du roi de France. Ce dernier se sentant lésé fit appel à la justice de son suzerain Philippe Auguste qui prononça la commise des fiefs de Jean Sans Terre, à cause de son absence. Autrement dit, le seigneur français confisquait les terres de son vassal, en application du droit féodal. Il donna ces domaines au neveu du Plantagenêt, Arthur Ier de Bretagne, à part la Normandie qu’il se réservait. À l’été 1202, Philippe Auguste s’empare du pays de Bray. Jean Sans Terre fait assassiner son neveu Arthur de Bretagne ; ses barons normands, influencés par le roi de France, l’abandonnent. Dès l’été 1203, Château-Gaillard est assiégé et tient bon jusqu’au 6 mars 1204. Le 21 mai, la ville de Caen tombe aux mains des Français. Enfin, le 24 juin 1204, les troupes de Philippe Auguste entrent à Rouen, après avoir vaincu la résistance de ses habitants. Le roi a conquis la Normandie, qui est incorporée au domaine royal : cela signifie que le roi disposera de nouveaux revenus et imposera ses officiers dans l’ancien duché.

    Bilan de la période ducale
    Maison médiévale, Rouen

    Le duché de Normandie, comme le reste de l’Occident, a connu une période d’expansion démographique et économique. C’est l’époque des grands défrichements, menés par les abbayes ou des familles : les essarts prennent le nom des défricheurs, suivi de la désinence -erie ou -ière. De nouveaux hameaux et villages naissent à cette époque. Les seigneurs normands démembrent leur réserve, provoquant la naissance de terres concédées au titre de ferme perpétuelle, les futurs fiefs roturiers. Les progrès de l’agriculture se lisent dans l’adoption généralisée de l’assolement triennal, qui améliore les rendements, du collier d’épaule et de l’utilisation du cheval comme animal de trait. L’économie monétaire a pénétré le monde rural de façon plus précoce qu’ailleurs : dès le XIe siècle, tous les Normands paient un impôt direct, la graverie, en espèces. Les rentes foncières sont utilisées dès la fin du XIIe siècle.

    Le commerce fluvial s’est aussi développé : les marchands rouennais disposaient de franchises à Londres. Au XIIe siècle, plusieurs bourgs fondent leur prospérité sur la draperie.

    Au XIe siècle, les barons normands disposent de plusieurs fiefs. Ils tiennent ces fiefs directement du duc et lui prêtent hommage. Puis viennent les seigneurs qui possèdent des terres et font construire leur demeure dans le cadre de la motte féodale, comme celle d’Aplemont, près du Havre.Ils encouragent la création de bourgs et de faubourgs. Certains lignages s’appauvrissent rapidement. Les vavasseurs sont dans la dépendance de ces seigneurs et sont maîtres d’une vavassorie, une fraction de fief. Les fiefs dit « de haubert » sont parfois subdivisés en demi-fief de haubert ou quarte de fief de haubert. Parmi les vilains, c’est-à-dire l’ensemble des paysans, une partie émerge au sein d’un groupe de laboureurs aisés, possédant au moins un train de labour et des animaux de trait. Les cottagers ou bordiers forment le prolétariat rural, mais il n’existe pratiquement pas de serfs en Normandie.


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    Pas de lions sur le blason normand en effet mais deux "léopards passants, d'or, sur champ de gueules".

     

    Le léopard héraldique est souvent confondu avec le lion dans la mesure où il est représenté comme lui avec une crinière et sans aucune caractéristique de pelage tacheté.
    En fait le léopard héraldique se distingue du lion en ce qu'il est représenté "passant", c'est-à-dire marchant sur trois pattes, la quatrième dressée, corps de profil et tête de face, et queue redressée vers l'extérieur (et non retombant sur le dos, comme pour le lion). Le léopard peut être "lioné", ou "rampant" (la position héraldique du lion), s'il est dressé sur ses pattes arrières. Il ne se distingue plus alors que par la queue et le tête.

     

    Ceci dit, le léopard est dans le bestiaire médiéval un cousin du lion. "Léo-pard", soit batard du lion (leo) et du "pard", la panthère. Animal maléfique puisque batard.Henri II Palntagenêt aurait choisi ce blason en défi au pape après son excommunication pour le meurtre de Thomas Becket ???

     

    Car en fait les léopards de Normandie sont anglais. Anglo-angevins plus précisément, et normands par alliance.
    Ils sont dérivés du plus ancien blason connu de la famille comtale angevine : les Plantagenêts, celui de Geoffroy, père d'Henri, dont on peut admirer la plate-tombe en émail, dite pour cela "l'émail Plantagenêt" au Musée du Mans.

    Sur l'émail Plantagenêt les figures sont disposées en semis (en nombre non fixé) sur champ d'azur, comme c'est le cas pour beaucoup de blasons au début de la période héraldique (il n'y a pas d'armoiries au sens strict avant le XIIe s.). Les lys de France sont ainsi en semis avant d'être au nombre de trois en hommage à la Sainte Trinité.
    Les léopards Plantagenêts ont suivi la même évolution. On parle parfois de trois léopards pour les trois fils d'Henri, Henri le Jeune, Richard et Jean. Mais Henri II a eu d'autres fils.

    L'azur (bleu) et le gueule (rouge) sont quand à elles des couleurs communes dans les grandes familles d'Europe. Henri II préférera donc le rouge au bleu.
    Il n'y a pas de rapport entre le surnom de Richard et les léopards du blason. Les contemporains ne pouvaient faire la confusion.

     

    Les armoiries des Plantagenêts passent donc dans le blason royal d'Angleterre. Par la suite les souverains anglais y ajoutent les lys de France (qu'ils gardent toujours) en rappel de leur revendication du trône de France, cause de la guerre de Cent Ans. En réponse et par défi, Charles V prendra les léopards plantagenêts, réduits au nombre de deux, pour blason de la Normandie, théâtre important des chevauchées anglaises et françaises et province donnée en apanage aux héritiers de France - Charles V fut duc de Normandie, comme son père Jean le Bon.

     

    On ne peut donc pas parler des deux léopards d'or sur champ de gueule comme blason de la Normandie avant le couronnement de Charles en 1365. Rien à voir, faut-il le préciser, avec Guillaume le Conquérant.

     


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